le coin des mamans et des papas

pour ouvrir ce thread, voilà de quoi démarrer dans une atmosphère lugubre, inquiétante, interrogative, nouvelle avec les outils d'aujourd'hui.....

Megan Meier, 13 ans, était une adolescente discrète. Bouc émissaire de sa classe, elle était solitaire et n'avait pas d'amis. Jusqu'au jour où elle décide de s'inscrire, avec l'accord de ses parents, sur le réseau social MySpace. Et là, miracle, elle rencontre Josh Evans, un adorable jeune-homme de 16 ans. Celui-ci lui laisse de gentils messages, lui dit que ses yeux sont superbes, qu'il a de la chance de la connaître. L'adolescente est aux anges, et se réfugie dans cette romance virtuelle. Mais, du jour au lendemain, et apparemment sans raison, le comportement du garçon change radicalement. Il l'inonde de messages insultants, lui dit que le monde se porterait bien mieux sans elle. Megan est fragile, a toujours eu des tendances à la dépression. Lâchée par son unique ami, elle craque. Alors que ses parents sont dans le salon de la maison familiale, à la veille de son quatorzième anniversaire, l'enfant monte dans sa chambre et se pend à son placard. Le père et la mère entendent un hurlement, se précipitent au secours de leur fille. Ils la détachent, lui font du bouche à bouche. En vain, Megan meurt le lendemain matin, à l'hôpital.

Comble de l'horreur, l'enquête du FBI révèle, un an après le décès de l'adolescente, que Josh Evans n'a jamais existé. Derrière le jeune-homme se cachait en fait une mère de famille jalouse dont la fille était une ancienne amie de Megan. La mère indigne s'était créé un faux profil pour espionner l'ennemie de sa progéniture, savoir ce qu'elle pensait d'elle. Lorsque Megan a dit du mal de son enfant, elle s'est mise à la harceler, sans relâche. Comme aucune loi n'existait alors contre le harcèlement sur internet, elle ne sera jamais inquiétée par la police.

Mais la ville de Saint Louis, secouée par la tragédie, a décidé de réagir. Elle a voté mercredi dernier une loi contre le harcèlement en ligne. Tout individu vivant à Saint Louis, reconnu coupable de harcèlement sur internet est dorénavant passible de 90 jours de prison et de 500 dollars d'amende. Une bien faible consolation pour les parents de Megan.