Un collégien qui projetait de tuer ses professeurs a été arrêté à Beauvais. Il venait de dérober un fusil et 25 cartouches au domicile de ses parents.
Un élève de 13 ans en classe de 4ème à l'Institution du Saint-Esprit de Beauvais (Oise) a quitté son domicile ce mardi armé d'un fusil chargé dans l'intention de tuer ses professeurs, avant de renoncer près de son établissement cerné par la police, a-t-on appris de sources concordantes.
Le jeune garçon, qui avait fait état d'intentions suicidaires sur Internet la veille, a été retrouvé par ses parents dans un cybercafé de Beauvais vers 11H30 et pris en charge par la police. Il était entendu par des enquêteurs mardi à la mi-journée.
"Il est parti de chez lui ce matin avec un fusil de chasse chargé et 25 cartouches. Il a pris la direction du collège où, selon ses déclarations, il avait l'intention de tuer ses professeurs", a déclaré à l'AFP Raymond Yeddou, directeur de cabinet du préfet de l'Oise.
En découvrant la présence d'importantes forces de police aux abords et à l'intérieur de son collège, le garçon a finalement renoncé, abandonné son arme dans un champ et s'est dirigé vers le centre de Beauvais.
Ses parents ont donné l'alerte
Considéré comme un bon élève issu d'une famille sans histoires, le collégien, adepte des jeux vidéos, avait laissé un message inquiétant lundi soir sur son blog: "C'est ma dernière journée de vie", a précisé M. Yeddou.
Selon une source proche de l'enquête, il connaissait depuis quelques temps des difficultés d'ordre scolaire.
L'alerte avait été donnée par ses parents qui, préoccupés par son comportement, avaient "fouillé" leur maison d'Allonne, près de Beauvais, après son départ, et constaté qu'il avait emporté un fusil et des munitions, selon une source proche de l'enquête.
L'Institution du Saint-Esprit, où sont scolarisés plus de 2 000 élèves de la maternelle au lycée, a été bouclée par la police vers 09H00 et les élèves ont été consignés toute la matinée dans leurs classes.
"A aucun moment il n'a pénétré dans l'établissement, à aucun moment il n'y a eu un danger" pour les élèves, a souligné M. Yeddou.