Soutenu par DAL, RESF, Sud-Santé Sociaux, le GPS, le collectif « jeudi noir », le NPA, le parti de Gauche, la cfdt-ONM, la FA, l'AL, les Indignés de Rouen, cgt-apave, cnt 76, Sud Ptt, LDH Rouen
Nous occupons depuis vendredi 15 juin le foyer de la Maladrerie, centre d'hébergement appartenant à l'ONM (l'Oeuvre Normande des Mères), qui n'accueille plus de familles depuis le mois de mai.
Cette occupation a pour objectif de dénoncer la situation de l'hébergement d'urgence et de l'hébergement social sur l'agglomération de Rouen.
Chaque soir, entre 50 et 70 personnes sont sans solution d'hébergement après avoir appelé le 115, dont des femmes avec enfants. Suppression de 40 lits au foyer de l'Abbé Bazire à Rouen.
NON A LA POLITIQUE DU « LOGEMENT D'ABORD »
Le conseil constitutionnel a déclaré le droit à l'hébergement comme une liberté fondamentale.
Nous, travailleurs sociaux, sommes là pour accueillir toutes les personnes en situation de précarité avec ou sans papiers et nous ne tolérons pas d'être contraints, à cause des baisses de financement de l'Etat, à laisser des personnes à la rue.
Tous nos appels envers les institutions sont restés sans solutions satisfaisantes.
Partout en France, travailleurs sociaux, militants et usagers se mobilisent pour faire appliquer la loi, en occupant ou en réquisitionnant des bâtiments vides, quelles autres solutions avons-nous ?
A l'heure où vous prônez « le changement maintenant », nous demandons des réponses concrètes et rapides :
Débloquer immédiatement des fonds pour augmenter la capacité d'accueil des CHRS, avec des créations d'emploi proportionnelles. Des places d'hébergement d'urgence et social supplémentaires avec des moyens pour un accompagnement social adapté aux besoins.
Le respect de la loi de réquisition ( à défaut de l'appliquer) et donc l'arrêt des procédures judiciaires à l'encontre des squatteurs, du DAL et de toutes les actions militantes qui se sont efforcées d’œuvrer pour ne pas laisser dormir des gens à la rue.
Le déblocage immédiat d' une enveloppe supplémentaire au Conseil Général pour :
-L'augmentation des budgets des associations, les budgets doivent être indexés sur l'augmentation du coût de la vie. A budget constant : baisse des moyens !
-La protection et l'aide sociale à l'enfance ainsi qu'aux jeunes majeurs.
-La fondation des critères d'évaluation sur le mieux être des personnes et non sur "l'intégration dans l'emploi" (critère plutôt ironique au vue de la pénurie d'emploi).
-L' augmentation des places et de l'accompagnement en chantier d'insertion, en actions collectives, en accompagnement social individualisé avec la réintégration des publics « MDPH »
Les problématiques sont croisées: logement, santé, souffrance sociale, psychique, chacun doit prendre sa part dans le traitement des problèmes sociaux. Nous réclamons à nouveau cette table ronde avec les financeurs.
Une réelle politique claire, transparente et cohérente doit être mise en place avec l'ARS, la DDCS et le CG, pour arrêter de morceler les actions.
Parce que les besoins et la souffrance sont bien réels, nous vous demandons de nous soutenir dans cette action, dans nos revendications.
Pour aller à la pétition et l'imprimer
Cliquez-ici !
http://gps.midipy.over-blog.com/article-petition-en-soutien-a-l-occupation-de-la-maladrerie-107342589.html