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 indignés de Mayotte

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MessageSujet: indignés de Mayotte   indignés de Mayotte Icon_minitimeLun 9 Jan - 7:05

Depuis plusieurs semaines, la répression s'abat sans vergogne sur les militants de Mayotte. Qu'ils soient grévistes syndicalistes ou simples associatifs, personne ne semble épargné par cette vague de muselage décidée par les autorités et les représentants de l'Etat à Mayotte.

Cela se traduit par des professeurs et des membres du personnel hospitalier venus de métropole non renouvelés à l'issue de leur contrat, et ce malgré leur demande et une carence avérée de personnel. D'autres encore sont mis au placard.

Dans tous ces cas, les compétences professionnelles de ces travailleurs étaient qualifiées d’irréprochables par leur hiérarchie directe. Le refus de renouvellement de leur contrat est donc bien uniquement motivé par leurs activités associatives extra professionnelles, sur ordre de la préfecture.

Aucun milieu de la fonction publique n’est épargné: que ce soit pour 2 bénévoles de la Cimade personnels médicaux au Centre Hospitalier de Mayotte, le secrétaire locale du syndicat enseignant SNES, la webmaster du site de syndicat SUD Education, ou encore le président de l'association RESFIM (Réseau Education Sans Frontières Ile de Mayotte). Tous et toutes victimes d’une politique fasciste qui face à la libre expression ou à la contestation adopte sanctions, mise au placard ou non renouvellement de contrat.

A Mayotte le silence semble être de mise face à toutes les atteintes du droit, du moins pour qui souhaite conserver son emploi. Une île où les termes République Bananière semblent prendre un écho particulier, tant les politiques et les méthodes utilisées par les autorités ne semblent pas avoir évoluées depuis l'époque coloniale.

Cette répression des militants, des syndicats ou des associations fait écho à celle qui s'est abattue sur le mouvement social qui luttait contre la vie chère pendant 43 jours ces derniers mois.

Devant ces méthodes inadmissibles en démocratie, des procédures qui portent de graves atteintes aux droits fondamentaux et la liberté d'expression ne doivent plus être tolérées.



Les Indigné-e-s de Mayotte

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MessageSujet: Re: indignés de Mayotte   indignés de Mayotte Icon_minitimeLun 9 Jan - 7:07

Un communiqué des "indigné-e-s de Mayotte" suite à manifestation du 18/12 devant le CRA de Pamandzi

Communiqué de presse
Journée mondiale des migrants


Le 18 décembre 2011, à l'occasion de la journée mondiale des migrants, une cinquantaine de personnes ont participé à un rassemblement festif devant le centre de rétention administrative (CRA).

A l'initiative des indignés de Mayotte, de nombreux citoyens et collectifs se sont retrouvés, comme de nombreuses autres personnes dans le monde. Des collectifs comme les Demandeurs d'asiles comoriens, congolais, rwandais ont pu ainsi s'exprimer sur la question des migrants devant le centre de rétention administrative de Pamandzi (CRA). Pendant toute la durée du rassemblement où les bruits étaient de rigueur pour se faire entendre des migrants retenus à l'intérieur du CRA, différents intervenants ont pris la parole sur la liberté de circulation, les droits des migrants, le contenu de la charte internationale des migrants et des Droits de l'Homme. La parole a aussi été donnée à certains des membres des familles présentes devant le CRA.

A l'occasion de cette journée mondiale, l'objectif était de réfléchir ensemble sur le thème des migrants. Selon la définition de l'ONU, est migrante toute personne qui vit ou travaille hors de son pays d'origine depuis plus d'un an. Il s'avère que la majorité des habitants de Mayotte, qu'ils soient comoriens ou français de métropole sont des migrants de 1ère, 2ème ou 3ème génération.

Le choix de manifester devant le centre de rétention administrative n'est pas anodin. Ce lieu est le symbole de la répression croissante subie par les populations migrantes de plus en plus criminalisées par les gouvernemants à travers le monde. En plus de ces lois restreignant la liberté de circulation, une grande partie des reconduites à la frontières sont illégales; les autorités outrepassant régulièrement le droit des étrangers. Sans papiers mais pas sans droits.


