Nous avons appris par les demandeurs d'asile hébergés au "49-4" que
l'huissier diligenté par la mairie est revenu mercredi notifier à sept
d'entre eux leur comparution devant le Tribunal d'Instance d'Angers le 6 août à 9h.
Dans le souci de ne pas fermer la porte à une solution négociée, nous
avons envoyé à Mr Antonini ( maire d'Angers ) le courrier suivant:
Monsieur,
Nous vous avions exprimé notre satisfaction de votre courrier aux
parlementaires et au préfet, leur rappelant leurs responsabilités dans
l'accueil des demandeurs d'asile et leurs familles; nous vous encouragions même à aller plus loin afin de solutionner durablement leur situation, en vous concertant avec le Président du Conseil Général et le Préfet. D'où notre étonnement quand vous assignez sept de ces demandeurs d'asile devant le Tribunal d'Instance d'Angers, le 6 novembre à 9h!
Avant les élections municipales, vous aviez procédé au premier parrainage républicain de demandeurs d'asile tant d'Afrique noire que des ex-pays de l'Est en leur assurant « aide et protection de la ville d'Angers »; ces paroles valaient-elle promesse d'un engagement fort des élus aux côtés de ces gens que la misère, le guerres et les dictatures avaient conduits sur les routes de l'exil?
On peut en douter quand vous sollicitez le Tribunal pour les jeter à la rue!
Vous avez sans doute « oublié » qu'étant élu, vous engagiez la
population angevine dans cette protection des demandeurs d'asile et
de leurs familles; nous, membres du CSSP49 ou du RESF49, vous avions précédé dans cette voie et nous avons continué:
Entre les familles et célibataires, réfugiés venant de l'ex-Yougoslavie,
des ex-pays de l'Est, de Roumanie, de la corne de l'Afrique et les
quelques sans abris français qui ont remplacé ceux que vous avez déjà expulsés, c'est plus d'une soixantaine d'hommes, de femmes et d'enfants qui logent à présent au « 49-3 » et au « 49-4 »; il est
hors de question que nous acceptions qu'un seul ou une seule d'entre
eux se retrouvent à la rue!
C'est pourtant ce qui arriverait si nous vous laissions vous en prendre
aux victimes et non aux responsables!
Pourquoi ne pas porter plainte pour « trouble à l'ordre public » contre
la Préfecture qui laisse à la rue tous ces gens qu'elle a obligation
légale de loger?
Pourquoi ne pas porter plainte pour « non assistance à personnes en danger » contre le Conseil Général qui refuse des subsides aux familles étrangères dont il a légalement la charge?
Pourtant les solutions existent: l'ex gendarmerie des Ponts de Cé, dont nous avions été expulsés en novembre 2008, est toujours inoccupée et appartient désormais à l' « agglo » dont vous êtes président; le « 49-3 » n'est pas près d'être détruit et pourrait continuer, pour quelques temps, à héberger ses occupants actuels;
pour le « 49-4 », sous le coup d'un arrêté d'utilité publique, il en va
différemment car l'intérêt général doit prévaloir mais nous accepterions un immeuble de semblable importance.
Dans cette optique et si vous en avez la volonté politique, nous vous
proposons de nous rencontrer pour mettre en oeuvre ces solutions; il vous reviendra par la suite, en concertation avec le Conseil Général et la Préfecture, d'en préciser les modalités tant administratives que
financières.
Les membres du CSSP49