Ne mangez plus un certain potage !

Admin Nombre de messages : 2184 Date d'inscription : 11/06/2007

Le requin est menacé d'extinction. La belle affaire, me direz-vous ! Il joue pourtant apparemment un rôle capital dans l'équilibre du monde sous-marin. Et il ne tue en moyenne que cinq personnes chaque année. Tout cela, vous le savez déjà si vous avez regardé un remarquable reportage, diffusé dimanche 23 mars, dans "Sept à Huit", sur TF 1.

Drôle de sujet à traiter un lundi de Pâques, évidemment. Mais c'était parfaitement fascinant de regarder ces squales évoluer dans l'eau avec beaucoup de vigueur et de grâce. Et bien sûr, au milieu de tout cela, comme Nicolas Hulot dans "Ushuaïa", car il faut toujours un héros, il y avait le montreur de requins. Il s'appelle Rob Stewart, il est canadien, et il a 27 ans.

Tout petit, à Toronto, il vouait au requin une passion intense qui ne s'est pas démentie depuis, bien au contraire. Pourquoi tant de sollicitude envers un animal qui a très mauvaise réputation depuis les Dents de la mer de Steven Spielberg ? Tout simplement parce que Rob Stewart, dans ses rêves d'enfant, se voyait en justicier. Il fonçait sur les méchants pêcheurs qui prennent les requins dans leurs filets. Il libérait les animaux, les rendait à leur élément, devenait un héros et, accessoirement, sauvait la planète pendant que l'humanité entière, debout, applaudissait... On peut trouver qu'il exagère. Toujours est-il qu'il a réalisé son rêve d'enfant.

On le voit d'abord à Bimini, un petit atoll des Bahamas, où il plonge au milieu des requins. Il en prend un de temps à autre dans ses bras, et le caresse amoureusement. Ce geste tendre est rendu possible par ce qui précède : le dîner des requins, très bien organisé par le Doc, un spécialiste qui a installé là son laboratoire. Une fois nourris, les requins sont contents. "Ils n'en ont rien à faire de vous ! Tout ce qui les intéresse, ce sont les poissons", dit le Doc, qui donne ainsi la clé du comportement habituel du requin. Il suffit de joindre les deux mains lorsqu'on s'approche de lui, pour qu'il n'en croque pas une au passage. Peut-être vous prend-il alors, dans cette position de prière, pour un de ses congénères ?

En 2003, Rob Stewart était allé au Costa Rica pour plonger avec ses amis d'enfance. Il a eu la surprise d'en voir un accroché par une ligne flottante. Il l'a suivi, en quelque sorte, et a découvert une scène d'horreur. Attrapés vivants, les requins sont amputés, à vif, de leurs nageoires, et rejetés ainsi à la mer, où ils connaissent une fin atroce. Les ailerons sont séchés au soleil, puis revendus 200 euros le kilo en Asie, où ils servent à faire un potage fameux. Difficile d'en manger désormais avec le même appétit. Un enseignement émerge, si on ose, de ce reportage : l'homme a bien davantage mangé d'ailerons de requin que le requin n'a mangé d'hommes. Crying or Very sad

Dominique Dhombres - LeMonde

Encore de la bétise humaine !

Admin Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007

Ne mangez plus un certain potage ! Ailero10

Signez la pétition : http://www.longitude181.com/actions/lettre-sanctuaire-requin.html

Admin Nombre de messages : 2184 Date d'inscription : 11/06/2007

bravo pour avoir trouvé ce lien ! queen

Chien Guevara a écrit:: Signez la pétition : http://www.longitude181.com/actions/lettre-sanctuaire-requin.html

Tu as trouvé dans Quaero?

Les nouvelles ambitions de Quaero, ex-Airbus de la recherche internet

En trois ans, ce qui avait été présenté par Jacques Chirac comme un concurrent européen de Google, s'est mué en consortium français aux objectifs épars. Retour sur un énorme malentendu.

