112ème suicide ou mort suspecte en détention en 2009

112ème suicide ou mort suspecte en détention en 2009

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.

Nous souhaitons la vérité sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Maison d’arrêt de Périgueux
Suicide d’un homme, 53 ans, par pendaison, le 24 octobre 2009
Centre Pénitentiaire de Fresnes
Suicide d’un homme, 62 ans, en détention provisoire, par pendaison le 17 octobre 2009
Centre Pénitentiaire d’Aiton
Suicide d’un homme, 62 ans, en détention provisoire, le 13 octobre 2009
Maison d’arrêt de Lille Sequedin
Suicide d’un homme, 50 ans, par pendaison après 5 jours d’incarcération, le 12 octobre 2009

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.

112 suicides et morts suspectes connus depuis janvier 2009 ; nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion publique.
http://www.prison.eu.org/spip.php?page=rubrique&id_rubrique=68

« L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments particuliers :
la période correspondant au jugement ;
le placement au quartier disciplinaire ;
la période postérieure à une tentative de suicide ou à une automutilation. ».
Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.

« le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire, isolement...). ».
Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison

Les prisons sont surpeuplées ; et la solution n'est pas d'en construire d'autres, messieurs les gouvernants, mais de n'y mettre que ceux qui la méritent vraiment !

celui de périgueux était en détention provisoire en attendant son jugement qui devait être en fin d'année.

pour la maison d'arrêt de périgueux, cela fait le deuxième en 5 ans et toujours pour une détention provisoire.

Chien Guevara a écrit:

Les prisons sont surpeuplées ; et la solution n'est pas d'en construire d'autres, messieurs les gouvernants, mais de n'y mettre que ceux qui la méritent vraiment !

est-ce que la prison est réellement une solution ?

est-ce que les conditions sociales, culturelles, économiques dans lesquelles survivent des millions de personnes ne sont pas à la base des actes qui leur sont reprochés ?

Si ce sont les capitalistes qui sont fautifs, pourquoi ne pas les priver des moyens d'exploitation ?

Je n'ai pas parlé de solution, Bye. Une fois de plus, je suis d'accord avec ton but final, mais j'y ajoute des étapes intermédiaires. (finalement, je suis un bon politicien, lol).
Les prisons existent, c'est un fait ; on ne peut pas les fermer toutes d'ici demain ; mais si l'on commence par n'y mettre que ceux qui la méritent vraiment (par exemple les criminels pédophiles et pas les conducteurs sans permis, ect ...), et bien on évoluera dans ton sens. Après, y'aura peut-être de moins en moins de "délinquances", par adoucissement naturel de la société. Et plus tard encore, qui sait... prise de conscience générale ? Les solutions durables et viables ne peuvent se mettre en place que par palliers.

Le progrès par palliers, je n'y crois guère; ou plutôt, c'est par étapes de maturité sociale qu'une société progresse.
Pour préciser, celà signifie que dans un système capitaliste, inégalitaire par essence comme le nôtre, le rapport de force ou de conscience, contribue à appliquer des améliorations ou régressions.

La rupture ( la vraie ) signifierait que la sociéte est arrivée à un point d'émancipation telle ( dans l'éducation, les luttes sociales, l'émancipation politique ,..) qu'elle peut ( qu'elle doit ) déclencher le changement radical.

Concernant les pédophiles criminels, même si je suis aterré par ces faits, je pense malgré tout (d'une manière générale ) que de tels dérèglements ne peuvent être attribués qu'à une profonde pathologie.
Ils le disent eux-mêmes: ils sont en proie à des pulsions irrépressibles; certains vont jusqu'à désirer la castration ( chimique ou physique ).
Je suis hostile à la 2°; quant à la castration chimique, je crois qu'il est certainement d'autres remèdes à mettre en oeuvre ( qui sont peut-être en cours d'exploration ), afin que ces malades dangereux ne soient pas mutilés dans leur être, à vie, et que la société puisse aussi être protégée.

Je ne fais pas d'amalgame avec le tourisme sexuel, of course!

Ben non, puisque le tourisme sexuel n'est pas réprimé ...