Il boit et menace de mort Sarkozy par mailUn ouvrier a envoyé à l'Elysée un texte dans lequel il dit vouloir "tuer"
le président. Placé en garde à vue 24 heures, il sera jugé en mars.
L'homme a menacé de "tuer" Nicolas Sarkozy et de détruire la maison de la
ministre de l'Intérieur, Michelle Alliot-Marie dans les
Pyrénées-Atlantiques (SIPA) Un homme a passé 24 heures en garde à vue à Paris pour avoir menacé de
mort Nicolas Sarkozy par email, a-t-on appris jeudi 29 janvier de
source judiciaire. Il sera jugé en mars.
L'homme, âgé de 40 ans, a été arrêté mardi dans l'Oise. Alors qu'il
avait beaucoup bu, il a envoyé à l'Elysée un mail de menace de mort,
visant le président de la République ainsi que Michèle Alliot-Marie,
Ce père de trois jeunes enfants a envoyé un texte de 15 lignes "assez
bien construit", mais avec des fautes, disant vouloir "tuer" Nicolas
Sarkozy, "éliminer" deux élus de l'Oise, et détruire la maison de la
ministre de l'Intérieur dans les Pyrénées-Atlantiques, selon le parquet
de Compiègne.
"J'ai fait "contacter l'Elysée' sur Google et là j'ai eu le site (de la
présidence). J'avais un peu la haine... il y a la crise, Sarkozy a
augmenté son salaire, chez nous il y a du chômage partiel, tout ça
quoi... et puis j'avais pas mal bu", a expliqué l'auteur du courriel,
ouvrier chez un sous-traitant automobile de l'Oise.
"Problème psychologique et d'alcool"Mardi, trois policiers parisiens de la section antiterroriste de la
brigade criminelle de la PJ, armés et vêtus de gilets pare-balles, ont
débarqué chez lui à Pierrefonds (Oise) alors qu'il dormait. Son
domicile a été perquisitionné puis il a été emmené à Paris pour 24
heures de garde à vue, dans le cadre d'une enquête pour "atteinte à la
sûreté de l'Etat".
"Très vite il est apparu qu'on était loin du terrorisme", et que
l'affaire relevait plus d'un "problème psychologique et d'alcool",
a-t-on expliqué au parquet de Compiègne.
L'homme a été relâché et a été convoqué pour le 16 mars au tribunal de
Compiègne, où il sera jugé selon la procédure du plaider-coupable pour
menace de mort sur personnes chargées d'un mandat électif et menace de
destruction de biens. Il encourt cinq ans de prison.
"J'ai fait une grosse connerie", reconnaît l'auteur du mail, qui dit avoir voté Nicolas Sarkozy à la présidentielle.
Dans son courrier il insultait aussi la femme du président, Carla
Bruni-Sarkozy, mais il n'est pas poursuivi pour ces écrits-là, selon le
parquet de Compiègne.