Auto-entrepreneur et chômeur

Auto-entrepreneur et chômeur



La moitié des auto-entrepreneurs sont chômeurs ou sans autre activité, selon une étude OpinionWay.

Hervé Novelli l'avait déjà annoncé, c'est confirmé par une étude OpinionWay: la moitié des auto-entrepreneurs sont des demandeurs d'emploi ou des personnes sans aucune autre activité.
Selon cette étude réalisée pour l'Union des auto-entrepreneurs (UAE) et
la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, 10% des personnes qui ont
adhéré à ce régime sont des chômeurs, 13% sont des bénéficiaires des
minima sociaux et 26% n'ont aucune autre activité. Parmi les autres,
17% sont retraités et 2% étudiants, tandis que 29% sont des salariés
actifs et 3% des fonctionnaires.
69% des auto-entrepreneurs disent avoir déjà réalisé une activité
rémunérée. Ces derniers ont engrangé un chiffre d'affaires moyen de
5.220 euros, soit un revenu mensuel net de 775 euros.
34% des revenus

L'auto-entreprise rapporte en moyenne à son créateur 34% de ses
revenus, allocations chômages comprises. Seuls 15% des néo-patrons
affirment que cette activité correspond à 100% de leurs revenus.
Encore balbutiantes, les auto-entreprises devraient être plus
dynamiques en 2010, puisque ceux qui tablent sur une activité l'an
prochain espèrent réaliser en moyenne un chiffre d'affaires annuel de
18.400 euros.
Par ailleurs, les auto-entrepreneurs, qui sont à 40% des femmes et ont
en moyenne 44 ans, opèrent très majoritairement dans le secteur des
services: 39% dans les services aux particuliers, 28% dans les services
aux entreprises, 16% dans le commerce. Seulement 12% travaillent dans
la construction.
263.400 adhérants

Selon les chiffres officiels publiés fin novembre, quelque 263.400
personnes ont adhéré au statut de l'auto-entrepreneur depuis son
lancement, ce qui a dopé les créations d'entreprises à des niveaux
record ces derniers mois. Mais seuls 47.500 ont déclaré jusqu'ici avoir
encaissé un chiffre d'affaires, avec un montant cumulé de 383 millions
d'euros.
Ce régime permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de
développer une activité à titre principal ou pour compléter leurs
revenus, avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux.

L'étude a été réalisée du 3 au 10 novembre par téléphone auprès d'un
échantillon représentatif de 1.000 créateurs d’auto-entreprise.