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 Toute victoire d’un pays sur l’impérialisme est une victoire pour les opprimés

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Résistance
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Toute victoire d’un pays sur l’impérialisme est une victoire pour les opprimés Empty
MessageSujet: Toute victoire d’un pays sur l’impérialisme est une victoire pour les opprimés   Toute victoire d’un pays sur l’impérialisme est une victoire pour les opprimés Icon_minitimeMer 12 Fév - 2:39

Toute victoire d’un pays sur l’impérialisme est une victoire pour les opprimés Marche-liberalisme




L’impérialisme a pris la forme d’un nouveau colonialisme entre 1870 et 1914. L’action des gouvernements d’alors consistait à imposer leur hégémonie sur d’autres pays pour les exploiter économiquement en assurant un contrôle total des ressources énergétiques et des exportations, surtout de capitaux.

L’impérialisme a divisé le monde en ce qui représente encore aujourd’hui la grande division de la planète entre pays riches et pays pauvres.

Comment faire croire que l’ère de l’impérialisme est derrière nous alors qu’il y a encore un tiers-monde ? Pourquoi les peuples autrefois dominés n’ont-ils jamais été en mesure de prendre leur envol ? La vérité est que l’impérialisme n’a jamais disparu. Ceux qui dirigent le cours économique de nos sociétés modernes l’ont simplement camouflé sous les oripeaux d’un capitalisme censé nous apporter le progrès et la civilisation. Nous sommes face à un colossal mensonge.

Le système mis en place par ceux qui sont actuellement aux manettes est complexe. La politique impérialiste a évolué au fil du temps pour se transformer et devenir l’odieuse globalisation que nous connaissons. Pour faire la lumière sur ce sujet, il est nécessaire de comprendre le système économique dans lequel les pays les plus développés du monde ont décidé de vivre : le capitalisme. Ce système, basé sur la libre entreprise privée dans un marché libre, a comme moteur le profit. Et ces entrepreneurs, pour créer du profit, doivent investir des capitaux (ou investir dans les moyens de production, ou acheter de la main d’œuvre, etc.) pour produire un bien et le mettre sur le marché. Une fois ce bien vendu, il engendrera du capital. Une petite partie de ce capital servira à couvrir les frais occasionnés par la production et une autre partie reviendra enfin dans l’escarcelle de l’entrepreneur : c’est le profit.

La principale caractéristique de l’impérialisme est l’inégalité criante de la société. Dans la catégorie la plus basse, la moitié de la population mondiale possédait en 2013 moins de 1 % de la richesse totale. Dans la plus haute, les 10 % les plus riches détenaient 86 % des richesses mondiales, et le 1 % le plus fortuné représentait à lui seul 46 % des actifs mondiaux.  

L’économie des pays riches se base sur l’exploitation. Les ressources minières de l’Afrique, de l’Amérique latine et de l’Asie ne coûtent qu’à peine un dixième de leur valeur réelle du fait de la corruption, de l’endettement et de politiques visant à imposer la dévaluation des monnaies de pays déjà en situation de pauvreté. Pis, on emploie si besoin la force pour mettre en place des régimes, la plupart du temps dictatoriaux,  qui contribueront à perpétuer ce cercle infernal au seul profit des pays riches… et des bourgeoisies compradores. Conséquences : les entreprises délocaliseront volontiers leurs entreprises dans ces pays en vue de diminuer les coûts de production (en exploitant au passage les autochtones) sans avoir les contraintes environnementales de leur développement.

Quelles peuvent être à long terme les conséquences d’un tel système ? Quand les barbares se firent de plus en plus menaçants aux confins de l’Empire romain, ce dernier aurait tout à fait eu les moyens de les combattre, mais les grands propriétaires terriens et les marchands qui constituaient le noyau économique de l’État ont rechigné à le faire car ils auraient dû payer plus de taxes pour financer l’effort de guerre en risquant au passage des dommages qui auraient pu ruiner leurs négoces. On peut aisément faire un parallèle avec les banquiers et les grandes entreprises d’aujourd’hui : ils contribuent à sucer le sang de la collectivité, de l’État par des mesures fiscales en leur faveur par le biais d’exonérations fiscales et autres paradis pour capitalistes (l’évasion fiscale est estimée à 26.000 milliards d’euros). La classe dominante agite aujourd’hui à l’envi la question de la dette pour accéder aux actifs de l’État et faire encore plus de profits. Les média jouent un rôle essentiel dans cette contre-révolution. Le démantèlement des services publics et les privatisations s’inscrivent dans ce cadre-là.

