Le secret du rebond de Sarkozy dans les sondages ? TINA

Le secret du rebond de Sarkozy dans les sondages ? TINA

Par Laurent Pinsolle. Plus la situation économique de la France se
dégrade, plus la cote du président augmente. Les Français sont-ils
réellement satisfaits de Sarkozy? En réalité, ils n'ont guère le choix.
C'est le grand retour de TINA. There Is No Alternative.

Plus 8 points, à 48% d'opinion favorable
. Malgré une situation économique qui se dégrade rapidement et
sévèrement, la cote du président de la République progresse fortement.
Rebond durable ou conjoncturel ?

La première lecture,
évidente, serait de conclure que les Français donnent un satisfecit à
Nicolas Sarkozy pour sa gestion de la crise financière et économique.
En multipliant les dénonciations, les annonces, les mesures et les
sommets, le tout dans un style plus grave que ce à quoi il nous avait
parfois habitué, le président aurait enfin endossé le costume
présidentiel. En outre, la présidence de l'Europe lui a donné une
dimension supplémentaire qui lui a permis de courir le monde pour y
rencontrer tous les chefs d'Etat qui comptent, au point qu'il a pu
apparaître comme l'un des principaux leaders mondiaux, d'autant plus
que Georges Bush était effacé par la campagne Américaine. Enfin,
comment ne pas adhérer à sa dénonciation des excès de la spéculation et
du monde de la finance, dont les mots sont souvent plus durs que ceux
du Parti Socialiste et rivalisent avec ceux de l'extrême gauche ?

Sarkozy, faute de mieux
Voilà
pour la version officielle. L'examen des sondages révèle cependant que
50% des Français ne lui font pas confiance, avec seulement 2% de sans
opinion, chiffre extrêmement faible. En outre, si 13% des sondés
déclarent lui faire « très confiance », 23% conservent une
opinion très négative. Bref, Nicolas Sarkozy provoque toujours des
réactions très marquées, dont une part importante peu positive. En
outre, l'écart considérable entre les paroles et les actes du
président, que ce soit sur l'encadrement des parachutes dorés ou le
soutien à l'économie réelle, sème les graines d'un retour de bâton
sévère dans quelques semaines. Les Français ont toutes les chances
d'exprimer leur insatisfaction quand ils se rendront compte de la
différence entre les moyens mis en œuvre pour sauver les banques et
leur absence pour éviter que la croissance ne s'affaisse et le chômage
n'augmente.

Et comment ne pas se demander si le regain
de popularité de Nicolas Sarkozy n'est pas principalement la
conséquence de la transparence incroyable de l'opposition
traditionnelle, Parti Socialiste et François Bayrou en tête ? Ne
peut-on pas imaginer que les Français ne finissent pas accorder, de
guerre lasse, leur soutien à un président qui s'active, faute de mieux
? Après tout, François Bayrou a voté le plan de soutien aux banques, et
pire, le Parti Socialiste s'est abstenu sans faire d'obstruction… La
situation actuelle est particulièrement atypique en ce qu'il semble ne
pas y avoir la moindre alternative crédible au pouvoir actuel. Dans le
contexte de cette crise, le Modem n'émerge pas et le PS s'enferme dans
une guerre des chefs qui détruit chaque jour davantage son image en
exposant ce à quoi il se réduit : une franchise électorale au service
d'ambitieux sans projet.

En bon communicant, Nicolas
Sarkozy a réussi à donner le change lors de la gestion de cette crise,
alors que l'opposition peine à exprimer la moindre alternative. Il est
donc logique que sa cote de popularité remonte, faute de mieux.

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http://www.marianne2.fr/Le-secret-du-rebond-de-Sarkozy-dans-les-sondages-TINA_a93207.html?PHPSESSID=8c0fdf23c3712d6a4752dd3b95e441f6

je suis assez d'accord avec cette analyse: dans cette société de spectacle, où des artificiers comme Sarkozy, notamment, réussissent avec les médias,.. à découpler la "vraie vie " avec ses difficultés ( crise actuelle ),.. et le spectacle avec ses professionnels de la communication, de l'intoxication,

les médias obtiennent les résultats de leur propre manip: l'agitation stérile, les incantations, les moulinets, sont appréciés à leur "valeur".

Dans l'inconscient collectif, j'ose une audace personnelle; c'est que la connexion entre les " acteurs", " bateleurs" ( Sarko ) et les conséquences de leur politique n'est pas forcément faite.En forçant le trait, c'est leur performance d'acteur qui est " jugée".

PLus prosaïquement, je pense que la crise est vraiment du "pain béni" pour Sarkozy: au moment où le chômage remontait ( juillet ), où tous les clignotants passaient au rouge, voilà que la crise atteignait les sommets et pouvait servir de prétexte aux résultats ( mauvais ) de sa politique ( mauvaise et injuste ).
Il s'est agité, a provoqué des G6, G7, G20, des réunions,..exercices dans lesquels il est quasi-infatigable, mais qui masque ( presque ) une incapacité et une incompétence de fonds, à régler les problèmes, si l'on pense qu'un chef d'un Etat capitaliste, a d'autre mission que de faire perdurer un ordre d'exploitation et d'injustice.
C'est aussi pour celà qu'il souhaite que les mandats des chefs de l'UE soient élargis à 1 an minimum, de manière à ce que des chefs de grands Etats ( lui ) puissent faire admirer toute l'étendue de leur talent; lorsque l'on sait que son successeur est le chef de l'Etat tchèque, est-ce comparable, chers compatriotes..?Ah! si ce mandat pouvait durer jusqu'en début 2012, à quelques mois de l'élection présidentielle! Ou alors, pourvu que les Français se rappellent à cette date de ce que Sarko a fait pour eux, ou bien que la crise dure jusque là... ( fortes probabilités )!
Enfin, cela lui donne toute latitude pour condamner tout mouvement social, toute revendication ( comme il l'a fait récemment ), " complètement déconnectée de la réalité du moment " , et de vider les services publics de leurs moyens ( école,..) de manière à transférer ces fonds dans les banques et ainsi préserver les dépôts des citoyens ( ah! la belle âme ); discours de Toulon.