Investissez dans un zébu sur le NetPlan épargne cochon ou plan épargne dromadaire, l'association Zébunet permet de souscrire un plan épargne animal en achetant, en ligne, une bête élevée par un fermier en Asie ou en Afrique.
Créée en 2001, par Hanh Ha, originaire du Vietnam, et Gérard
Feldzer, l'association Zébunet est spécialisée dans le micro-crédit
pour l'élevage. Elle permet à des fermiers africains et asiatiques
d'élever des animaux prêtés par les adhérents de l'association. Pour
devenir « zébuphile » et souscrire à un PEA (plan épargne animal), il
faut passer par Zebu.net.
Après avoir fait son choix entre un plan épargne cochon ou un plan
épargne dromadaire, il est possible de baptiser son animal et de le
suivre au quotidien dans sa ferme du Sud.
« On peut aussi offrir des PEA en cadeaux d'anniversaire ou cadeaux
d'entreprises. Et nous vous encourageons à vérifier la réalité de votre
investissement en vous rendant sur place et en visitant l'étable ou la
porcherie », relève Hanh Ha, cofondatrice de l'association.
A la fin du prêt, l'argent peut être rendu dans la monnaie locale ou
remis dans le circuit pour financer une autre bête. « Nous avons un
très bon taux de remboursement. C'est une question d'honneur pour les
éleveurs engagés. »
Zébunet travaille avec le soutien de partenaires locaux qui
encadrent les candidats fermiers et assurent le suivi des bêtes.
Ceux-ci recrutent les éleveurs grâce à des campagnes organisées et au
bouche à oreille. Les fermiers forment ensuite un groupe, solidaire.
« Souvent ce sont des femmes, précise Hanh Ha. Car l'élevage de
petits animaux comme les chèvres, les cochons, les brebis...
n'intéresse pas les hommes, qui préfèrent les animaux plus nobles. Cela
devient donc le petit business perso des femmes, leur permettant
d'avoir une certaine autonomie financière. »
Quel animal, pour quel service ? « Au Niger, ce sont les chèvres qui, grâce à la constitution d'un
cheptel, font passer la saison sèche aux familles, explique la
cofondatrice. En Mauritanie, le lait des chèvres laitières apporte un
revenu au foyer. Au Vietnam, les truies donnent des petits qui finiront
en porc au caramel. Au Niger, les dromadaires tirent l'eau des puits
afin d'alimenter les jardins maraîchers, etc. »
Le montant du prêt reste raisonnable pour éviter de surendetter le
fermier : entre 100 et 200 euros pour un petit troupeau. Les
populations cibles sont les personnes qui n'ont pas accès au système
bancaire. « Le plan de remboursement est discuté avec les éleveurs et
varie en fonction du type d'élevage », précise Hanh Ha.
« Pour chaque projet, nous faisons un plan-pilote de 20 à 30
familles afin d'évaluer la viabilité du modèle. » Depuis sa création,
Zébunet a permis de soutenir 1 500 familles de paysans en investissant
dans près de 3 000 animaux. Et si les cloches de Pâques nous
apportaient un petit cochon, cette année... ?