Destructions permanentes des abris / des réfugiés "réguliers" sans abri, vus par les élus Verts
Nous avions assisté aux destructions régulières de "squats" depuis longtemps. Un squat en dur durait plusieurs mois. Le temps sans doute de menacer le propriétaire qui ne voyait pas toujours le bénéfice de casser un abri de réfugiés.
Depuis l'avènement de Bouchart, maire de Calais, puis Besson, l'arme à l'oeil, les destructions se font maintenant constamment.
On pourrait penser que la communauté d'agglomération du Calaisis, dirigée par Monsieur Blet, résisterait à cette offensive:
Nord
Littoral
Un Vietnamien interpellé
Un camp démantelé rue Louis-Bréguetsamedi 24.10.2009, 14:00
Sur réquisition de la communauté d'agglomération du
Calaisis, une opération coordonnée de démantèlement d'un campement de migrants
illégalement installés sur un terrain situé rue Louis Breguet à Calais a été
menée hier matin, a-t-on appris auprès de la préfecture du
Pas-de-Calais.
Un étranger d'origine vietnamienne en situation irrégulière
a été interpellé et placé en garde à vue à l'hôtel de police de
Coquelles.
Toujours selon la préfecture, des propositions de retour
volontaire dans son pays et d'orientation vers un centre d'hébergement dédié à
l'accueil des étrangers lui ont été faites.
A l'issue de l'intervention,le terrain a été remis à la communauté d'agglomération du Calaisis, qui procédera à une remise en état du site.
Tandis qu'on détruit des abris, les élus verts européens sont venus à Calais vendredi et se sont aperçus que les demandeurs d'asile et réfugiés avec statut vivaient dans la rue, justement dans les abris que Mme Bouchart et son ami Philippe Blet, épisodiquement, s'évertuent à détruire:
"Une délégation d'élus Verts à la rencontre des migrants
Pour un statut européen de l'asile samedi 24.10.2009,
Une délégation d'élus Verts, français et européens, était
à Calais hier. L'occasion de faire le point sur la situation des migrants lors
d'une visite des squats, d'une rencontre des associations, des migrants
eux-mêmes, des installations portuaires et du centre de rétention.
Le hasard réserve parfois des surprises. Une délégation
internationale d'élus Verts était, hier, à Calais pour une visite des lieux où
cheminent les migrants. Dans l'ancienne "jungle" ils croisent quatre Afghans et
discutent avec eux. Incroyable. Les quatre jeunes hommes ont été reconnus dans
leurs statuts de réfugiés ! « C'est incroyable, s'insurge Zoé Genot,
députée fédérale belge. J'étais persuadée que tous ces gens qui survivent à
Calais étaient hors procédure. Mais non. Certains sont demandeurs d'asile.
D'autres sont même réfugiés politiques. En Belgique l'État serait condamné s'il
laissait ces personnes errer ainsi. Il devrait payer 250 euros par jour par
personne non hébergée. » Même son de cloche pour la député européenne
britannique Jean Lambert : « On peut beaucoup critiquer la Grande-Bretagne
pour sa politique migratoire, mais je suis frappée par le manque total de
soutien de l'État vis-à-vis de ces jeunes gens. Chez nous, tous les demandeurs
d'asile et réfugiés bénéficient d'un hébergement, de cours d'alphabétisation, de
l'équivalent d'un RMI, etc. Voilà pourquoi il faut revenir sur les accords de
Dublin . » Cette convention impose aux États membres de prendre en charge
le migrant qui est entré illégalement en Europe en posant le pied dans ce pays.
En clair, les États riches du nord-ouest de l'Europe renvoient la responsabilité
de leur politique d'asile sur les épaules des pays pauvres qui possèdent une
frontière extérieure à l'espace Schengen. Par leur position géographique
évidente, la Grèce, l'Italie, Malte ou la Pologne subissent le revers de la
médaille Dublin et croulent sous les demandes d'asile...
Abroger Dublin
« C'est pourquoi nous sommes favorables à un système d'asile uniforme en Europe, déclare Hélène Flautre,députée européenne. Derrière les écrans de fumée que jette Éric Besson,ministre de l'Immigration, il faut entendre ce qui se passe réellement. Éric
Besson mène une politique qui tourne le dos et piétine les droits des personnes
et leur besoin de protections. » Les élus Verts entendent y opposer une
politique pragmatique de protection des personnes, en particulier des mineurs
isolés.
Le combat de ces parlementaires vise non seulement l'abrogation
des accords de Dublin, la création d'un statut européen d'asile afin que le
migrant puisse demander l'asile dans le pays de son choix mais aussi
l'uniformisation de la politiqe d'asile et de la pratique, nivelée évidemment
par le haut. « Il n'y a aucune raison pour qu'on obtienne plus facilement
l'asile en Suède qu'en Grèce alors que ces États ont signé la même convention
», dénonce Jean Lambert.
Toutes les échelles de la politique européenne étaient présentes hier à Calais. La sénatrice Marie Blandin le martèle : « Les États doivent assumer leurs obligations et assumer au quotidien la nécessité de protection de ces personnes. L'État est largement
défaillant pour ce qui est du respect des droits de l'homme. » A.TH.
La délégation de parlementaires Verts était composée de Hélène Flautre (députée européenne,France), Jean Lambert (députée européenne britannique), Bart Staes (député européen belge), Malika Benarab-Attou (députée européenne française), Marie
Blandin (sénatrice française), Zoé Genot (députée fédérale belge), Catherine
Bourgeois (conseillère régionale française)."
>