pierrot Révolutionnaire
Nombre de messages : 2886 Age : 73 Date d'inscription : 30/11/2008
| Sujet: Vive la Suisse ! Lun 11 Mar - 9:54 | |
| 03-03-2013 challenges.fr/ referendum-les-suisses-mettent-les-salaires-des-patrons-sous-haute-surveillance Le Premier ministre français salue l'initiative populaire suisse qui a permis aux électeurs d'approuver la mise en place d'un strict encadrement par leurs actionnaires des rémunérations des dirigeants. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a estimé lundi 4 mars que l'initiative suisse limitant les rémunérations abusives des patrons des sociétés cotées constituait une "excellente expérience démocratique" et qu'il fallait "s'en inspirer".
C'est "une excellente expérience démocratique où les Suisses montrent la voie et, personnellement, je pense qu'il faut s'en inspirer", a déclaré Jean-Marc Ayrault, à la sortie d'un séminaire sur l'emploi à l'Elysée.
Un décret, présenté en juillet, plafonne déjà les rémunérations des patrons du secteur public. Le plafond brut annuel de rémunération est fixé à 450.000 euros.
Large victoire de l'initiative populaire en Suisse
Les Suisses se sont prononcés, dimanche 3 mars, en faveur d'un système de contrôle des rémunérations des dirigeants d'entreprises parmi les plus stricts au monde.
Selon le résultat définitif annoncé par le gouvernement, 67,9% des électeurs ayant participé au référendum ont approuvé l'octroi aux actionnaires d'un droit de veto sur le montant des salaires et une interdiction des primes d'entrée et des indemnités de départ dans les sociétés cotées en bourse. Le taux d'approbation a même dépassé les 70% dans plusieurs cantons majeurs (Zurich, Berne, Neuchâtel, Jura...). Il revient désormais au parlement fédéral de transformer ce projet en loi.
Cette initiative populaire fédérale avait été lancée en 2008 par le sénateur et entrepreneur Thomas Minder. Elle a rapidement trouvé un large écho auprès des Suisses après la quasi-faillite de la banque UBS la même année, imputée par beaucoup aux placements risqués générateurs de bonus généreux pour les banquiers. Et elle avait, évidemment, recueilli les 100.000 signatures nécessaires à l'organisation d'un vote.
Lutter contre les choix court-termistes de certains dirigeants
"Le peuple suisse a décidé d'envoyer un signal fort aux conseils d'administration, au Conseil fédéral et au Parlement", s'est réjoui Thomas Minder, interrogé par la radiotélévision suisse (RTS) après les premières projections. Ce dernier affirme que son initiative vise moins à limiter les salaires des grands patrons qu'à lutter contre leurs logiques de court terme.
La colère des Suisses contre les paiements abusifs a été encore alimentée le mois dernier par l'affaire du "parachute doré" du patron de Novartis Daniel Vasella, une somme de 72 millions de francs suisses (près de 60 millions d'euros) auquel ce dernier a dû renoncer. Pour Claude Longchamp, de l'institut gfs.bern, interrogé par la RTS, l'émoi suscité par le cas de Daniel Vasella a contribué à mobiliser les Suisses dimanche.
L'organisation patronale, Economiesuisse, a mené une vive campagne contre l'"initiative Minder" en arguant qu'elle nuirait à la compétitivité du pays. Les partisans du texte défendu par Thomas Minder balaient les craintes du patronat en soulignant que la Suisse continuera d'attirer les grands groupes internationaux avec son faible taux d'imposition, sa stabilité politique et ses règlements favorables aux entreprises.
Les entreprises pourraient trouver un moyen de contourner l'obstacle
Rien n'indique, de toutes façons, que forts de leur nouveau droit de veto, les actionnaires censureront les plans de rémunération de leurs dirigeants. Entre 2009 et 2012, l'opposition des actionnaires aux propositions de rémunérations des dirigeants des cent premières entreprises cotées a certes doublé, mais elle reste faible: 14%.
De plus, les sociétés concernées pourraient trouver le moyen de contourner le carcan de l'initiative Minder. "Si une entreprise veut verser 25 millions à un haut dirigeant, elle trouvera toujours le moyen de le faire en dépit de l'initiative", affirme Rolf Soiron, président du cimentier Holcim et de la société de biotechnologie Lonza.
Face à l'indignation suscitée par les rémunérations de certains dirigeants à la suite de la crise financière de 2008, quelques autres pays, tels que les Etats-Unis et l'Allemagne, ont déjà adopté des systèmes appelés "say on pay", qui renforcent le pouvoir des actionnaires en la matière. Pour le moment, aucun dispositif de ce type n'existe en France.(Avec reuters) http://www.challenges.fr/economie/20130303.CHA6883/referendum-les-suisses-mettent-les-salaires-des-patrons-sous-haute-surveillance.html | |
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Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Vive la Suisse ! Mar 12 Mar - 2:04 | |
| Ben voilà t'y pas que la Suisse deviendrait un modèle de ... "socialisme" ? | |
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