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 Le pire ennemi du Pentagone s’appelle PowerPoint

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Chien Guevara
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Chien Guevara


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Date d'inscription : 10/06/2007

Le pire ennemi du Pentagone s’appelle PowerPoint Empty
MessageSujet: Le pire ennemi du Pentagone s’appelle PowerPoint   Le pire ennemi du Pentagone s’appelle PowerPoint Icon_minitimeVen 11 Juin - 21:15

Le pire ennemi du Pentagone s’appelle PowerPoint





L’armée américaine consacre de plus en plus de temps
et de ressources à la présentation de sa tactique, au détriment de la
réflexion stratégique.






Le pire ennemi du Pentagone s’appelle PowerPoint 2005-powerpoint-A

Schéma PowerPoint simplifié, réalisé par
le Pentagone, pour expliquer notre situation en Afghanistan - Voir ce schéma
en plus grand


L’été dernier, à Kaboul, on a transmis au général Stanley
McChrystal, commandant en chef des forces américaines et de l’OTAN en
Afghanistan, une présentation PowerPoint censée décrire la complexité de
la stratégie militaire des Etats-Unis. Le tout ressemblait surtout à
une assiette de spaghettis. “Quand nous aurons compris ce schéma,
nous aurons gagné la guerre”,
a remarqué le général d’un ton acide,
soulevant l’hilarité générale. Depuis, le schéma a fait le tour
d’Internet en tant qu’exemple d’outil militaire ayant échappé à tout
contrôle.


“Ce logiciel nous rend idiots”, déclare un général


Comme une insurrection, PowerPoint s’est faufilé dans la vie quotidienne
des chefs militaires, au point de devenir une véritable obsession. Le
temps consacré au logiciel Microsoft de présentation de schémas, de
graphiques et de puces sur ordinateur est aujourd’hui un sujet de
plaisanterie au Pentagone, en Irak et en Afghanistan. “PowerPoint
nous rend idiots”,
a récemment déclaré le général James Mattis,
chef du US Joint Forces Command [commandement unifié], à l’occasion
d’une réunion en Caroline du Nord. Il s’exprimait sans avoir recours au
logiciel. Pendant la même conférence, le général McMaster, qui avait
interdit les présentations en PowerPoint durant l’opération qu’il
dirigeait pour s’assurer le contrôle la ville de Tal Afar, dans le nord
de l’Irak, en 2005, a comparé PowerPoint à une menace intérieure. “C’est
dangereux, parce que ça peut créer l’illusion que l’on comprend et que
l’on contrôle une situation, a-t-il déclaré. Or, dans le monde, certains
problèmes ne sont pas transformables en puces.”
D’après les
officiers, toutes ces plaisanteries sur PowerPoint masquent une réelle
inquiétude. On redoute que le logiciel n’empêche toute discussion,
réflexion critique et prise de décision réfléchie. Pis encore, des
officiers subalternes – surnommés les PowerPoint Rangers – se retrouvent
accaparés par la préparation quotidienne des diapositives, que ce soit
pour une rencontre interarmes à Washington ou pour le briefing d’un chef
de section avant une mission dans une poche perdue en Afghanistan.


Le pire ennemi du Pentagone s’appelle PowerPoint NYT_27.04En 2009, quand un site Internet spécialisé dans les
questions militaires, Company Command, a demandé à un chef de section de
l’armée de terre en Irak, le lieutenant Sam Nuxoll, à quoi il
consacrait le plus de temps, ce dernier a répondu : “A faire des
présentations PowerPoint.”
Et il ne plaisantait pas. “Je dois
constamment préparer des story-boards, avec des images numériques, des
diagrammes et des résumés de textes, sur à peu près tout ce qui se
passe”,
a-t-il ajouté. Malgré les récits de ce genre, l’utilisation
de PowerPoint par l’armée a encore de beaux jours devant elle. Lors de
ses réunions matinales avec son personnel, le ministre de la Défense,
Robert Gates, consulte des schémas PowerPoint imprimés. Le général David
Petraeus, qui supervise les conflits en Irak et en Afghanistan,
reconnaît qu’assister à certaines présentations PowerPoint est une “pure
souffrance”,
mais il n’en apprécie pas moins le programme pour sa
capacité à afficher des cartes et des statistiques tendancielles. Le
général McChrystal a droit à deux briefings par jour en PowerPoint à
Kaboul – et à trois supplémentaires pendant la semaine. Le général
Mattis, en dépit de sa piètre opinion du programme, avoue que le tiers
de ses réunions se déroule en PowerPoint.


Richard C. Holbrooke, représentant spécial du gouvernement Obama pour
l’Afghanistan et le Pakistan, a eu droit à des présentations PowerPoint
lors d’un déplacement en Afghanistan, l’été dernier, à chacune des trois
étapes suivantes : Kandahar, Mazar-e Charif et la base aérienne de
Bagram. A la quatrième étape, Herat, les forces italiennes sur place ont
non seulement régalé Holbrooke de diapositives PowerPoint, mais elles
les ont en outre accompagnées d’une musique symphonique grandiloquente.


Même Barack Obama a eu droit à l’exposé


A l’automne 2009, lors d’une réunion de stratégie sur l’Afghanistan dans
la salle de situation de la Maison-Blanche, le président Barack Obama
n’y a pas échappé, même s’il s’est essentiellement agi de cartes et de
tableaux. Les officiers estiment que les schémas transmettent moins
d’informations qu’un document de cinq pages. De surcroît, en utilisant
PowerPoint, l’auteur d’une présentation n’a plus à peaufiner son style
afin de faire passer un message analytique et persuasif. Personne, pour
autant, ne rend le programme responsable des erreurs commises durant les
guerres en cours, mais il a effectivement acquis sa mauvaise réputation
durant la préparation de l’invasion de l’Irak. Comme le rapporte Thomas
E. Ricks dans son ouvrage intitulé Fiasco [Penguin Press,
2006, inédit en français], le général David D. McKiernan, qui commandait
les forces terrestres lors de l’invasion, en 2003, a fini par perdre
patience quand il s’est aperçu qu’il ne pouvait obtenir d’ordres précis
de son supérieur sur la conduite des opérations. Le général Tommy R.
Franks, qui commandait alors les forces américaines dans le golfe
Arabo-Persique, se contentait de transmettre à McKiernan les vagues
schémas réalisés sous PowerPoint qu’il avait déjà présentés à Donald
Rumsfeld, alors ministre de la Défense.


Les officiers concèdent cependant que le programme se révèle pratique
lorsqu’il s’agit de ne pas divulguer d’informations stratégiques – lors
des briefings avec la presse, par exemple. Ces séances avec les médias
durent souvent vingt-cinq minutes, dont cinq minutes réservées, à la
fin, aux questions des quelques journalistes qui ne se sont pas assoupis
en cours de route. Dans le jargon des militaires, ces présentations en
PowerPoint spécialement destinées à la presse servent à “hypnotiser
les poulets”.
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http://www.e-monsite.com/forget
 
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