Le collectif des Indignés de Mayotte est un groupe d’individuEs qui essaie de promouvoir le respect des droits universels de l’être humain. Nous sommes en faveur de la liberté de circulation et d’installation, l’égalité entre toutes et tous. Antifascistes, apolitiques, areligieux, les Indignés ont choisi de fonctionner sur la base d'une hiérarchie horizontale. Nous pratiquons l’action directe non-violente pour mettre la lumière sur des injustices.



Nous vous invitons à venir participer à nos prochaines réunions ou actions collectives.

Les Indignés de Mayotte
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MessageSujet: Re: indignés de Mayotte   indignés de Mayotte Icon_minitimeMer 18 Jan - 6:28

APPEL A RASSEMBLEMENT CONTRE LA REPRESSION LE 25/01/2012 A 14H AU
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE KAWENI

Les IndignéEs de Mayotte invitent toutes les personnes, syndicats,
associations et collectifs, victimes de violences policières, à venir
manifester pacifiquement le mercredi 25 janvier à 14 heures à
l'occasion de la comparution immédiate de deux policiers ayant battu
une femme à l'aide de leur matraque.

Souvenez vous, le samedi 7 janvier au Centre de Rétention
Administrative, une femme avait injustement reçu des coups engendrant
5 jours d'Incapacité Temporaire de Travail.
Une fois de plus les forces de l'ordre ont outrepassé leurs droits et
fait usage d'une violence disproportionnée.

Ces violences font écho aux nombreux abus policiers avérés lors du
mouvement contre la vie chère. Face à tant de mépris de la loi par ses
représentants nous disons BASS !
Les habitants de Mayotte sont fatigués des contrôles d'identités dus à
leur couleur de peau. Les habitants de Mayotte souhaitent pouvoir
s'exprimer librement sans que les lacrymos et flashballs ne s'abattent
sur eux. Les habitants de Mayotte doivent pouvoir garder leurs emplois
dans la fonction publique même s'ils appartiennent à des syndicats ou
associations, ce qui n'est pas toujours le cas actuellement. Enfin
tous les habitants de Mayotte ont le droit à ce que la police et la
gendarmerie les considèrent comme des citoyens à part entière, sans
violence et dans le respect de la loi.

Le Préfet, les policiers et les gendarmes, représentants de l'Etat en
charge de la sécurité du peuple, se doivent d'être des exemples
d'intégrité et de respect. Cependant, les habitants de Mayotte les
craignent aujourd'hui. Est ce normal ?
Le 25 janvier, nous attendons que justice soit faite! Afin que les
citoyens gardent confiance en leurs institutions, il est important que
de tels évènements ne se reproduisent plus. C'est pourquoi nous
demandons à la justice une sanction exemplaire.

Venez nombreuses et nombreux !

Les IndignéEs de Mayotte.
indignes976@gmail.com
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MessageSujet: Re: indignés de Mayotte   indignés de Mayotte Icon_minitimeSam 21 Jan - 2:03

La départementalisation de Mayotte a été une grosse connerie : en devenant "nouveaux français", ils ont triplé leurs salaires, mais les prix ont été multipliés par 10 !
Dès les résultats du référendum sur la départementalisation, j'avais réagi en publiant un article de synthèse, repris un peu partout dans les médias alternatifs, et même sur Marianne.
J'y anticipais ce que le peuple mahorais vit aujourd'hui ... Crying or Very sad
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MessageSujet: Re: indignés de Mayotte   indignés de Mayotte Icon_minitimeDim 22 Jan - 6:57

Peut-être une c...rie, mais du moment que la départementalisation a été décidée suite au référendum, les droits des Comoriens de Mayotte doivent être respectés.Droit à la vie décente, c-à-d à un niveau de vie acceptable ( salaires ou prestations adaptés au coût de la vie; il en va de même d'ailleurs pour les DOM-TOM en général ),halte au racisme, aux contrôles au faciès, droits des migrants,..
Et même si la départementalisation n'avait pas été décidée, ces droits n'en demeureraient pas moins pertinents, même si l'Etat français ne serait plus le seul interlocuteur.

