La mine d'or bleu des Schtroumpfs Tout minuscules qu'ils soient, les Schtroumpfs fêtent leur 50e anniversaire
en grande pompe. Ils ont de quoi jubiler : les aventures des lutins de
Peyo (disparu en 1992) totalisent 25 millions d'albums vendus, plus de
3 000 objets dérivés et sont traduites en 25 langues.
Les festivités s'ouvrent avec la publication, aujourd'hui, d'un
album inattendu : Les Schtroumpfeurs de flûte (Le Lombard), coécrit par
Thierry Culliford, le fils de Peyo, qui revient en effet sur la genèse
de la série en se situant avant la première apparition éditoriale des
Schtroumpfs (c'était au détour d'un album de Johan et Pirlouit,
d'autres personnages de Peyo). On y découvre pourquoi ces créatures se
tiennent à l'égard des hommes... Mais l'album est surtout agrémenté
d'un savoureux cours de langue schtroumpf que Peyo et son complice Yvan
Delporte avaient publié dans Spirou, voilà trente-sept ans. On y
apprend, par exemple, à ne pas confondre « un Schtroumpf » (le
personnage) et « un schtroumpf » (n'importe quel objet). Demain, dix
mini-albums reprendront les épisodes les plus marquants de la saga
dans un format à l'italienne. Parmi les célébrations, essentiellement
belges, on notera une vente aux enchères, aujourd'hui même et au profit
de l'Unicef, de dizaines de statues schtroumpfs revisitées par des
célébrités diverses (la Schtroumpfette rousse d'Axelle Red, le
Schtroumpf « Astérix » d'Uderzo, le tricoteur de Benetton, etc.) -,
l'émission par la Monnaie royale de Belgique d'une série de pièces «
schtroumpfs » et celle, par la Poste belge, de timbres « schtroumpfs ».
Enfin, une expo consacrée au succès des lutins se tient jusqu'au 16
novembre au Centre belge de la BD à Bruxelles.