Des riches toujours plus riches. Etonnant, non ?
La réforme de l’impôt sur le revenu en 2007 a particulièrement bénéficié
aux 10% de ménages les plus riches en France, selon le "portrait social
de la France" publié par l’Insee.
Cette réforme du barême de l’impôt sur le revenu, entrée en vigueur en 2007, avait été décidée deux ans plus tôt par le gouvernement de Dominique de Villepin.
"La réforme de l’impôt sur le revenu a atténué son pouvoir
redistributif : sans la réforme, sa contribution à la réduction des
inégalités s’élèverait à 28,4%, soit deux points de plus (que
maintenant)", peut-on lire dans le rapport.
Les 10% de ménages les plus riches ont gagné avec la réforme entre
1% et 2% de niveau de vie, explique l’Insee. L’effet est par contre
quasi-nul pour le 50% les plus modestes.
Les prélèvements sur la consommation et l’investissement sont les
seuls instruments dont l’effet final tend, à court terme au moins, à
augmenter les inégalités.
Globalement, les prélèvements et prestations réduisent de 19% en
moyenne le niveau de vie des 20% de ménages les plus aisés en France. A
l’inverse, le niveau de vie des 20% les moins aisés est au total
augmenté de 47%.
Les transferts en nature, c’est-à-dire les services publics de
santé, éducation et logement, ne sont pas pris en compte dans ce
calcul. Pourtant, ils contribuent selon l’Insee "deux fois plus que les
transferts monétaires (prestations et prélèvements) à la réduction des
inégalités de niveau de vie".
L’Insee observe que l’impact de l’évolution de l’indice des prix à
la consommation (+3,6% entre juin 2007 et juin 2008, du jamais vu
depuis 1991) a été alimentée par la hausse des prix du pétrole et des
matières premières et a touché davantage les ménages modestes ou ruraux.
L’effet de l’inflation sur ces ménages a été supérieure d’un point
environ à celles des ménages urbains ou aisés. Les écarts moyens entre
ces deux groupes depuis 1996 n’avaient jamais dépassé 0,2 point par an.