Les populations, de manière générale, doivent vivre sur la base de droits minimaux, reconnus au plan international; que ce soit dans un pays à potentiel économique développé ( avec richesses mal réparties, certes ) comme la France ,ou non.
Avancer ces droits, les soutenir, me paraît cohérent; il ne s'agit pas, bien sûr, de commisération ou charité bien pensante, mais une revendication pour l'être humain.
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MessageSujet: Re: indignés de Mayotte   indignés de Mayotte Icon_minitimeDim 22 Jan - 7:00

Mayotte préfère les profs qui fayotent

Rémi Carayol

19 janvier 2012



DOM . Jugés trop militants, des fonctionnaires expatriés vont être renvoyés en France par le préfet.

Michel Rhin n'en revient toujours pas. Le 6 décembre, cet enseignant de mathématiques a appris que son séjour à Mayotte prendrait fin à l'issue de cette année scolaire. Deux ans et puis s'en va... La principale de son collège avait pourtant émis un avis favorable à sa demande de renouvellement.

Dans cette île de l'océan Indien devenue le 101e département français l'an dernier, les enseignants sont régis par un décret très particulier - «anachronique», selon les syndicats -, qui donne au préfet un privilège unique : celui de décider des mutations de la plupart des fonctionnaires, sans motiver ses choix.

Grande gueule. La durée du contrat des enseignants est de deux ans, renouvelable une fois. Dans la plupart des cas, le renouvellement est accordé sans difficultés. Chaque année, seuls quelques profs aux comportements déplacés (alcoolisme...) sont renvoyés dans leur académie d'origine. Mais, comme le note une enseignante qui vit à Mayotte depuis vingt ans, «il faut en faire beaucoup pour ne pas être prolongé !»

Pour Michel Rhin, bien noté, il n'y a pas de doute : il s'est fait éconduire en raison de ses activités extraprofessionnelles. Depuis son arrivée en août 2010, il est président de l'antenne locale du Réseau Education sans frontières. Une grande gueule qui gêne, dans un territoire connu pour ses dérives à l'encontre des étrangers, et où plus de 26 000 personnes en situation irrégulière (dont 6 000 enfants) ont été reconduites à la frontière en 2010.

Dans un courrier au ministre de l'Education, le député socialiste de Seine-Saint-Denis Daniel Goldberg joue les vierges effarouchées : «Je ne peux croire que cette seule fonction ait un lien quelconque avec la décision» de ne pas le prolonger.

La mésaventure de Yann Durozad devrait l'en convaincre. Arrivé à Mayotte en 2010, lui aussi s'est vu refuser le renouvellement de son contrat malgré l'avis favorable de son chef d'établissement. Son cas a provoqué plusieurs manifestations et fait l'objet d'une pétition. Il s'agit, selon les profs, d'une «discrimination syndicale». Secrétaire général du Snes (Syndicat national des enseignants de second degré, majoritaire), secrétaire départemental adjoint de la FSU (Fédération syndicale unitaire), Durozad est, depuis un an et demi, le syndicaliste le plus remuant du territoire.

«Il a révolutionné le monde syndical dans l'enseignement, dit Rivomalala Rakotondravelo, secrétaire départemental du Snuipp (Syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles, majoritaire dans le premier degré). Avant, premier et second degrés restaient séparés. Les enseignants du premier degré étant majoritairement des Mahorais, et ceux du second des expatriés, nous n'avons pas les mêmes revendications. Longtemps, il y a eu une incompréhension, pour ne pas dire de la condescendance. Avec Yann Durozad, tout a changé. Et ça pose un gros problème à l'administration.» «Je suis victime d'un règlement de comptes, accuse l'enseignant qui, comme Michel Rhin, a saisi le tribunal administratif. C'est tout un système qui permet ça. On ne justifie pas, on ne motive pas, donc si on déplaît, on se fait éjecter. On est dans un système colonial.»

