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 L'héritage contesté de Mai 68

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Clode
Révolutionnaire
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Clode


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Date d'inscription : 22/07/2007

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MessageSujet: L'héritage contesté de Mai 68   L'héritage contesté de Mai 68 Icon_minitimeDim 23 Mar - 11:05


FRANCE - MAI 68: L'héritage contesté de Mai 68
La France célèbre cette année le quarantième anniversaire des événements de Mai 68, qui ont débuté, en réalité, le 22 mars 1968, lorsqu'un petit groupe d'étudiants a décidé d'occuper le campus de Nanterre.



Il est resté l’incarnation de "mai 68". L’étudiant Daniel Cohn-Bendit, aujourd’hui président du groupe des Verts européens, a été des tous premiers combats. Dès le mois de janvier 1968, il interpelle le ministre de la Jeunesse et des sports d’alors, venu inaugurer la piscine de l’université de Nanterre, installée au milieu des bidonvilles dans la banlieue parisienne. L’échange houleux porte sur… la non-mixité des dortoirs de la résidence universitaire.

"Si vous avez des problèmes sexuels, allez-vous tremper dans l’eau froide", lui rétorque ledit ministre. Si l’événement reste anecdotique, il n’en est pas moins révélateur d’une révolte qui commence à gronder dans les milieux estudiantins et lycéens. Cette révolte prend véritablement corps le 22 mars, lorsqu’un groupe d’étudiants décide d’occuper le campus de Nanterre. Ce que l’on va appeler le "mouvement du 22 mars" signe le départ de mai 68.


"A Nanterre, nous demandions la libération d’un étudiant arrêté après avoir participé à une action du Comité Vietnam national [qui milite contre la guerre du Vietnam, ndlr] contre une succursale de l’American Express", se souvient le cinéaste Romain Goupil, lycéen à l’époque. Lui-même s’est fait virer de son établissement, pour activisme politique. Son souvenir le plus fort de mai 68 ? "Cette inimaginable bataille de la fameuse nuit des barricades, confie-t-il à FRANCE 24. On reproduisait la Commune, la révolution manquée de 1848… C’était cela nos repères, nous étions les héritiers d’une histoire révolutionnaire."


Mai 68, un héritage plus que jamais contesté



Après le mouvement du 22 mars, les cours sont suspendus à Nanterre jusqu'au 1er avril pour éviter l'occupation de la faculté. Les étudiants se replient sur la Sorbonne, dans le quartier Latin, et y occupent le grand amphithéâtre. Le 3 mai, la Sorbonne est évacuée par les forces de l'ordre. De violents incidents éclatent dans la nuit suivante, qui se soldent au matin par 600 interpellations.



Les événements de mai 68 vont durer jusqu’à la fin juin, lorsque des élections législatives, provoquées par le général de Gaulle, offrent un raz-de-marée à la droite gaulliste. Leur quarantième anniversaire est l’occasion, en France, de la parution de nombreux ouvrages.



Cette commémoration n’est pas nouvelle ; le trentième anniversaire avait aussi été dûment célébré. Toutefois, la question de l’héritage de mai 68 se pose aujourd’hui avec davantage d’acuité, le président Nicolas Sarkoy ayant appelé durant sa campagne à "liquider mai 68". Daniel Cohn-Bendit, qui voulait fuir aux Etats-Unis pour échapper à cette période commémorative, a ainsi décidé de rester à Paris. Pour jouer son rôle de témoin. Il est pourtant le premier à prôner l’oubli de 68. Mais, dit-il à l’AFP, "à partir du moment où [Sarkozy] dit n’importe quoi, on ne peut pas déguerpir et lui laisser le terrain."



Pour François Dubet, professeur de sociologie à l’université de Bordeaux 2 et directeur de recherches à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales), "il y a aujourd’hui un accord sur l’analyse de mai 68". "Au-delà de la grève ouvrière, 1968 est un mouvement de libération des mœurs, de la culture, de la parole, de la sexualité, de la critique de l’autorité, explique-t-il à FRANCE 24. Cette revendication est portée par une jeunesse intellectuelle, étudiante, qui se sent à l’étroit dans cette société et qui dit : ‘la télévision au service du gouvernement, les vestiges de la guerre coloniale, la peine de mort, ça suffit’."



