Un Français employé de l'ONU condamné pour viols sur mineuresLa cour d'assises de Paris a condamné Didier Bourguet, un ancien employé
civil de la mission de maintien de la paix des Nations Unies, à neuf
ans de prison pour une vingtaine de viols commis entre 1998 et 2004 sur
de jeunes mineures africaines, alors qu'il était en poste en
Centrafrique et au Congo-Kinshasa.
Casques bleus à Kinshasa (Reuters)
La cour d'assises de Paris a condamné, jeudi soir 11 septembre, Didier Bourguet, un ancien employé civil de l'ONU, à neuf ans de prison pour une vingtaine de viols commis entre 1998 et 2004 sur de jeunes Africaines, alors qu'il était en poste en Centrafrique et au Congo-Kinshasa. La peine a été assortie d'une injonction de soins d'une durée de huit ans après la libération. Si Didier Bourguet ne respectait pas cette injonction, il devrait purger trois années de détention supplémentaires.
Il a reconnu 22 viols sur mineuresAncien fonctionnaire de l'ONU, Didier Bourguet a été en poste en
République centrafricaine (1998-2000), puis au Congo-Kinshasa. Il était
chargé de l'entretien de la flotte de véhicules des troupes de la
mission de maintien de la paix des Nations Unies (Monuc). Il a reconnu
22 des 23 viols sur mineures dont il était accusé au cours de cette
période.
L'avocat général Pierre Kramer avait réclamé une peine "de l'ordre de
douze années de réclusion criminelle" et une injonction de soins de
huit ans. Il avait fustigé "l'absence de compassion" de Didier
Bourguet, mécanicien de 44 ans, pour ses victimes qui étaient âgées de
12 à 18 ans à l'époque des faits. L'avocat avait aussi dénoncé la
défense de l'accusé. Celle-ci avait invoqué le consentement des jeunes
filles et l'absence de contrainte ainsi que le "stress" lié à sa
condition d'expatrié dans des zones de conflit.
Des précédentsEn mai dernier, l'ONG Save the Children UK affirmait dans un rapport
que les enfants sont souvent victimes d'abus sexuels de la part de
travailleurs humanitaires internationaux et de soldats de maintien de
la paix dans les zones de guerre et de catastrophes naturelles.
En janvier 2007, quatre casques bleus en poste dans le sud du Soudan
ont été renvoyés chez eux au cours de l'année dernière dans le cadre de
l'enquête sur des abus sexuels commis sur des enfants. Des faits
similaires avaient été dénoncés au Congo-Kinshasa.
l'article dans bellaciao : http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article71041