Discussions dans la niche Pour les amis, fidèles à mon site |
| | La traque des migrants se poursuit en Lybie | |
| | Auteur | Message |
---|
bye Militant
Nombre de messages : 1510 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: La traque des migrants se poursuit en Lybie Sam 23 Juin - 4:38 | |
| Communiqué de presse conjoint Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH)- Migreurop- Justice sans frontières pour les migrants (JSFM) La traque des migrants se poursuit en Libye - Retour d’une mission d’enquête<http://www.migreurop.org/article2145.html?lang=en> Le 20 juin 2012 À l’issue d’une mission d’enquête qui s’est déroulée en Libye du 7 au 15 juin 2012, nos organisations dressent un constat très inquiétant du traitement infligé aux migrants dans le contexte de confusion qui règne actuellement dans le pays. Riche de ses ressources pétrolières et peu peuplée, la Libye de Kadhafi recourait massivement à la main d’œuvre étrangère pour faire fonctionner son économie. Plus de six mois après la fin du conflit armé, qui avait provoqué la fuite de centaines de milliers de migrants vers la Tunisie, l’Égypte et les pays subsahariens, les migrants et réfugiés qui se trouvent en Libye aujourd’hui font l’objet de graves violations de leurs droits fondamentaux. Alors que la situation du pays n’est pas encore stabilisée et qu’il n’existe pas de pouvoir central capable d’assumer la gouvernance de la Libye, des milices armées se sont adjugé la « mission » et le pouvoir de gérer la question des migrants, hors de toute légalité. À travers le pays, ces milices contrôlent, arrêtent, et enferment des étrangers dans des camps de rétention/détention improvisés. Au nom d’une prétendue préoccupation sécuritaire qui justifierait le « nettoyage des illégaux », ces groupes armés procèdent à de véritables « traques » aux migrants, en prenant essentiellement pour cible les ressortissants d’Afrique subsaharienne. La délégation a pu se rendre dans cinq de ces camps d’enfermement à Tripoli, Gharyan (dans les monts de Nafousa) et à Benghazi. Capturés au passage de check points ou arrêtés dans leurs maisons, les étrangers considérés comme « illégaux » sont conduits dans des camps gérés par des « Katiba » (brigades) de miliciens hors de tout contrôle des autorités gouvernementales. Les conditions de vie y sont déplorables et indignes. La délégation a recueilli de nombreux témoignages de mauvais traitements, de violences physiques et d’humiliations. Elle a constaté la présence de femmes, d’enfants en bas âge, de mineurs non accompagnés et de malades. Migrants et réfugiés vivent dans l’angoisse du futur en l’absence de toute perspective de solution légale ou de possibilité de recourir à des instances nationales ou internationales. Selon les informations recueillies, les conditions de sortie de ces camps relèvent de l’arbitraire. Certains migrants expulsés sont retournés chez eux dans le cadre de charters organisés par l’Organisation internationale des migrations (OIM), d’autres se voient « offrir » du travail forcé par des employeurs extérieurs à l’initiative des directeurs des camps, d’autres peuvent sortir en versant des sommes d’argent aux gardiens, et enfin certains sont simplement renvoyés quand les camps sont surpeuplés. La délégation a reçu de nombreuses informations concordantes sur l’existence de tout un système complexe de réseaux mêlant des trafiquants, des milices armées et des entrepreneurs sans scrupule, qui profitent de la vulnérabilité des migrants pour leur extorquer des sommes d’argent (de 700 à 1000$) et les exploiter tout au long des routes migratoires. Au nom de la lutte contre l’immigration « illégale », les garde-côtes libyens collaborent de fait avec la politique d’externalisation du contrôle des frontières de l’Union européenne, en interceptant les migrants au large des côtes libyennes. Dans la continuité des accords passés par le régime de Kadhafi, les nouvelles autorités demandent à l’UE, et