Le passeur de sciences ….

Il est des hommages de circonstance, aux termes convenus et creux. Il est aussi des hommages marqués du sceau de l’évidence et de la sincérité. C’est à cette seconde catégorie qu’a donnée lieu l’annonce du décès, le 18 mai dernier à Orsay, du physicien et prix Nobel Pierre-Gilles de Gennes. Fascinant, simple, séduisiant, génial, charmeur…

Aucune trace de flagornerie dans les qualificatifs employés par ses pairs, ses amis ses élèves mais simplement la conscience d’avoir partagé, quelques heures ou plusieurs années, la vie d’un homme exceptionnel. « Il est un homme dont immédiatement on souhaiterait être l’ami ou le disciple pour simplement avoir ce privilège rare de devenir un instant intelligent», écrivait de lui Pierre Georges, chroniqueur au Monde.

Les liens entre l’Essonne et le physicien se nouent au milieu des années 1950 lorsque, jeune diplômé de l’école normale supérieure, il intègre comme ingénieur de recherche le commissariat de l’énergie atomique (CEA) basé à saclay. Durant dix années, de 1961 à 1971, il enseigne à la faculté des sciences d’Orsay avant d'être nommé au collège de France. Orsay qui devient et restera jusqu’à son dernier souffle sa ville d'adoption. Distingué à de multiples reprises pour la qualité de ses travaux, il obtient en 1991 la récompense suprême, le prix Nobel de physique. Pierre-Gilles de Gennes médaille d’or du CNRS, visite dans la foulée plus de 200 lycées en France pour partager son savoir. Citoyen engagé, grand pourfendeur du gaspillage des fonds publics, le physicien ne connaissait pas la langue de bois et a œuvré toute sa vie pour l’ouverture du monde de la recherche.


« Le passeur de sciences, ainsi qu’en témoigne son engagement à mettre la science à la portée de tous les publics et en particulier des jeunes ………. »

C'était, en effet, l'un des rares scientifiques à pouvoir être compris de tout le monde...
Ni savant fou comme certains,ni la suffisance d'autres ; un mec normal quoi !!

un bel hommage qui lui sera consacré et c'est très bien ...