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 Surmenés, surveillés, .. : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés

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MessageSujet: Surmenés, surveillés, .. : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés   Surmenés, surveillés, .. : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés Icon_minitimeMer 11 Avr - 15:23

Surmenés, surveillés, surchargés : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés
Ivan du Roy | bastamag.net | lundi 26 mars 2012

samedi 31 mars 2012



Surmenés, surveillés, surchargés : le quotidien de 8 millions de salariés
Ivan du Roy | bastamag.net | lundi 26 mars 2012

Les conditions de travail se dégradent-elles ? Quelles sont les contraintes et pénibilités qui pèsent sur les salariés ? Et les risques encourus ? L’enquête « Sumer » (Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) nous livre une photographie, bien plus étayée qu’un vulgaire sondage, de la situation des 22 millions de salariés français. Cette étude lancée par la direction générale du travail (DGT) et la Dares [1] est réalisée tous les 9 ans par 2 400 médecins du travail auprès de 48 000 salariés du privé et du public.

Une fois n’est pas coutume, commençons par quelques aspects positifs. Il y a vingt ans, près d’un salarié sur trois travaillait plus de 40 heures par semaine. Ils ne sont plus que 18 % aujourd’hui, grâce notamment aux 35 heures. Cette diminution du temps de travail demeure cependant virtuelle pour un cadre sur deux, au bureau plus de 40 heures par semaine (48 % aujourd’hui contre 63 % il y a vingt ans). Dans les ateliers ou sur les chantiers, les contraintes physiques intenses baissent légèrement. Elles concernent les personnes obligées de travailler debout, de porter des charges lourdes, d’effectuer des gestes répétitifs (le travail à la chaîne, par exemple) ou soumis à des vibrations. En 1994, près de 46 % des salariés étaient ainsi régulièrement confrontés à au moins une de ces contraintes [2]. Cette proportion descend en dessous de 40 % en 2010. Soit près de 9 millions de personnes. Sans surprise, ce sont principalement les ouvriers, les employés de commerce et de service, le secteur de la construction et le monde agricole qui sont les plus exposés, avec comme possible conséquence des problèmes de dos, des douleurs aux articulations et des troubles musculaires. Seule l’exposition au bruit progresse : un salarié sur cinq travail dans un environnement sonore supérieur à 85 décibels, soit le bruit d’un camion roulant à 50 km/h.

Intensification du travail

Malgré un recours de plus en plus grand aux molécules chimiques dans l’industrie, l’exposition globale aux produits chimiques diminue depuis 2003. Un salarié sur trois est exposé à au moins un produit dangereux dans le cadre de son travail avec, en cas de contact, des risques immédiats – brûlure irritation, réactions allergiques – ou différés dans le cas des cancérogènes. Ce qui concerne quand même plus de 7 millions de salariés, là encore principalement des ouvriers qualifiés et non qualifiés. Une « décrue » liée au « renforcement de la réglementation » depuis 2001, conséquence, entre autres, des grandes mobilisations sur l’amiante.


Ces légères améliorations se font cependant dans un contexte d’intensification du travail. Contraintes de rythme, quantité de travail excessive, polyvalence, objectifs irréalistes ou flous, ou instructions contradictoires se multiplient au sein des entreprises. Le nombre de salariés soumis à au moins trois contraintes de rythme – lié à la cadence automatique d’une machine, à la dépendance immédiate vis-à-vis du travail de ses collègues, aux normes et délais de production à respecter en moins d’une journée, ou au contrôle permanent de la hiérarchie… – passe de 28 % à 35,5 %. « L’intensité du travail est l’une des principales dimensions des facteurs psychosociaux de risque au travail », rappelle l’étude. Et ce risque concerne 7,7 millions de personnes, aussi bien les ouvriers, les employés et les cadres. Travailler plus en moins de temps, voilà un nouveau slogan…

Des salariés davantage surveillés

« La proportion de salariés contrôlés en permanence par leur hiérarchie s’est accrue entre 2003 et 2010, notamment pour les employés de commerce et de service », souligne encore l’étude. Cette surveillance permanente concerne plus d’un salarié sur quatre. Le contrôle informatisé, lui, continue de s’étendre partout, aussi bien dans l’industrie que dans les services, et touche autant les cadres que les ouvriers qualifiés. Si, globalement, le temps de travail hebdomadaire diminue, la flexibilité du temps de travail s’accroît. Le travail le dimanche et les jours fériés augmente, concernant 31 % des salariés, principalement dans le commerce. Ceux-ci sont également confrontés à la multiplication des horaires variables. Un salarié sur dix demeure soumis à des horaires imprévisibles d’une semaine à l’autre !

L’intensification du travail – davantage de sollicitations en moins de temps – s’accompagne d’un « net accroissement » des situations de « tension au travail » : lorsqu’un salarié est confronté à une forte demande (rythme, objectifs, diversité des tâches à accomplir…) sans disposer de la marge de manœuvre nécessaire pour y répondre. De plus, la part de salariés estimant rencontrer un comportement hostile (22 % des salariés) ou méprisant (15 %) au travail augmente de manière notable. Cette charge psychologique vient ainsi s’ajouter à des pénibilités physiques qui diminuent très lentement. À l’heure où l’on ne parle que de compétitivité ou de réduction des coûts, il serait peut-être temps que ces questions liées aux conditions de travail et aux conséquences qu’elles font peser sur la vie quotidienne des salariés émergent dans la campagne électorale.

Ivan du Roy

Photos : The Library of Congress

Notes
[1] Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques.

[2] Au moins 20 heures par semaine pour la manutention manuelle de charges, pour le travail debout, au moins 2 heures par semaine pour les autres contraintes posturales (position à genoux, maintien de bras en l’air, posture accroupie, en torsion, etc.).

http://www.bastamag.net/article2231.html
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Chien Guevara
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Chien Guevara


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MessageSujet: Re: Surmenés, surveillés, .. : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés   Surmenés, surveillés, .. : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés Icon_minitimeLun 16 Avr - 1:17

Salut Bye,

Tu parles de conditions de travail ?
Vécu il y a moins d'un mois, en tant que délégué syndical en CAP : une fonctionnaire d'état, recrutée par concours, et licenciée à l'issu de son année de "stagiaire" pour ... insuffisance professionnelle.
Aucune réelle faute relatée dans son dossier, juste un manque de rapidité, de productivité ...

Sécurité de l'emploi que nous balancerait certains aigris du secteur privé !

De plus, aucune allocation chomage, en tant que fonctionnaire.
Elle est pas belle, la vie ? Surmenés, surveillés, .. : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés 107994
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MessageSujet: Re: Surmenés, surveillés, .. : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés   Surmenés, surveillés, .. : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés Icon_minitimeLun 16 Avr - 5:34

oui, Chien Gué, la situation que tu me cites est un véritable scandale!

Avec des copains, je conseille, suis les dossiers de salariés victimes de la violence des patrons ( jusque et y compris au Conseil des Prud'hommes ).
Donc, les conditions de travail, d'une manière générale, se sont très dégradées et c'est la loi du boucher: dernièrement, un stagiaire-statutaire ( entreprise de service public ) a été licencié ( exactement , stage arrêté pour non-correspondance avec l'attente de l'entreprise...) alors que le salarié était en arrêt de travail !

C'est une véritable guerre sociale, avec d'innombrables blessés parmi les salariés..et parfois pire!

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MessageSujet: Re: Surmenés, surveillés, .. : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés   Surmenés, surveillés, .. : l’esclavage quotidien de 8 millions de salariés Icon_minitime

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