SUBVERSIF, INSOUMIS, TEIGNEUX ET JUSQU'AU-BOUTISTE
En
1999, un jeune artiste de vingt-deux ans surgit de nulle part
et publie Jours
étranges, premier album sous forme de manifeste rock, métallique
et bruitiste, dont sont extraits les singles "Jeune et con",
"Sauver cette étoile" et "J'veux m'en aller". Avec Jours
étranges, Saez crée l'événement. L'album se vend à plus
de 200.000 exemplaires et fédère la jeunesse France sur fond
de textes engagés et de guitares crépusculaires.
Il est temps pour Damien de se téléporter sur
scène et d'aller à la rencontre de son public, ce qu'il fait durant six
mois dans le cadre d'une tournée qui sillonne l'Hexagone et passe
également par la Suisse, la Belgique et l'Italie. L'occasion pour Damien
de vérifier que le phénomène Saez est en marche : des milliers de fans
connaissent et chantent les paroles de ses chansons par cœur. La
saezmania bat son plein et pour ce petit prince subversif, insoumis,
insolent, teigneux et jusqu'au-boutiste, cette communion signifie
"Allons à la guerre en chantant !"
Aujourd'hui, après avoir publié A
ton nom aux éditions Actes Sud (un recueil d'anciens et
de nouveaux textes parmi lesquels des inédits), Saez nous offre
God
blesse, double album kaléidoscopique, fruit de plus d'un
an de travail forcené en studio. Véritable voyage intérieur,
God
blesse explore un vaste horizon musical où se conjuguent
rock lycéen, ballades s'inscrivant dans la grande tradition
de la chanson française, techno hardcore, ambiances psychédéliques
et thèmes emprunts d'un classicisme rigoureux.
Enregistré sous la houlette de Théo Miller (Infinite Mass, Mr.
X, Placebo),
God
blesse regroupe des musiciens aussi divers que James Eller
(Tony
Banks, Julian
Cope, Nick
Lowe, The
Teardrop Explodes), Jérôme Godet et Chris Taylor à la basse,
Maxime Garoute et Clive Deamer (Jeff
Beck, Dr.
John, Champion
Jack Dupree, Portishead)
à la batterie, Franck Phan à la guitare (également co-compositeur
de "Solution", "Sexe" et "Light The Way"), ou encore Martin
Jenkins (Bert
Jansch, Ocean
Colour Scene, Black
Box Recorder) à la programmation. Confiés à Eumir Deodato
(Frank
Sinatra, Aretha
Franklin, Kool
And The Gang, et la majorité des chansons de l'album Post
de Björk),
les luxuriants arrangements de cordes furent enregistrés par
Wayne Wilkins, célèbre pour ses travaux aux côtés de Johnny
Cash. De son côté, outre le chant, Damien assure l'ensemble
des guitares et l'intégralité des claviers, dont de poignantes
parties de piano prouvant que les neuf années passées au conservatoire
furent particulièrement bénéfiques.
Soufflant le chaud et le froid, entre
néo-romantisme ("So Gorgeous") et pornographie ("'Sexe"), révolte
contestataire ("Solution", "J'veux du nucléaire") et poésie pure
("Saint-Pétersbourg", "Les hommes", "Menacés mais libres", "Les
Condamnés"), l'ensemble s'achevant somptueusement dans le surréalisme
exacerbé de "Voici la mort", Damien Saez radicalise son propos, dénonce
la mondialisation, le pouvoir de l'argent, la haine, la violence, la
guerre, et signe ici son projet le plus ambitieux, le plus flamboyant et
le plus torturé, à l'image d'une génération dont les rêves semblent
condamnés à errer entre le sens des mots et l'essence des notes, faisant
de God blesse un précieux recueil à l'intention d'une jeunesse
déracinée.
cadeaux
http://s3.e-monsite.com/2011/02/27/12/01--Saez---Les-Anarchitectures.mp3
Saez-Anarchitectures