Ce système n’a cure des dommages qu’il cause aux plus faibles, catégorie dans laquelle on peut inclure en Occident les pauvres et ailleurs tous les exploités en prise avec les problèmes environnementaux et alimentaires quand ce ne sont pas tout simplement les guerres. Rien ne prédispose dans ces conditions à une société harmonieuse : les civilisations anciennes laissent la place à l’expression toute puissante de l’hégémonie occidentale aux niveaux militaire, économique, politique et culturel.

La croissance des États-Unis, l’imposition à des pays comme la Chine et le Japon du modèle occidental et la migration massive de populations sont les parties les plus visibles de ce processus. Les Européens considéraient comme prééminentes les conquêtes de leur propre civilisation dont ils se sont plus tard servie pour justifier l’esclavage et l’exploitation des Africains. Des hommes ont été vendus et marqués au fer rouge comme du bétail avant d’être séparés de leurs familles, achetés et privés de leur propre identité. La moindre révolte était réprimée dans le sang.

La lecture de Lénine fit coïncider l’impérialisme avec le stade suprême du capitalisme. Et il ne s’agit pas d’une simple coïncidence de l’histoire comme certains historiens le soutiennent. C’est l’expression de la nature la plus profonde de ce système économique. Écrite lors du premier conflit mondial dont on s’apprête à célébrer le centenaire, l’œuvre de Lénine dévoile l'essence de l'impérialisme et démasque les politiques des puissances impérialistes, les causes profondes de la guerre impérialiste, la trahison des dirigeants sociaux-démocrates qui se sont rangés du côté des impérialistes et, enfin, indique aux travailleurs que l'avenir passe par le renversement de l'impérialisme. Selon lui l'impérialisme est le stade monopoliste du capitalisme. En donnant cette définition, il l'illustre par toute une gamme de faits concrets. Il brosse ensuite le tableau des principales caractéristiques de ce stade monopoliste :

1. La concentration de la production et du capital atteint un tel niveau que les monopoles jouent un rôle décisif dans la vie économique.
2. La fusion du capital bancaire et du capital industriel a donné naissance au « capital financier » et à une « oligarchie financière ».
3. L'exportation du capital s'est développée, se distinguant de l'exportation des marchandises.
4. Les monopoles capitalistes internationaux se sont mis sur pied et se partagent le monde.
5. Le monde entier est divisé entre les grandes puissances impérialistes.

Lénine  décrit  le  processus  de  développement des  puissances impérialistes. Il indique que l'exportation du capital donne un essor à l'annexion des territoires coloniaux et à l'oppression de millions de colonisés par la domination impérialiste. Les impérialistes se sont divisé le monde. Mais aucun partage du monde ne peut arriver à les satisfaire. La « loi du développement inégal », qui signifie que certaines puissances impérialistes prennent de l'expansion et dépouillent les autres, les pousse à exiger un nouveau partage du monde qui corresponde au nouvel équilibre des forces. C'est pourquoi l'impérialisme va de pair avec les guerres impérialistes. Lénine indique alors qu'avec l'impérialisme, tous les traits de parasitisme du capitalisme s'accentuent. Avec l'impérialisme, le capitalisme agonise et l'heure de la libération coloniale et de la révolution prolétarienne a sonné. Lénine explique aussi comment, dans les pays impérialistes, les surprofits réalisés par l'impérialisme sont utilisés pour corrompre une couche de la classe ouvrière, qui considère alors dans son intérêt d'être lié à celui de l'impérialisme.

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ! », clamait Jaurès dans son dernier discours, le 25 juillet 1914. C’était il y a un siècle, c’était hier...

Capitaine Martin

http://www.resistance-politique.fr/article-toute-victoire-d-un-pays-sur-l-imperialisme-est-une-victoire-pour-les-opprimes-122514987.html
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