Le 5 juillet dernier les locaux de la PJJ (protection judiciaire de la
jeunesse) de Labège ont été chamboulés, tagués, dans le but de protester
contre sa participation à l’enfermement de mineur.e.s, parce qu’à l’EPM de
Lavaur, associant la PJJ et l’administration pénitentiaire, des gosses –
jugés « irrécupérables » – se faisaient défoncer par les mastards cagoulés
des ERIS (Equipe Régionale d’Intervention et de Sécurité) pendant que la
PJJ pleurait sur ses conditions de travail.
Le mardi 15 novembre à Toulouse, 7 domiciles sont perquisitionnés par une
centaine de gendarmes qui saisissent ordinateurs, téléphones, livres,
affiches et effets personnels de tou.te.s les habitant.e.s. A l’issu de
ces perquisitions, 7 personnes sont placées en garde à vue, 4 autres sont
auditionnées, et une famille en cours de régularisation est arrêtée puis
relâchée dans la journée. Après 32h de garde à vue 4 sont placées en
détention provisoire sur demande du juge d’instruction Monsieur Suc. Une
personne est placée sous contrôle judiciaire, une autre doit rester à
disposition du juge pour le reste de l’instruction en tant que « témoin
assisté ». Les chefs d’inculpation sont les suivants : « participation à
un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les
personnes ou de destruction ou de dégradations de biens », « violence
commise en réunion sans incapacité » et « dégradation ou détérioration du
bien d’autrui commise en réunion ».
Que les personnes arrêtées soient coupables ou innocentes, peu importe. En
construisant toujours plus de murs, en nous enfermant physiquement
derrière des barreaux ou dans des cases qui nous séparent, le système
judiciaire et carcéral s’abat aujourd’hui, comme il s’abat tous les jours
sur tant d’autres pour préserver les privilèges blancs, bourgeois,
patriarcaux…
On ne taira pas notre rage, ni nos solidarités.
Liberté pour elles et eux ! Liberté pour tou.te.s les enfermé.e.s !
https://paris.indymedia.org/spip.php?article9128