Quaero ne veut plus être comparé à Google. Lundi après-midi, les responsables de ce projet à la gestation douloureuse ont tenté de dissiper une fois pour toute cet encombrant malentendu, qui remonte à la première présentation de Jacques Chirac en 2005. Soucieux de trouver des projets pour sa nouvelle Agence de l’innovation industrielle, le président avait alors décrit Quaero comme un « moteur de cherche multimédia sur internet », à même de contrer l’hégémonie des géants américains, Google, Yahoo et Microsoft. Bref, un Galileo de la recherche.

Trois ans plus tard, il ne reste plus grand chose de cette ambition considérable. Quaero ne verra en effet jamais le jour. Du moins, pas comme un moteur de recherche indépendant, consultable par les internautes. Car entre temps, Quaero est devenu « un programme collaboratif de recherche et développement centré sur l’extraction automatique, l’analyse, la classification et l’exploitation de contenus multimédias et multilingues », selon la définition officielle. Autrement dit, un consortium touche à tout dont les travaux, qui dureront cinq ans, auront des retombées diffuses.

Cinq projets pour 200 millions d'euros
Pour donner un peu de cohérence à l’ensemble, cinq projets « à visée applicative » ont tout de même été définis. Ils seront pilotés par Thomson, l’Ina, Exalead, France Télécom et Jouve, et destinés dans l'ensemble aux fournisseurs de contenus, dans la numérisation, la gestion des contenus, la vidéo personnalisée, les moteurs de recherche et les portails, sur PC et mobile. En complément, une structure de recherche partagée, coordonnée par le CNRS et l’université d’Aix-la-Chapelle, occupera 40% du projet Quaero, qui doit mobiliser 300 personnes à plein temps

Parmi les avancées attendues figurent par exemple la création de chaînes de contenus personnalisés à la télévision, la numérisation accélérée des brevets, la traduction automatique, la transcription de la voix en texte, le filtrage ou encore l’identification d’un locuteur par sa voix ou son visage, dans un fichier audio ou vidéo. Autant de procédés déjà en place qui demandent à être améliorés. « La machine fait encore dix fois plus d’erreurs que l’humain et on progresse de 10% par an. L’objectif avec Quaero est de progresser deux fois plus vite », explique Jean-Luc Gauvain, directeur de recherche au CNRS.

Chaque participant restera propriétaire de ses découvertes. L'intérêt de Quaero est bien là. Il s’agit, reconnaît Jean-Charles Hourcade, directeur technique de Thomson, de « renforcer la position de nos entreprises dans la propriété intellectuelle et les brevets ». Le petit moteur français Exalead, qui planchera sur la recherche, pourra ainsi bénéficier des trouvailles dans le groupe qu’il dirigera pour mieux concurrencer, individuellement, les géants américains. « Nous n’allons pas constituer un bidule supplémentaire mais améliorer chacun nos produits », commente le fondateur du moteur, François Bourdoncle.

Départ des industriels allemands
Voilà aussi une raison de la désaffection des entreprises allemandes. Un temps associées, Deutsche Telekom et Bertelsman ont choisi fin 2006 de mener un projet concurrent, Theseus, avec SAP, Siemens et Lycos. Déjà compliquée à 24, la bonne gestion d’un consortium aussi disparate aurait relevé de la prouesse. Résultat, l’Allemagne occupe une place mineure parmi les partenaires de Quaero, loin de ce qui avait été voulu par Jacques Chirac. Le mode financement témoigne d'ailleurs du caractère quasi franco-français de l'affaire. L’aide de 99 millions validée par Bruxelles
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-high-tech/bruxelles-autorise-la-france-a-aider-le-moteur-de-recherche-quaero_147181.html
sera exclusivement versée par la France. Les industriels apporteront 100 millions supplémentaires mais recevront des aides en contre-partie. L’apport de chacun n’a pas été précisé.