La préfecture d'Indre et Loire (et toutes les autres instances de Tours)
refuse d'héberger, comme la loi le prévoit, monsieur, madame Safarov et
leurs enfants, demandeurs d'asile arrivés le 4 septembre.
Un juge du tribunal d'Orléans a été saisi et n'a pas ordonné l'hébergement
de cette famille, a rejeté notre requête et préféré s'en tenir pour le
moment à l'argumentation de la préfecture qui suit:
" Dans l'hypothèse ou les époux SAFAROV effectueraient le choix de décliner
la proposition qui leur a été ainsi faite (c'est à dire séparer la femme et
les enfants du père par 30 km), ils devraient alors être regardé comme
créant eux mêmes, par leur comportement, la situation d'urgence dont ils se
prévalent" ... " Il pourrait être soutenu, eu égard à la clémence des
conditions météorologiques actuelles et en l'absence de risques particuliers
ni établis ni même allégués inhérents à un état de santé fragile, que la
seule circonstance que M. et Mme SAFROV ne disposeraient pas de solution
d'hébergement nocturne ne caractérise pas à elle seule une situation
d'urgence au sens de l'article L521-2 du code de justice administrative.
S'ils estimaient que la précarité de leurs conditions d'existence compromet
la sécurité, la moralité ou la santé de leurs enfants mineurs, ils
pourraient, en tout état de cause, saisir l'autorité judiciaire afin qu'une
mesure d'assistance éducative soit ordonnée dans les conditions prévues par
les articles 375 et suivants du code civil."
Lorsque cette famille est arrivée le 4 septembre, la préfecture a refusé de
les loger.
Soutenus par le collectif de soutien aux demandeurs d'asile et sans papiers
de Tours, et le DAL entre autres, ce n'est que le 11 septembre, ayant
occupé différents lieux, alertant l'opinion publique, occupant la cour de
l'Entr'Aide Ouvrière, que cette proposition immonde leur a été faite.
Mais voilà, monsieur et madame SAFAROV ont refusé d'être séparés : dès lors,
c'est de leur faute s'ils sont à la rue selon la préfecture d'Indre et
Loire, et s'ils ont peur pour leurs enfants, ils n'ont qu'a les faire
placer!!!
Vive la France! Le préfet fait du chantage aux enfants!!
Nous faisons appel de cette décision.
Solidarité avec les demandeurs d'asile et les sans papiers!