Insolite mais ... inquiétant : La justice se met en vente sur internet

La justice se met en vente sur internet

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Des avocats "pirates" sévissent sur le web
13/09/2013

Le barreau de Paris s'est aussi attaqué au problème et a lancé depuis janvier dernier un site internet qui doit permettre aux justiciables de détecter les avocats "pirates".
Le barreau de Paris s'est aussi attaqué au problème et a lancé depuis janvier dernier un site internet qui doit permettre aux justiciables de détecter les avocats "pirates". (Capture d'écran GARANTIEAVOCAT)

Des avocats "pirates" sévissent sur le web via des sites juridiques et d'aide au justiciable pas forcément légaux. Une trentaine d'enquêtes les visant sont en cours au parquet de Paris.

Une trentaine d'enquêtes sont en cours au parquet de Paris visant ceux que les avocats appellent les "braconniers du droit", un phénomène en expansion avec internet, où pullulent des sites de conseil juridique et d'aide au justiciable pas forcément légaux, a-t-on appris vendredi auprès du parquet. Selon la même source, plusieurs procès devraient avoir lieu en 2014, pour des faits d'exercice illégal de la profession d'avocat ou d'usurpation de titres et diplômes.

Les enquêtes préliminaires en cours, dirigées par la section civile du parquet de Paris, sont confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

Quelques clics et pour quelques dizaines d'euros

Dans le viseur, un phénomène en expansion, celui de sites internet qui, en quelques clics et pour quelques dizaines d'euros, se proposent de rédiger une mise en demeure, de monter un dossier pour des prud'hommes, ou une procédure de divorce. "Soit nous sommes en face d'anciens avocats ou d'avocats radiés, soit ce sont des personnes qui exercent, sous couvert de conseil juridique, des activités qui relèvent en fait du monopole de l'avocat", défini par une loi de 1971, explique le parquet de Paris.

Or, "internet donne une audience beaucoup plus large à ces 'conseils juridiques', qui offrent des services qu'ils n'ont pas le droit de fournir". Avec un double préjudice, à la fois pour le justiciable, qui croit être en face de vrais avocats, et pour la profession d'avocat elle-même, qui y voit une concurrence déloyale.

Capture d'écran du site http://www.garantieavocat.org.

Le barreau de Paris s'est aussi attaqué au problème et a lancé depuis janvier dernier un site internet (www.garantieavocat.org), qui doit permettre aux justiciables de détecter les avocats "pirates". Les rubriques "Informez-vous", "Détectez les pirates du droit" ou "Les plus belles arnaques" doivent ainsi permettre à l'internaute de reconnaître les arnaques et de s'en protéger. Une mesure toute simple: vérifier que l'avocat est inscrit au barreau de Paris. Autres indices : le site vous demande de payer en ligne avant toute information, des tarifs à priox cassés, ou le nom et l'adresse de l'avocat qui n'apparaissent pas (tout avocat à l'obligation d'avoir une adresse professionnelle)...

Selon une source au barreau de Paris, 260 dossiers sont en cours d'examen devant sa Commission de règlementation de l'exercice du droit (CRED). Le barreau indique également avoir transmis au parquet de Paris 37 signalements de sites internet qu'il considère relever de l'exercice illégal de la profession d'avocat.

Source : Midilibre.fr

Internet ouvre des portes insoupçonnées de commerce sous-terrain.
On pourrait parler par exemple de OVS (on va sortir), qui se présente (et qui est sans doute) un site pour les gens seuls qui veulent avoir des activités. Le problème, c'est que des "prédateurs sexuels" s'y immiscent, et gâchent le fondement de base du site.
On peut aussi parler de blablacar et du covoiturage en général : au départ parti d'une bonne intention, ce précepte devient désormais une source de gain pour ceux qui conduisent ; et ça, c'est détourner le principe de base, et c'est pas beau !