Toulouse : « 31 01 » : la tranquillité, une priorité...

Publié le 05/10/2009 08:55 | LaDepeche.fr
« 31 01 » : la tranquillité, une priorité
Sécurité. La ville innove et lance aujourd'hui un Office de la tranquillité
http://www.ladepeche.fr/article/2009/10/05/687174-31-01-la-tranquillite-une-priorite.html#xtor=EPR-1

Société. Nuisances, conflits de voisinage, incivilités… la Ville de Toulouse innove et lance ce lundi son Office de la tranquillité. Objectif : répondre aux maux des Toulousains de façon intelligente, adaptée à chaque cas. Pour cela, elle a mis en place un numéro facile à retenir le « 3101 ». Il s'agit là d'une sorte d'écoute citoyenne permanente, unique en France, que la nouvelle municipalité met en place conformément à son engagement lors de la campagne électorale. Les affaires de tapages et les querelles de voisinage devraient constituer une bonne partie des appels.

Depuis ce matin, les Toulousains peuvent donc téléphoner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 au « 3 101 » pour toute préoccupation ou dysfonctionnement dans leur vie quotidienne : un problème de bruit ou de voisinage, de nuisances sur la voie publique, de violences intraconjugales, d'incivilités…
« Tout ce qui tourne autour de la violence »

Écoute et rapidité dans le traitement c'est qu'annonce la municipalité qui espère contribuer au mieux être de ses citoyens. Au bout du fil, les personnes ennuyées ou dérangées auront un opérateur qui tentera de tout mettre en place pour leur donner satisfaction. La demande peut également être transmise à un régulateur, voire à un médiateur par la suite. L'office de la tranquillité va s'attacher à faire « remonter tout ce qui tourne autour de la violence » a indiqué hier, Pierre Cohen lors de présentation de ce nouveau dispositif, rappelant que le nombre de violences contre les biens et les personnes « avait augmenté au premier semestre 2009, avec 22 293 faits de délinquance générale » ; soit une hausse de 1, 5 % par rapport à la même époque en 2008. La ville veut exercer sa mission de tranquillité publique, au travers de « cet observatoire pour nous obliger aussi en terme de réponses », a ajouté le maire. « On est parti du constat qu'après 17 heures plus personne ne répond sauf les services d'urgence », a expliqué Jean-Pierre Havrin, adjoint à la sécurité, indiquant que cette absence de lien « est un facteur aggravant de solitude et d'insécurité ». Sans compter que la gestion de la vie nocturne à Toulouse est un éternel casse-tête pour les municipalités, pour tenter de concilier la fête et l'animation étudiante avec la quiétude des riverains.
«3101»: trois mois d'essais

Le « 3101 » ne doit pas se substituer aux services d'urgence comme police secours ou aux services sociaux habituels. Mais quel usage feront les Toulousains de ce numéro ? La mairie s'est donnée trois mois, pour y répondre.

C'est du social ou de la délation ce service ?