Loi du silence. Rien de nouveau. A Mayotte, les fonctionnaires sont soumis à une loi (tacite) du silence plus contraignante qu'en métropole. «Depuis toujours, quand un fonctionnaire est jugé trop remuant, il dégage, explique un enseignant mahorais. D'habitude, l'administration ne visait que des "petits". Avec Rhin et Durozad, la ficelle est trop grosse.» Surtout que la destination Mayotte peine à séduire les enseignants. A la rentrée 2011, 168 postes n'étaient pas pourvus, dont 18 en histoire-géographie, la matière enseignée par Yann Durozad.

Source TERRA : http://www.liberation.fr/societe/01012384283-mayotte-prefere-les-profs-qui-fayotent
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MessageSujet: Re: indignés de Mayotte   indignés de Mayotte Icon_minitimeVen 27 Jan - 5:26

Mayotte - « Un public venu assister
à la chute de policiers ! »
Par Annette Lafond
Mercredi 25 Janvier 2012à 20:03:16

Maitre Saïdal ne mâche pas ses mots en s’adressant par plaidoirie interposée à ceux qui se nomment « les indignés » et, aux médias « qui n’ont rien à faire d’autres ?! ». Si l’argument fait partie de la logique de la défense de son client, policier accusé de violences graves sur une jeune femme, il n’en demande pas moins au président Rieux de considérer les faits en dehors de toute agitation médiatique.

L'affaire a été portée devant le tribunal après que la victime se soit plainte à d'autres policiers de la PAF
Les « Indignés de Mayotte », en référence à l’appel de Stéphane Hessel « Indignez-vous ! », grand homme politique de 93 ans qui rappelle que « le motif de la Résistance, c’est l’indignation », avaient en effet adressé aux médias un communiqué de presse, virulent, titré « Appel à rassemblement contre la répression » devant le tribunal de Kawéni où se jugeait ce matin (l’appel était programmé par erreur à 14h) le cas de deux policiers accusés d’avoir, « ce samedi 7 janvier blessé injustement une femme, engendrant 5 jours d’ITT ».
Le communiqué rajoutait qu’ « une fois de plus, les forces de l’ordre ont outrepassé leurs droits et fait usage d'une violence disproportionnée », reprenant les faits qui se sont déroulés « lors de manifestation contre la vie chère, et les nombreux abus policiers avérés ». Il s’agit ici surtout, et comme l’a signalé un des porte-paroles du mouvement sur les ondes de Kwezi FM, de la blessure de Nassuir, 9 ans, par tir de flash ball d’un gendarme (l’enfant a perdu un œil), et de la démonstration massive de force avec envoie de chars blindés au début des manifestations. Et complétant le tableau, « les habitants de Mayotte sont fatigués des contrôles d'identités dus à leur couleur de peau. Les habitants de Mayotte souhaitent pouvoir s'exprimer librement sans que les lacrymos et flashballs ne s'abattent sur eux ».
Ils étaient donc quelques uns à s’être déplacés au sein de la salle d’audience du tribunal correctionnel. A la barre, jugés en comparution immédiate, les deux policiers « îliens » ou locaux, de la Police aux frontières (PAF). Le principal auteur des coups, M., s’il avait nié au début de l’enquête, avoue maintenant ouvertement avoir frappé cette jeune femme de passage au Centre de Rétention administrative (CRA) avec une matraque, et devant la salle de transit, c’est à dire devant plusieurs témoins. Il est difficile de savoir à l’audition si son collègue D. a eu connaissance des coups ou pas.
Le CRA ou la bouilloire comoro-mahoraise
« Les faits sont extrêmement graves, les bleus sur le corps sont incroyables ! » dénonce la vice-procureur Hélène Bigot dans son réquisitoire, en ne croyant pas une seconde que D. n’ait pu être au courant des faits alors que « M. revient avec la chemise déchirée et lui avoue « avoir pété les plombs et donné des coups de matraque ». Il n’a rien dit, c’est une complicité caractérisée ! ».
Toujours selon la procureur, D. aurait avoué avoir tenu des propos racistes, qu’il justifie par le « désamour dont il fait l’objet de la part de la population comorienne du CRA ». C’est bien un des problèmes de ce procès, liée encore une fois à cette position géopolitique infernale de Mayotte : des mahorais, policiers en l’occurrence, mais une population en général, qui s’offusque de la présence de ''clandestins'' sur l’île, qui doit les chasser lorsqu’il s’agit de policiers, alors qu’ils reconnaissent au fond que ce sont leurs cousins, leurs frères. Cette dichotomie affective apparaît difficilement vivable et viable…
« Chacun doit mesurer la violence délibérée au sein du CRA » signalait d’ailleurs Hélène Bigot qui rajoutait qu’il s’agissait là de violences avec armes par personnes détentrices de l’autorité publique par fonctionnaires de police assermentés. Peine maximale encourue : « 5 ans de prison »… « Je ne veux malgré tout pas stigmatiser la PAF à cause du comportement de deux individus, mais il faut souligner que les moyens mis à disposition ne sont pas en adéquation avec les besoins ». La procureur demandait 6 à 8 mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer pendant 1 an.
Maître Tchibozo, qui défendait D., était mal à l’aise : « je combats habituellement les policiers »… Il soutenait l’absence d’élément intentionnel dans la complicité de son client en chargeant la jeune femme : « elle a tout fait pour éviter de repartir vers Anjouan, refusant de prendre l’avion, puis inventant qu’elle était enceinte, et enfin, en giflant M. qui ne s’est pas déchiré seul sa chemise ! ». Il rappelait que D. est policier depuis 22 ans, a 6 enfants dont un handicapé. A cette évocation, l’épouse de D., assise dans la salle était secouée de sanglots, en silence. « Ils ont agi en situation d’urgence pour calmer cette femme ! ».