L’école, cible d’attaque des anti-68



La France du début des années 60 vit un bel essor économique, mais sa jeunesse, corsetée par une société rigide et conservatrice, étouffe. Jusqu’en 1965, les femmes mariées ne pouvaient pas ouvrir un compte en banque ni travailler sans l’autorisation de leur mari. Dans la foulée de 68, plusieurs lois sont votées, qui concernent la légalisation de l’avortement (1975), mais aussi la réforme du divorce ou le partage de l’autorité parentale. Dans le monde du travail, la démocratie fait son entrée dans les entreprises avec la reconnaissance du droit syndical.



Mais plus que les acquis sociaux, les tenants de la pensée anti-68 dénoncent la perte des valeurs morales. "A droite comme à gauche, on voit souvent réapparaître la thèse paradoxale que les acteurs de mai 1968 ont joué un rôle clé dans le déploiement du capitalisme à la fin des années 1970, en faisant sauter le dernier verrou qui limitait le plein essor de la marchandisation du monde : celui des valeurs traditionnelles", écrit l'universitaire Serge Audier dans "La pensée anti-68" (Editions de La Découverte).

Parmi les attaques récurrentes contre 68, l’éducation publique figure en bonne place. Nicolas Sarkozy a ainsi dénoncé durant sa campagne ces "héritiers de 68" qui ont "cherché à faire croire que l’élève valait le maître, qu’il ne fallait pas mettre de notes pour ne pas traumatiser les mauvais élèves, et que surtout il ne fallait pas de classement." Des propos que récusent François Dubet, pour qui "l’école française est restée traditionnelle". "En termes pédagogiques, 68 n’a eu que peu d’effet. L’école reste sélective, centrée sur les savoirs et non sur les relations avec les élèves. A l’école, les soixante-huitards ont perdu."


"On ne rêve plus de changer le monde"




"Quarante après 68, la situation s’est plutôt renversée, observe aussi François Dubet. Les libertés revendiquées ont été conquises. Les jeunes d’aujourd’hui ne se réclament plus tellement de mai 68, ils ne demandent plus la liberté mais la sécurité."



Floréale Mangin, ex-présidente de l’Union nationale lycéenne (UNL), a participé aux récents mouvements de jeunesse, dont celui contre le CPE (Contrat première embauche) fin 2005-début 2006. Elle reconnaît que les préoccupations des jeunes ont changé. Contrairement à leurs aînés, les étudiants de 2008 connaissent la précarité. "On n’est pas dans la même utopie mais dans une vision plus réaliste des choses, explique-t-elle à FRANCE 24. On cherche davantage à se faire une place dans la société au lieu de changer le monde." Mais Floréale Mangin ne renie en rien l’héritage de 68. "Pour nous, mai 68, c’est la première fois que les lycéens ont pris la parole. Et ils ne l’ont plus lâché depuis."



Romain Goupil, quant à lui, cherche davantage la continuation du mouvement de 68 du côté des banlieues. "La révolte pourrait venir de là, dit-il. Si le gouvernement ne prend pas en compte la mesure de cette fracture, cela va péter." Et si cette révolution devait avoir lieu, elle serait assurément plus triste, bien loin de celle de mai 68 que Romain Goupil, à l’instar de nombreux acteurs de l’époque, qualifie de "joyeuse et déconnante".

France 24

http://www.france24.com/fr/20080321-mai-68-heritage-conteste-cohn-bendit-goupil-de-gaulle-nanterre
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Clode
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MessageSujet: Re: L'héritage contesté de Mai 68   L'héritage contesté de Mai 68 Icon_minitimeDim 6 Avr - 12:02

LE JOURNAL DU 6 AVRIL 1968

http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/le_quotidien_de_1968/
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