Sud Rail, "organisation syndicale irresponsable", pour SarkozyLe chef de l'Etat, "choqué de voir les images de gens qui n'y étaient pour
rien pris en otage" par la grève à Saint-Lazare, a fustigé un syndicat
qui "casse le service public et bafoue l'intérêt des usagers".
Nicolas Sarkozy (Reuters) Nicolas Sarkozy a qualifié, jeudi 15 janvier, le syndicat Sud-rail
d'organisation syndicale "irresponsable", après la grève à la SNCF qui
a paralysé la gare Saint-Lazare, lors d'un discours à Vesoul.
"La loi s'applique à tout le monde, y compris ceux qui appartiennent à
Sud" et "la loi sera respectée par tout le monde, y compris par
ceux-là", a déclaré le chef de l'Etat lors de ses vœux aux acteurs
économiques.
Se déclarant "choqué de voir les images de gens qui n'y étaient pour
rien pris en otage" par la grève mardi, il a qualifié à quatre reprises
le syndicat Sud-rail d'"irresponsable".
"J'ai du respect (pour les syndicats), ils jouent un rôle irremplaçable
et nous devons les encourager à développer leur représentativité", a
déclaré le chef de l'Etat. "Mais, en tant que président de la
République, je ne peux pas accepter qu'une organisation syndicale
irresponsable casse le service public et bafoue l'intérêt des usagers
du service public en fermant la deuxième gare de France, sans prévenir
personne, en se moquant des intérêts des usagers", a-t-il martelé.
"Une entreprise exceptionnelle"Ces derniers se sont "retrouvés devant des grilles fermées tout
simplement parce qu'une organisation irresponsable essaie de tourner la
loi (sur le service minimum) se moquant de son outil de travail, de la
déontologie du service public et portant gravement atteinte à l'image
d'une entreprise exceptionnelle", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Je ne laisserai pas ces comportements irresponsables dégrader l'image
du service public", a-t-il insisté soulignant qu'"il convient de ne pas
associer ce comportement irresponsable avec l'attitude, elle,
responsable des syndicats".
La veille, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, avait déjà
rapporté des propos de Nicolas Sarkozy de la même teneur : "On ne peut
pas accepter qu'un syndicat qui, par ailleurs, fait régulièrement des
revendications sur le service public et sur sa volonté de garantir
l'avenir du service public, trahisse par ailleurs au quotidien le
service public et prenne en otage les usagers".
"Calomnieux", selon Sud RailLe syndicat Sud Rail a réagi en disant qu'il était "surprenant et même
scandaleux" que le président de la République tienne "des propos
calomnieux" à son égard.
"Il est surprenant et je dirais même scandaleux qu'un président de la
République puisse tenir des propos qui sont calomnieux vis-à-vis de
notre organisation", a estimé Alain Cambi, responsable Sud Rail.
"Que ce soit François Chérèque (secrétaire général de la CFDT), que ce
soit Guillaume Pepy (président de la SNCF), le président de la
République ou une bonne partie de la presse, on sent une campagne de
diffamation qui cherche à donner une image de nous qui n'est absolument
pas la nôtre", a poursuivi Alain Cambi. "On a le sentiment que Sud Rail
est une organisation syndicale dont le seul objectif serait de faire
grève, ce qui n'est bien sûr pas du tout le cas", a affirmé Alain
Cambi.
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