Pour Me Tchibozo, son client n'a pas caché sciemment la vérité à sa hiérarchie
Juger sereinement au milieu d’un chahut médiatique !
C’était au tour de l’avocat de M., Me Mohamed Saïdal, d’arriver à la barre et de se tourner vers la salle en s’exclamant : « on dirait que c’est la première fois qu’on juge une affaire comme celle-là ! » avant de railler le chahut médiatique de ces dernières semaines, « je ne sais pas qui fournissait l’information aux médias »… Il revenait donc aux faits et à son client « qui vit un cauchemar depuis le 5 janvier. Or une seule erreur dans une carrière de 20 ans ne doit pas entacher son avenir professionnel », en réponse à la procureur qui avait glissé « nous n’avons plus confiance ! ».
Revenant vers la victime, l’avocat disait ne pas oser évoquer qu’elle avait donné une gifle et que la chemise du policier était déchirée « car il s’agit d’une femme, et donc d’une personne vulnérable. D’un homme on aurait dit : « vous vous êtes débattu ! » ». Il faisait remarquer à la collégialité présente autour du président Rieux que son client avait eu une rage de dents la veille au soir, avait mal dormi, « ce qui explique sa réaction nerveuse face au comportement agité de la femme qu’il avait en face ». L’avocat s’étonnait en outre que la jeune femme ait pu demander 20 000 euros de dommages et intérêts : « c’est une somme habituellement demandée dans les affaires criminelles ! On prend le tribunal pour la Loterie nationale ! ».
Le CRA ! « Objet de focalisation à Mayotte surtout de la part des médias ! C’est un symbole qui va bien au delà de la réalité des faits » s’exclamait Me Saïdal.
A noter que la jeune femme victime des coups n’était pas représentée par un avocat alors qu’elle aurait pu en avoir un commis d’office nous ont confirmé les avocats présents.
Le délibéré tombait dans la journée : les deux policiers ont été condamné à la même peine, soit 6 mois de prison avec sursis et interdiction d’exercer leur profession pendant 6 mois. La victime a obtenu 1000 euros de dommages et intérêts. « Je fais appel dès demain ! » déclarait Me Tchibozo qui ne comprenait pas ce régime de peine identique. A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous n’avions pas réussi à joindre Me Saïdal.
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