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 Un million de morts en Irak... Les victimes oubliées

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MessageSujet: Un million de morts en Irak... Les victimes oubliées   Un million de morts en Irak... Les victimes oubliées Icon_minitimeSam 4 Fév - 13:16

Un million de morts en Irak... Les victimes oubliées... (2 textes)
Danny Lucia & Ramzy Baroud | info-palestine.net | jeudi 2 février 2012

vendredi 3 février 2012




Un million de morts en Irak (Socialist Worker)
Danny LUCIA

Les médias passent sous silence les morts dont les Etats-Unis sont responsables en Irak.



Scène d’enterrement en Irak - Pour avoir le droit d’être comptabilisé comme victime par les médias occidentaux, il faut être blanc et chrétienPlus d’un million d’Irakiens sont morts dans la guerre américaine.

Cette phrase est un test décisif. La réaction immédiate de certaines personnes est de dire "Ce n’est pas possible" parce que les Etats-Unis ne pourraient pas faire une chose pareille. Ou parce que des crimes d’une telle envergure ne se produisent plus. Ou parce qu’ils se produisent mais seulement dans des endroits épouvantables que les Etats-Unis n’ont pas encore libérés.

Un million de morts c’est un chiffre qui vous fait dire "Grand-papa, pourquoi n’as-tu rien fait pour empêcher ça ?". C’est un chiffre qui place indéniablement les Etats-Unis au rang des méchants de l’histoire. Ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas accepter cela ne peuvent pas non plus admettre qu’un million d’Irakiens soit mort. Leur cerveau rejette cette éventualité comme s’il s’agissait d’un virus étranger.

Noam Chomsky a écrit un jour que "le signe d’une culture vraiment totalitaire est que des vérités importantes ont tout simplement perdu tout sens pour les gens et sont assimilées à des provocations du niveau de ’Va te faire foutre !’ et ne peuvent générer en réponse qu’une torrent parfaitement prévisible d’injures."

C’est en effet à peu près la manière dont les médias ont réagi au chiffre de un million quand il a été annoncé en 2007 par la firme de sondages britannique, Opinion Research Business (ORB) (nn fait la firme estimait que 1 220 580 Irakiens étaient morts, ce qui confirmait en la mettant à jour une étude réalisée l’année précédente par des chercheurs de l’Université Johns Hopkins et publiée dans le journal médical The Lancet).

Prenons par exemple Kevin O’Brien, le rédacteur en chef du Cleveland Plain Dealer. Quand il a reçu le mail qui l’informait des résultats des recherches de ORB qui a parmi ses clients le Parti Conservateur Britannique et Morgan Stanley, il a répondu : "Enlevez-moi de votre mailing list et épargnez-moi votre propagande cousue de fil blanc".

"Nous ne tenons pas le compte des cadavres" est la célèbre réponse que le Général Tommy Franks a faite à un reporter qui l’interrogeait sur les pertes civiles. Il n’est pas le seul dans son cas.

Dans les commentaires moroses du mois dernier sur la fin de la guerre en Irak, on a rarement trouvé un chiffre correspondant au nombre d’Irakiens morts. Les reporters ont répété que les chiffres des pertes irakiennes "n’étaient pas connus", ce qui montre que les médias ont à peu près le même intérêt pour le nombre de morts en Irak que pour le nombre d’écureuil morts dans un feu de forêt.

Ce que Mary Milliken de Reuters a écrit est typique : "Aujourd’hui nous avons commémoré la mort dans cette guerre d’un nombre inconnu d’Irakiens et celle de presque 4 500 Etasuniens."

Combien d’Etasuniens sont morts, Mary ? - Presque 4 500. Et combien d’Irakiens ? - Oh, vous savez, beaucoup. Un grand nombre.

"Un nombre inconnu" signifie qu’il n’y a pas d’estimation disponible du nombre exact de morts irakiens. En fait, il y en a deux : une organisation intitulée Iraq Body Count (IBC) a estimé à environ 110 000 le nombre d’Irakiens morts, sur la base des rapports des médias et des statistiques du ministère de la Santé. IBC admet que ce total est sûrement inférieur à la réalité parce que les armées d’occupation et les combattants de guerres civiles sectaires n’ont pas l’habitude de bien tenir leurs livres de comptes, mais il n’est pas d’accord avec le chiffre plus élevé de ORB et Johns Hopkins indiqué plus haut.

Sans vouloir entrer dans un débat méthodologique, il y a des chiffres disponibles qui permettraient de se faire une bonne idée des pertes civiles en Irak. Mais les reporters comme Kevin O’Brien et Mary Milliken ne les font pas "connaître".

Le silence qui entoure les chiffres n’est pas tant une conspiration que l’évidence que certains chiffres sont absolument incompatibles avec la mentalité impériale étasunienne.

Prenons un autre chiffre funeste d’une décennie antérieure : selon le Fond pour les Enfants de l’ONU, 500 000 enfants irakiens sont morts dans les années 1990 à cause des sanction imposées par l’ONU (sous la pression des Etats-Unis) qui empêchaient les médicaments et autres produits de première nécessité d’entrer dans le pays.

