Médias -
le 5 Mai 2011
Alévêque: "Il faut se battre pour l'Humanité" (vidéos) L'humoriste aux multiples talents Christophe Alévêque est
le rédacteur en chef d'un jour de l'Humanité de ce vendredi 6 mai, à
retrouver aussi samedi et dimanche dans les kiosques.Invité par le journal, il a accompagné la rédaction du quotidien de
Jaurès. Achetez ce numéro de collection qui montrera que l’on peut
traiter de sujets sérieux avec humour.
- A voir: Christophe Alévêque: "Il y a besoin de se battre pour l'Humanité et pour l'ensemble de la presse"
Ou cliquez ici...
- A voir: Christophe Alévêque à l'Humanité côté coulisses 1
Ou cliquez ici
- A voir: Christophe Alévêque à L'Humanité, côté coulisses 2
Ou cliquez ici...
- Les bons mots dans l'Humanité (extraits):
--> "
Quelques fois, j’ai l’impression qu’on est des crabes.
Le crabe, tu le plonges dans l’eau bouillante, il n’est pas content, il
se débat dans tous les sens. Si tu le plonges dans l’eau tiède, il est
heureux. Tu montes le feu tout doucement, il meurt ébouillanté. Il n’a
rien compris : c’est nous.
--> "
Travailler plus pour mourir plus.
Stress, restructuration, pression, délocalisation, et tant de raison
qui peuvent expliquer ces tragédies. Compétitivité ! Il faut être
compétitif. L’ex-président de France Telecom peut être fier, avec 29
suicides en 18 Mois, il est leader sur le marché. Mais pas seul, c’est
sans compter sur l’effet domino : suicides chez Renault, à l’Equipement,
aux Finances, au Pôle emploi, et à La Poste (mais moins nombreux, il
faut donc moderniser La Poste).
Si l’on ajoute à tout cela tous les suicides en prison depuis le
début de l’année, le compte est bon. Je ne sais plus qui disait :
« C’est à l’état de ses prisons que l’on juge de l’état d’un pays ».
S’il a raison, on est mal."
--> Donner du pognon au pauvre, c’est donner une paire de Nike à un paraplégique
- Venez fêter les quatre ans du petit !
Rendez-vous ce vendredi 6 mai devant le Fouquet's, 99 avenue des Champs-Elysées.Tous les ans depuis l'élection de notre très cher président Zébulon
Ier, pompier pyromane de la nation, visionnaire incontesté sur six
semaines, génie politique que les îles Caïmans nous envient, le
mouvement de résistance ludique Les 1 000 colombes appelle au
rassemblement : le pèlerinage des insatisfaits ! Le Solutré des
utopistes ! En rire pour ne pas en pleurer.
- Retrouvez Christophe Alévêque en tournée: cliquez ici
Le cyclone Alévêque s'est abattu sur l'Humanité"Bon, c'est simple… On casse tout." La moto de Christophe Alévêque
vient à peine de quitter le parking de L'Humanité. Huit étages plus
haut, on se regarde, on pèse et repèse en vitesse les textes laissés par
l'humoriste. On feuillette, on rigole. On feuillette à nouveau, on
rigole.
"Allez on y va, on casse tout." Plus que cinq heures avant le bouclage du journal. Tout le journal est à refaire.
Inviter Christophe Alévêque à jouer le rôle de rédacteur en chef d'un jour, c'est comme ouvrir les portes à un cyclone.
Ca commence doucement, par quelques signes annonciateurs. Une salle de
conférence de rédaction plus étoffée qu'à l'ordinaire, l'impatience
grandissante alors que le chroniqueur se fait attendre. Puis un tonnerre
d'applaudissements pour saluer l'arrivée du héros qui s'écrie: "Ouais,
j'ai trouvé l'Huma!" Le journal vient d'entrer dans l'œil du cyclone.
Là, tout redevient calme. Les sujets du journal s'égrènent.
L'éditorialiste du jour note en silence. Parfois, il décoche un
commentaire, comme sur les plans d'austérité en Europe:
"Mon ex-femme est grecque. Vu ce qu'elle me réclame pour les enfants, je peux dire qu'ils sont en crise!" Les
angles des papiers sont choisis, leur place aussi. C'est le moment pour
Christophe Alévêque de sortir la grosse artillerie. Une cigarette, un
troisième café et l'ordinateur portable est dégoupillé.
Un geyser créatif inonde la rédaction:
éditoriaux, brèves, aphorismes, un bestiaire de bons mots tranchants
prêts à sauter aux yeux et aux zygomatiques des lecteurs. L'humoriste
reste calme: on ne rigole pas avec la blague.
Début
d'après-midi. La livraison est faite. Personne n'en soupçonne encore la
charge. Le rédacteur en chef quitte ses ouailles d'un jour sur la
pointe des pieds, laissant l'Humanité dans une tempête sans nom. Les
papiers volent, les maquettes aussi.
Bousculée, l'Humanité a bien rigolé. A votre tour.