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 Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer…

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Chien Guevara
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Chien Guevara


Nombre de messages : 9406
Date d'inscription : 10/06/2007

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MessageSujet: Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer…   Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer… Icon_minitimeMer 9 Juil - 0:52


Madame Luo, la fille qui a survécu à 26 aiguilles


Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer… la pratique subsiste dans les campagnes.
Envoyée spéciale à Longtanpo FLORENCE PERRET

Les aiguilles de madame Luo ont disparu de la
vitrine. La directrice commerciale du Richland International Hospital,
clinique de luxe et «premier hôpital du Yunnan», s’affole quand elle
s’en rend compte. Un employé la rassure et explique qu’elles ont été
retirées la semaine dernière et mises sous clé dans des fioles de
formol, dans une pièce sans fenêtres. Leur exposition dans l’élégante
salle d’attente avait fini par rebuter les patients. A chaque fois, il
fallait raconter l’histoire de Luo Cuifen, la femme aux aiguilles…

Madame Luo habite la maison adossée à la montagne, à des centaines
de kilomètres de Kunming. Le village s’appelle Longtanpo, et compte
autant de buffles que d’habitants. Une cour et des murs qu’elle partage
avec son mari, son fils de 8 ans, ses beaux-parents et quelques poules
et cochons. La jument vient de mettre bas. Le chien méchant n’a pas de
nom.
Douleurs. Luo Cuifen, 30 ans, se cache sous un grand chapeau pour masquer le dernier symbole de féminité qu’on lui a enlevé. «Ils m’ont coupé les cheveux pour les opérations.» Pendant des années, croyant à une «maladie très grave», elle
a ressenti des douleurs à la poitrine et dans les reins, et vu du sang
rougir son urine. En 2004, lors d’une visite médicale à Kunming, le
chef-lieu de la province, les radiographies de son corps ont révélé «l’incroyable», et
donné le vertige aux médecins. Vingt-six traits blancs se découpaient
sur les radios au niveau du ventre, du dos, du cou, des poumons et de
la tête. Des aiguilles à coudre de «4 à 5 centimètres», raconte Song Ming, radiologue de l’hôpital.
La paysanne ignorait jusqu’ici le secret le mieux gardé dans les
campagnes. L’élimination des bébés filles, un mal, qui aura pour effet
de produire 30 millions d’hommes célibataires en Chine, d’ici à 2020.
Aujourd’hui, le ratio homme-femme atteint parfois dans les provinces
pauvres, 140 garçons pour 100 filles. Mettre au monde une fille, dit-on
dans les campagnes, c’est vouloir cultiver «une terre sans semis», ou regarder
«l’eau qui passe». U
ne fois mariées, les filles appartiennent à leur belle-famille.
L’autre «moitié du ciel», comme disait Mao, n’a toujours pas sa place dans les champs. Il ne faisait pas bon naître fille dans le village de Da Nitang, «le grand étang boueux»,
autour du 7 novembre 1977 du calendrier lunaire. Surtout quand on avait
déjà une sœur aînée, comme Luo Cuifen. Les médecins lui ont expliqué
que cela avait dû arriver lorsqu’elle était bébé. Cuifen visualise la
scène, et perd le sommeil pour longtemps : des aiguilles sont enfoncées
une à une dans son petit corps d’à peine quelques jours. De forts
soupçons pèsent sur ses grands-parents paternels. Pour ce qu’elle en
sait, elle aurait subi ces tortures à l’insu de sa mère mais devant son
propre père, un homme violent que sa femme a quitté lorsque la petite
avait 4 ans.
Chance. Le bébé a résisté. Personne ne sait comment. «Elle n’était pas prête à mourir», décréteront
les médecins. Plus tard, Cuifen apprendra par sa mère qu’une première
aiguille est ressortie de son rein gauche lorsqu’elle avait quelques
mois. Puis une seconde, deux ans plus tard, cette fois d’une côte. A
l’époque, l’argent manquait et l’hôpital était un mot inconnu pour la
famille. Lorsque les radios ont révélé l’impensable, l’affaire a été
rendue publique, devenant un exemple. Une chance. Sans cette
médiatisation, Luo Cuifen n’aurait peut-être jamais été opérée. Les
hôpitaux n’aurait pas offert la prise en charge. Le Richland
International Hospital a gardé les aiguilles, en souvenir de ce cas
d’école. Dans le Yunnan, de telles pratiques ont déjà eu cours. Début
2007, une aiguille a été retrouvée dans le crâne d’une femme de 40 ans,
victime de violents maux de tête. L’an dernier, dans un hôpital de
Canton, des radiographies d’un bébé d’un an ont révélé la présence de
six aiguilles à coudre, dont une dans la tête.
Gêne. La mère de Luo Cuifen ne s’est pas remise de ce qui est arrivé à sa fille. «Elle est triste, elle pleure», se désole la paysanne qui a honte d’avoir été celle dont on a voulu se débarrasser : «Si j’avais été un garçon, ça ne serait pas arrivé.» Gênée
aussi d’avoir été prise en charge gratuitement par les hôpitaux et la
société. Le retrait d’une seule aiguille coûte 3 000 yuans (300 euros),
soit plus que le salaire familial annuel. La dernière, «la plus difficile, dans la tête», a été retirée à Chengdu, le 8 mars. «La journée de la femme», précise-t- elle. Luo Cuifen se sent mieux physiquement, grâce aux opérations et à son mari, qui l’a toujours soutenue.
La torture reste psychologique. Les grands-parents sont morts. Son père? «Je lui ai demandé des explications, mais il ne répond pas.» Après des années de «haine» contre lui et ses grands-parents, Luo Cuifen ne «veut plus savoir».
Même si la perspective d’une vie précaire dans les montagnes ne
l’enchante pas, surtout depuis qu’elle a découvert la ville, elle veut
aller mieux, entamer une «nouvelle vie». Oublier les aiguilles qui la
font souffrir depuis trente ans.
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MessageSujet: Re: Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer…   Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer… Icon_minitimeMer 9 Juil - 1:12

Quelle histoire incroyable ! Shocked C'est quasiment de la torture ! Faut être vraiment félé du bocal pour imaginer de tels procédés ! Rolling Eyes
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Chien Guevara
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Chien Guevara


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Date d'inscription : 10/06/2007

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MessageSujet: Re: Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer…   Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer… Icon_minitimeJeu 10 Juil - 0:26

C'est très fréquent là-bas en plus !! Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer…   Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer… Icon_minitime

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Natalité. Piquer un bébé pour l’éliminer…
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