En 2000, le coordinateur des l’aide humanitaire de l’ONU a donné sa démission pour protester contre les sanctions, deux ans après que son prédécesseur ait fait la même chose. Ces deux diplomatiques expérimentés ont plus tard utilisé le mot "génocide" pour décrire la politique étasunienne.

Si vous ignorez ces faits ou les avez oubliés, vous n’êtes pas le seul. Il en est de même pour ceux qui ont décidé d’attaquer l’Irak. Il n’y a pas d’autre explication au fait que la stratégie de guerre et d’occupation étasunienne reposait sur la présomption que leur soldats seraient accueillis en libérateurs par les parents de ces 500 000 enfants. (Les sanctions d’ailleurs n’avaient pas été imposées au nord kurde, la seule partie d’Irak qui n’a pas offert de résistance massive à l’occupation étasunienne).

Ce n’est pas par hasard que la plupart des militants pacifistes les plus engagés sont des révolutionnaires d’une couleur ou d’une autre. Nous sommes capables d’appréhender l’atrocité du crime commis contre l’Irak parce que nous sommes radicaux. Et vice-versa.

Nous, les révolutionnaires, nous sommes confrontés ironiquement à la sagesse conventionnelle qui nous accuse d’être des adeptes fanatiques de "la fin justifie les moyens" sans aucun souci du sang versé, parce que nous voulons transformer la société.

Mais c’est Madeleine Albright, la Secrétaire d’Etat de l’époque, qui a dit en parlant de la mort des 500 000 enfants irakiens que "c’était le prix à payer". Et c’est Leon Panetta, le secrétaire de la Défense actuel qui a utilisé exactement la même expression à propos de la seconde invasion et occupation de l’Irak.

Ces paroles sont l’expression d’une ordre fanatique auquel nous devrions tous nous opposer de toute notre force.

Danny Lucia - Socialist Worker - 30 janvier 2012

Traduction : Info-Palestine.net - Dominique Muselet

Pour consulter l’original :
One million dead
socialistworker.org - January 30, 2012





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Irak : les victimes oubliées...
Ramzy Baroud - info-palestine.net - samedi 7 janvier 2012

samedi 7 janvier 2012 - 06h:34

Ramzy Baroud

Quelqu’un devrait faire savoir aux pourvoyeurs d’informations pour le grand public que les 4500 soldats américains tués dans la guerre en Irak ne sont de loin pas les seules victimes. Des centaines de milliers d’Irakiens ont également été tués à la suite de l’invasion injustifiée des États-Unis, et un bien plus grand nombre encore ont été blessés et à jamais estropiés.

Abdul Hussein Hassan porte son fils âgé de 10 mois, près de leur maison et à l’écart d’un dépôt de pétrole en feu dans ce qui était un camp de l’armée irakienne dans la banlieue de Bagdad le 29 avril 2003 - Photo : Reuters/Yannis Behrakis YBIl y a de fortes chances que toutes ces victimes de la guerre en Irak seraient encore en vie aujourd’hui s’il n’y avait pas eu George Bush et sa clique de néo-conservateurs. Montrant un bizarre mélange de délire évangélique, de bravade de cow-boy et de désir pathologique de « garder Israël sécurisé », ils n’ont eu de cesse de détruire l’Irak.

Un court reportage sur WTKR, une station en Virginie liée à CBS et référencé sur le site internet du Los Angeles Times le 16 décembre, montre des images d’un drapeau américain en train d’être enroulé dans une petite base américaine à Bagdad. Lors de la cérémonie, le secrétaire à la Défense Leon E. Panetta, a rappelé les sacrifices des États-Unis et voulu justifier l’une des guerres les plus destructrices de l’histoire contemporaine. De nombreux bulletins d’informations ont également déclaré que la guerre en Irak était terminée, mais certains exprimaient des doutes en se demandant si les Irakiens - présentés comme de tous temps, si ce n’est génétiquement, condamnés à être violents - seraient capables de s’occuper eux-mêmes de leurs propres affaires maintenant que les Etats-Unis ont mis fin à leur intervention « humanitaire ».

Faisons un bref récapitulatif : l’enquête de The Lancet a déterminé que entre mars 2003 et Juin 2006, 601 027 Irakiens sont morts de mort violente. L’enquête d’affaires de Opinion Research Bussiness a révélé que 1 033 000 personnes avaient été tuées à la suite du conflit entre mars 2003 et août 2007. Dans une révélation sans équivalent, Wikileaks a déclaré que « la diffusion de près de 400 000 fichiers américains classés sur la guerre en Irak a permis d’établir que 15 000 civils irakiens sont morts en plus de ce que l’on estimait auparavant ». Cela s’ajoute aux centaines de milliers de vies perdues dans le long blocus imposé à l’Irak tout au long de la décennie qui a précédé, et les centaines de milliers d’autres vies perdues pendant la première guerre contre l’Irak entre 1990 et 1991.

