attention ... à Périgueux, il y a en ce moment, le concours de la truffe d'argent.
des chanteurs amateurs chantent sur des musiques de chanteurs connus.
ils vont avoir droit à l'amende de 75 € ...
ce concours fête, cette année, ses 25 ans d'existence et a fait connaître des chanteurs à succès.
Périgueux - Comme en 1984, le premier rendez-vous du radio-crochet de l'été se tient au Gour de l'Arche ce soir.
La Truffe d'argent : 25 ans en chansons
Céline Derrez
T ous les jeudis de l'été, depuis vingt-cinq ans, Périgourdins et touristes s'affrontent à coups de chansonnettes. Depuis 1984, la ville de Périgueux organise en effet, durant la saison estivale, un concours de chanson française : la Truffe d'argent. Sur une scène qui déménage chaque semaine d'un quartier à l'autre (voir encadré), les candidats tentent de prouver leur talent?
Un peu d'histoire?
Pour connaître les origines de La Truffe, il faut remonter au 12e siècle. Périgueux est alors la capitale de la chanson. « À l'époque, les troubadours créaient des mélodies, longues de 5 à 6 minutes, sur lesquelles ils fredonnaient des textes poétiques, relate Jean-Jacques Ratier, maire de Sorges, l'un des piliers fondateurs de La Truffe d'argent, à l'époque chargé de la culture à la ville de Périgueux. C'était un genre nouveau. Les créations n'étaient pas encore appelées « chansons » et ne passaient pas non plus à la radio? Mais ce concept est bien né dans le Périgord. Pourtant, aujourd'hui, personne n'en a le souvenir ».
Alors pour remédier à ces troubles de la mémoire, une poignée d'élus périgourdins décident, en 1984, de replacer la chanson au c?ur de la ville. Réunis au sein de l'association Les Journées de Périgueux (NDRL à l'origine du carnaval, du festival Mimos et de Macadam jazz entre autres), ils se mettent en tête de créer une manifestation de qualité, à même de mobiliser les habitants autour de la chanson. « Avec le maire de l'époque, Yves Guéna, nous avons eu l'idée de proposer aux jeunes chanteurs de se produire, sur une scène de qualité, comme de véritables professionnels, explique Serge Salleron, autre pilier fondateur, à l'époque président des Journées de Périgueux. Une sorte de tremplin qui se déplacerait de quartier en quartier ». C'est ainsi qu'est née La Truffe d'argent?
De l'argent à la platine
Mais pour la troisième édition, en 1986, l'association souhaite faire grandir son « bébé ». « Nous voulions monter en puissance en faisant participer de jeunes auteurs-compositeurs-interprètes issus de tous les pays francophones. De vrais créateurs et non plus seulement de jeunes chanteurs reprenant les airs à la mode, poursuit Jean-Jacques Ratier. Nous avons donc fait appel à Jean-Louis Foulquier, de France Bleu, alors Radio France, à qui l'idée a de suite plu. Le Nagui de l'époque est vite devenu partenaire de ce projet, que nous avons nommé La Truffe de Platine ».
Le « Monsieur chanson française », qui à l'époque vient de créer Les Francofolies de La Rochelle, donne alors à la manifestation toute son ampleur. « La première collaboration avec Radio France a été monumentale, se souvient Serge Salleron. Nous avions dressé un énorme chapiteau sur le parking qui est aujourd'hui devenu l'esplanade du théâtre. Jean-Louis Foulquier était sur scène et présentait lui-même les chanteurs, devant 4 000 Périgourdins ». Périgueux a ainsi été le berceau de bon nombre d'artistes. On peut citer notamment les Québecoises Isabelle Boulay (Photo médaillon) et Lynda Lemay, le Corse Petro Guelfucci, Miossec, Jeanne Cherhal, Aldebert, Lili Cros, Elmer Food Beat et, plus récemment, Grégoire, premier chanteur à avoir été produit par des internautes.