les langues régionales font leur entrée dans la constitution française.
la loi est pasée jeudi au parlement après avoir eu un refus catégorique du sénat en juin ...
enfin, on va pouvoir apprendre l'occitan dans nos écoles périgordines ...
Langues régionales. L'amendement réintroduit dans la Constitution
Déjugés par les sénateurs, les députés ont finalement, à la quasi-unanimité, réintroduit dans la Constitution l'amendement qui dit que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Mais comme prévu, pour ouvrir un accord avec le Sénat, les députés ne l'ont pas inséré dans l'article 1 mais dans le titre 12 (article 75) de la Constitution consacré aux territoires. Un déplacement que l'auteur de l'amendement, le député UMP des Côtes-d'Armor, Marc Le Fur, tient à relativiser. « Il n'est certes pas au même endroit mais dans la Constitution, tous les articles se valent juridiquement », fait-il valoir. « Mieux que rien, je suis modérément content », commente, de son côté, Jean-Jacques Urvoas. Mais pour le député PS finistérien, cette introduction dans le titre 12 pourrait comporter quelques risques. « Je crains maintenant que l'on dise qu'il n'y a que les collectivités locales qui peuvent s'occuper des langues régionales. » En séance déjà, il s'était inquiété de ce changement : « On pourrait même y voir un aveu que la promotion des langues régionales n'est pas une préoccupation du gouvernement ». Le texte au Sénat mardi et mercredi
Reste maintenant à savoir quelle sera l'attitude des sénateurs qui réexamineront le texte les 15 et 16 juillet. Un obstacle qui malgré cette nouvelle mouture ne sera pas forcément facile à franchir. La dernière étape est fixée au 21 juillet, jour où les parlementaires se réuniront en Congrès à Versailles pour adopter la réforme sur les institutions dont fait partie ce texte sur les langues régionales. L'affaire pourrait se jouer à trois ou quatre voix. Les socialistes ont annoncé qu'ils voteront contre. Un choix que Jean-Jacques Urvoas approuve. « Je ne conditionnerai pas mon vote aux langues régionales », dit-il.