à l’Italie en particulier, une reprise de l’aide financière, matérielle et technique, en agitant la même menace d’invasion de l’Europe par des migrants en provenance de Libye. La délégation a aussi entendu des témoignages de réfugiés laissant supposer que les refoulements vers la Libye se poursuivent en violation des normes internationales (rappelées dans un arrêt récent de la Cour européenne des droits de l’Homme, Hirsi c. Italie, 23 février 2012). Nos organisations s’inquiètent du climat général de xénophobie qui semble dominant dans la société libyenne et en particulier des expressions de racisme à l’encontre des Africains noirs. Accusés au moment du conflit d’être « mercenaires de Kadhafi », ils sont maintenant victimes des préjugés selon lesquels les migrants apporteraient dans le pays des maladies, de la drogue, etc. Pour les réfugiés en provenance de la Corne de l’Afrique, il n’existe pas plus de possibilité de trouver une protection sûre dans les pays voisins qu’en Libye. C’est donc vers l’Europe qu’ils se tournent pour trouver la protection et l’assistance auxquelles ils peuvent légitimement prétendre. Mais la politique européenne de fermeture des frontières bloque toute possibilité d’entrée légale en Europe et oblige ces hommes, ces femmes et parfois ces enfants, à risquer leur vie sur des bateaux de fortune en tentant d’échapper aux contrôles des garde-côtes libyens. La délégation a constaté, tant dans les camps de rétention que dans les quartiers défavorisés de Tripoli où ils se cachent, que les réfugiés érythréens, somaliens ou éthiopiens ne bénéficient d’aucune protection et qu’ils survivent dans la plus grande insécurité sur le plan légal, tandis que sur le plan social ils ne disposent d’aucun droit de séjour ni de travail. Insécurité et précarité sont aussi le lot des dizaines de milliers (de 30 à 40 000) de « déplacés internes » libyens de Tawargha. Accusés collectivement de complicité avec le régime de Kadhafi et de crimes à l’encontre de la population de Misrata, l’ensemble des habitants de la ville de Tawargha a dû s’enfuir pour chercher refuge principalement à Tripoli et à Benghazi. Ils vivent actuellement dans des camps d’où ils osent à peine sortir, en raison des persécutions, des assassinats, et autres actes de violences de la part des milices armées de Misrata qui cherchent vengeance. L’absence actuelle de tout dispositif judiciaire capable de faire la lumière sur les crimes commis et de juger les véritables coupables rend très difficile une réconciliation à court terme, et laisse la porte ouverte aux actions individuelles de revanche. Face à ces graves constats la FIDH, Migreurop et JSFM: * Demandent aux autorités libyennes de mettre fin immédiatement aux pratiques arbitraires et répressives des différentes milices à l’encontre des migrants et d’élaborer une politique migratoire inscrite dans le cadre d’un État de droit, qui marque une véritable rupture avec les politiques répressives et meurtrières de l’ère Kadhafi. * Demandent à la communauté internationale, et tout particulièrement aux États européens, de ne se reposer en aucune manière sur la Libye pour mettre en œuvre leur politique migratoire et d’ouvrir leurs portes aux réfugiés de Libye afin que ceux-ci ne soient plus contraints de risquer leur vie en transitant par la Libye et en prenant la mer sur des embarcations de fortune. * Demandent aux États membres de l’UE, et en particulier Malte et l’Italie, de renoncer à toute pratique de refoulements en mer vers la Libye. * Recommandent aux États et aux compagnies étrangères qui reprennent leurs investissements en Libye en recourant à de la main d’œuvre étrangère de subordonner la signature des contrats à des clauses de strict respect des droits des travailleurs migrants en matière de salaire, de protection sociale et de conditions de vie. Mission en Libya – Gallerie photos: http://www.flickr.com/photos/saraprestianni/sets/72157630205237332/ http://www.migreurop.org/article2145.html<mailto:saraprestianni@yahoo.fr> | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: La traque des migrants se poursuit en Lybie Lun 25 Juin - 0:50 | |
