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http://www.midilibre.com/articles/2009/10/12/BAGNOLS-Une-plainte-deposee-contre-des-policiers-955215.php5
Bagnols.Centre de rétention
Une plainte déposée contre des policiers
Une enquête est en cours après une plainte déposée contre des policiers
du centre de rétention administrative (Cra) de Nîmes, par Sahel, un
jeune retenu âgé de 23 ans. Samedi, M e Cynthia Galli, l'avocate de ce
garçon placé au Cra, a expliqué que son client, après une discussion
avec des amis, /« a été insulté puis frappé par des policiers dans la
nuit du 4 au 5 octobre »/.
Un médecin et un expert ont examiné le jeune homme et auraient constaté
des traces des coups sur le visage ou l'abdomen. Selon nos informations,
cet épisode aurait été enregistré par la vidéosurveillance du Cra. Après
avoir déposé une plainte auprès du chef du centre, Sahel a été entendu,
samedi matin, au commissariat de Nîmes.
De son côté, la préfecture a indiqué que le procureur avait été informé
de cette plainte et l'Inspection générale de la police saisie./ « Ces
violences policières sont très graves/ », a déclaré M e Galli qui
assistait Sahel, samedi, devant le juge des libertés et de la détention
(JLD) pour une
demande de prolongation de sa rétention. L'avocate a rappelé que depuis
le dépôt de cette plainte, son client craignait d'être maintenu au Cra
nîmois et réclamait, dans ce cas, d'être placé dans un autre centre.
Né d'une mère française partie vivre en Algérie et d'un père algérien,
rappelle son avocate, Sahel est aujourd'hui sans papiers. Il a fait
l'objet d'une obligation de quitter le territoire français mais n'a pas
été reconnu par l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. Depuis plusieurs
mois, le jeune homme alterne donc les interpellations, les séjours en
Cra et lorsqu'il est remis en liberté, les tentatives pour régulariser
sa situation. Samedi, le JLD a ordonné sa remise en liberté en raison
notamment de cette situation complexe. /« Le juge a rappelé en outre
qu'une plainte avait été déposée par mon client pour des faits
compatibles avec le certificat médical présenté/, reprend M e Galli.
/Pour ces raisons, son séjour au Cra était incompatible avec sa sécurité
personnelle. »/. Le parquet a fait appel de cette décision. Sahel a donc
été reconduit au Cra de Nîmes. Son avocate tentera aujourd'hui devant la
cour d'appel de Nîmes d'obtenir sa remise en liberté. Photo F. A.