Aimée

Tiens, ça ne sera pas une pensée, mais une phrase tirée d’un bouquin, d’un auteur du 19ème siècle.
Je ne résiste pas, c’est trop beau.
Un peu de poésie. Ca va faire plaisir aux dames.

Aimée…
« L’ outremer de ses longs yeux de « fille des flots », qui distinguait, comme un signe de race, cette descendante des anciens rois de la mer, ainsi que les Chroniques désignent les Normands, nos ancêtres, n’avait plus, il est vrai, la radieuse pureté de ce regard de fée, ondé de bleu et de vert, comme les pierres marines et comme les étoiles, et où semblaient chanter, car les couleurs chantent au regard, la Sérénité et l’ Espérance. »

Si vous êtes sages, ( et si ça vous intéresse ! ) je vous en dirai plus sur l’auteur.

Admin Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007

on approche du 14 février, je comprend mieux... scratch

Tout bien réfléchi, je vous révèle tout de suite le nom de l’auteur, que vous ne croyez pas à une supercherie ! scratch

L’auteur : Jules Barbey d’Aurévilly.
1808-1889

Cette photo le montre à l’évidence, comme personnage, c’est différent de Zola, mais, dans ses livres, en faisant abstraction du milieu social et politique défendu par l’écrivain, quelle maîtrise de la langue française, quelle évocation dans ses descriptions, quelles belles et prenantes histoires, et quelles belles phrases équilibrées et fluides, presque musicales.
J’ai lu principalement « l’Ensorcelée » et « le Chevalier Des Touches ».
Je ne le regrette pas.

Pour plus de renseignements, voyez Wikipédia.

Euuuh…n’ ayez pas peur pour mes lectures, je lis « aussi » Louis-Ferdinand Céline et j’ai presque l’intégralité des Rougon-Macquart !

quelques citations de cet auteur et elles sont toujours d'actualités :

A mesure que les peuples montent en civilisation, les gouvernements descendent en police

La renommée, cette sourde sonneuse de fanfares, qui ne s'entend pas elle-même quand elle sonne, car souvent elle s'interromprait

S'il y a dans le sublime de l'homme les trois quarts de folie, il y a dans la sagesse les trois quarts de mépris

On parle plusieurs langues mais on ne cause que dans la sienne

En fait de femmes, c'est dans les huîtres qu'on trouve les perles

Les amoureux sont comme les somnambules ; ils ne voient pas seulement avec les yeux, mais avec le corps tout entier

On voit dans le coeur des femmes par des trous qu'on fait à leur amour-propre

En donnant le nom à un enfant, il faut penser à la femme qui aura un jour à le prononcer

Où les histoires s'arrêtent, ne sachant plus rien, les poètes apparaissent et devinent

C'est surtout ce que l'on ne comprend pas qu'on explique

Les gouvernements ne sont pas faits d'une autre pâte que les hommes auxquels ils commandent

Qui suis-je pour en juger...mais il écrivait bien, n'est-ce pas ?

En tout cas, l' histoire se répète...
Dire que Barbey d' Aurévilly avait des détracteurs l'accusant de retarder de trois siècles !
En fait, un jour, nous retomberons au Moyen-Âge...