Si l’on met les chiffres de côté, les médias spécialistes des retournements de veste [traduction approximative de spin-mongers - NdT] s’activent à changer les termes de la discussion en procédant par omission, s’appuyant sur des mensonges et un pur et simple racisme. Prenez par exemple l’article de Loren Thomspon dans Forbes. Thompson est persuadée que la guerre était une erreur - non en raison de n’importe quel critère d’immoralité ou d’illégalité - mais purement à cause d’erreurs pratiques impliquant des ressources, un manque de volonté, le sectarisme en Irak et l’incohérence au niveau militaire, etc... Malgré ces erreurs, « nos intentions étaient bonnes », a déclaré Thompson. Afin de s’assurer que personne n’imagine qu’elle fasse « un travail de sape » de gauche et anti-guerre - la perception dans les médias de droite de quiconque s’oppose à la guerre américaine pour une raison quelconque - elle fait une affirmation intéressante :

« Ce que les dirigeants et une majorité de l’électorat américain savent à présent, c’est qu’en premier lieu l’Irak n’aurait jamais dû être un pays, donc essayer d’y faire fonctionner la démocratie est susceptible d’être une tâche ingrate » (Forbes, Décembre 15).

Une telle intransigeance et un tel manque de sensibilité (détruire un pays souverain, puis nier son droit à avoir jamais existé - ce qui rappelle la logique du comportement d’Israël en Palestine) - sont les principales caractéristiques de la représentation de la guerre en Irak par les médias américains.

Dans leur article du Los Angeles Times du 15 décembre, David S. Cloud et David Zucchino reconnaissent, quoique tardivement, que des Irakiens ont été tués. Toutefois, ils se contenent de citer le chiffre le plus bas qu’ils ont pu trouver (à partir du site Web de Body Count), et usent de généralisations qui indirectement font porter la responsabilité de la violence aux Irakiens eux-mêmes. « Avec les Américains partis, c’est (aux Irakiens) d’aider à contrôler la violence endémique dans le pays », écrivent-ils.
Oui, « endémique » signifie « naturelle ou caractéristique d’un peuple ou d’un lieu » (Dictionary.com). Si les Irakiens sont enclins à la violence en raison de leur nature culturelle, religieuse ou même génétique, pourquoi dont le comptage quotidien des morts Irakiens commence-t-il en mars 2003, date de l’invasion américaine ? Qui a pris la décision d’aller à la guerre, faisant de la violence quelque chose « d’endémique » ? Certainement pas le peuple irakien.

Et ce n’était pas les Irakiens qui ont semé les germes de leurs propres conflits inter-confessionnels non plus. Cela a également été le cadre d’une stratégie visant à redéfinir le rôle militaire des Etats-Unis depuis la recherche d’armes (inexistantes) de destruction massive vers la lutte contre le terrorisme, tout en prétendant simultanément éteindre le feu de la violence sectaire.

En termes militaires brut, la guerre en Irak peut être présentée comme terminée, mais ce n’est pas le cas du point de vue des Irakiens. Cette guerre qui a commencé il y a près de neuf ans avec la campagne de bombardement destinée à produire « choc et effroi », est symptomatique des politiques américaines à venir. La région entière est devenue l’épine dorsale d’un empire américain sur le déclin.

Dans son livre très marquant, The Shock Doctrine : The Rise of Disaster Capitalism, Naomi Klein décrit comment la guerre en Irak avait pour but de construire un modèle pour le Moyen-Orient. C’était une expérience, dont le succès présumé pourrait influer sur la géopolitique de la région tout entière. Dans le chapitre intitulé, « Effacer l’Irak : À la recherche d’un ’modèle’ pour le Moyen-Orient », Klein décrit la tentative de détruire et ensuite de « ressusciter » le pays en le faisant entrer dans le moule adéquat pour ceux qui ont administré sa chute. Elle conclut la partie 6 avec la déclaration suivante : « Pour finir, la guerre en Irak a créé un modèle d’économie ... Elle est devenue un modèle pour la guerre privatisée et la reconstruction - un modèle qui est rapidement devenue prêt pour l’exportation ».

Ecrivant sur le site Web de Fox News sous le titre « Irak : La victoire ou la défaite », Oliver North ne manifestait aucune empathie et certainement pas pour les Irakiens. « Qui a gagné ? », a-t-il demandé. « Courte réponse : les soldats, les marins, les aviateurs, les gardes et les marines américains, et le peuple américain, dont les fils et filles ont servi en Irak. »

C’est ce type de patriotisme irrationnel et de hooliganisme intellectuel qui ont rendu en premier lieu la guerre possible. Et ils continueront à faciliter de futures guerres, suivies de fausses victoires.

Les millions d’Américains (et beaucoup plus dans le monde), qui sans crainte et avec courage se sont opposés à la guerre, continueront à le faire. Si les Etats-Unis veulent récupérer une once de crédibilité dans le monde, il doivent cesser de considérer la guerre comme une simple occasion stratégique. La guerre est brutale et inhumaine. Elle est coûteuse à tous les niveaux et ses terribles conséquences traversent les générations - ce que l’avenir de l’Irak va avec certitude, et si tristement, révéler.


Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11739
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