| L'intervention en Libye se voulait "pour la démocratie" ; voilà le résultat ! La main d'oeuvre étrangère qui gagnait sa vie sans encombre auparavant se retrouve traquée et parquée, déclarée illégale. Et le peuple Libyen (celui qui se serait soi-disant révolté) : l'article dit clairement qu'il était minoritaire dans le pays, comme au Qatar ou à Dubaï; la main d'oeuvre venait d'ailleurs, et donc que comme là-bas, les libyens étaient cadres. La différence c'est que Qatar et Dubaï, tout comme l'Arabie Saoudite sont à la botte des occidentaux, et que Kadhafi s'est toujours refusé à l'être. Etes-vous toujours persuadés, mes détracteurs, que la révolte Libyenne était celle de son peuple ? Tout le monde y a perdu : et le peuple libyen, et la main d'oeuvre étrangère. Et qui y a donc gagné, vu que rien ne se perd et tout se déplace ? Bonjour l'intervention humanitaire ! N'attendez pas qu'il soit trop tard pour revoir vos positions sur la Syrie ; car sinon ce sera une nouvelle Libye, qui était elle-même un nouvel Irak ! La géopolitique n'a ni frontières, ni scrupules ! | |
| | | bye Militant
Nombre de messages : 1510 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: La traque des migrants se poursuit en Lybie Lun 25 Juin - 7:31 | |
| Nous ne sommes pas tes détracteurs, chien Gué, mais nous émettons un autre avis.
Concernant la Lybie, ou tout autre pays à régime dictatorial ( Kadhafi revêtait tous les oripeaux d'un dictateur, en commençant par l'exercice du pouvoir sans contestation, ni expression autre que la sienne ), les pouvoirs autoritaires ne sont tolérés que lorsqu'ils sont intégrés ( font le jeu ) des puissances ( occidentales souvent, mais pas que ). Lorsqu'il y a basculement possible ( calcul du bénéfice économique, stratégique,..) les puissances en question ( Otan bien sûr mais aussi ancien "pacte de Varsovie",..) éjectent le gêneur dans leurs plans.
Kadhafi représentait pour son peuple ( une grande partie ) un obstacle à l'émancipation, à l'expression dse libertés ( non pas à l'occidentale, mais telle que voulue et désirée pour une amélioration économique, sociale,..politique ).
je n'ai pas lu dans l'article cité que le peuple lybien révolté était minoritaire; par contre, il est clairement écrit que la Lybie disposait d'importantes ressources minières ( profitant à qui ?) et que la Lybie est sous-peuplée ( d'où appel à la main-d'oeuvre étrangère ) . Et la répression de kadhafi lors du soulèvement de son peuple était tellement atroce ( de mémoire, il appelait aux massacres contre ses propres compatriotes ), que bon nombre de migrants s'étaient réfugiés dasn les pays avoisinants.
Contre un régime dictatorial, quelles mesures prendre ( en interne d'abord, et en appui, car sinon peut-on assister à un massacre, comme en Syrie, sans rien faire? ). Et contre l'impérialisme israélien, que faire ? Un bateau pour Gaza ( s'il passe ) ?
Est-il logique qu'un régime ( quel qu'il soit ) ne puisse admettre une contestation, une expression autre que la sienne ? Le pluralisme d'expression n'est pas qu'une valeur occidentale, bourgeoise, mais un droit universel.
L'autre voie pouvant consister ( comme l'exprimait Brauman ci-dessous ) en une aide au peuple sacrifié ( 15 000 morts en Syrie tout de même ), sous forme de livraison de biens indispensables ( en espérant qu'ils arrivent à destination ), d'armes, de brigades internationales ( comme en Espagne de 36 ).
http://www.telerama.fr/idees/rony-brauman-et-mario-bettati-pas-d-accord-sur-l-intervention-en-libye,67199.php | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: La traque des migrants se poursuit en Lybie | |
| |
| | | | La traque des migrants se poursuit en Lybie | |
|
Sujets similaires | |
|
Sujets similaires | |
| |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|