"Obama, rejoins le socialisme ! Nous t'invitons à rejoindre l'axe du mal !"Chavez invite Obama à rejoindre «l'Axe du Mal»Le président vénézuélien a appelé jeudi devant l'Assemblée générale de l'ONU Barack Obama à rejoindre le socialisme.
Hugo Chavez pendant la visite d'une usine de bus à Minsk le 8 septembre 2008o.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a appelé jeudi son homologue américain Barack Obama à se montrer cohérent avec les idées qu'il défend et à rejoindre "l'axe du mal", lors d'un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
"Obama, rejoins le socialisme !", a dit Hugo Chavez, un habitué du
sarcasme et des tirades antiaméricaines. "Nous t'invitons à rejoindre
l'axe du mal !".
La précédente administration américaine de George W. Bush avait
introduit cette expression pour désigner des pays comme l'Iran ou la
Corée du Nord, soupçonnés de se procurer des armes de destruction
massive et de soutenir le terrorisme.
Le président vénézuélien a abordé de nombreux thèmes lors de son
discours, depuis le socialisme comme moyen de "sauver" le monde du
capitalisme, jusqu'à la crise politique au Honduras.
A chaque fois, il a eu pour le président américain quelques mots,
parfois élogieux, parfois ironiques. Il l'a notamment invité à lever
l'embargo contre Cuba et à s'abstenir d'utiliser des bases militaires
en Colombie.
A propos du Honduras, il a accusé l'armée américaine d'avoir été
complice du coup d'Etat du 28 juin, tout en laissant entendre que
Barack Obama pouvait aussi avoir été impliqué.
"Y aurait-il deux Obama?", a demandé le chef de file de la gauche en
Amérique latine aux représentants des 192 Etats membres de l'ONU. "Who are you, Obama?" ("Qui es-tu Obama?"), a-t-il ajouté en anglais,
mi-ironique mi-provocant.
Hugo Chavez a néanmoins souligné que l'opinion qu'il avait de Barack
Obama était différente de celle qu'il avait de son prédécesseur George
W. Bush, qu'il avait qualifié de "diable" en 2007 à cette même tribune,
ajoutant que sa présence faisait que ça sentait le "soufre".
"Hier (M. Obama) a parlé ici, ça ne sent plus le soufre", a dit M.
Chavez, riant comme à chaque fois de ses propos. "Ca sent plutôt autre
chose: ça sent l'espoir", a-t-il ajouté.
Le discours du président vénézuélien a duré un peu plus d'une heure.
"Je ne vais pas parler plus longtemps que (Mouammar) Kadhafi", a-t-il
dit, provoquant l'hilarité de la salle. La veille, le leader libyen
avait prononcé un discours-fleuve de plus d'une heure et demie dans
lequel il s'en était pris à l'Occident.
"Kadhafi a parlé pour nous tous", a ajouté M. Chavez, provoquant de
nouveaux rires et des applaudissements. "Je ne vais pas non plus parler
moins qu'Obama", a-t-il averti. Le discours du président américain, la
veille, avait duré 40 minutes.