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| | Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? | |
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A propos du débat actuel sur l'euthanasie, de laquelle de ces 3 opinions vous sentez vous le plus proche? | Il faut légaliser l'euthanasie, c'est à dire faire voter une loi qui autorise la pratique de l'euthanasie | | 27% | [ 8 ] | Il faut dépénaliser la pratique de l'euthanasie c'est à dire mettre fin aux poursuites judiciaires contre les médecins ou les proches des malades qui pratiquent l'euthanasie | | 47% | [ 14 ] | Iil est urgent d'ouvrir un vrai débat | | 20% | [ 6 ] | Cette histoire est terrible mais il ne faut pas changer la loi | | 3% | [ 1 ] | Je ne sais pas | | 3% | [ 1 ] |
| Total des votes : 30 | | |
| Auteur | Message |
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Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Lun 14 Avr - 0:20 | |
| Suicide, euthanasie, laisser mourir: des mots qui cristallisent le débatSuicide, euthanasie, laisser mourir: le débat relancé par la mort de Chantal Sébire se cristallise autour de quelques mots, qui recouvrent une question de fond selon que la priorité est donnée au respect de la vie ou à la liberté de l'individu. | |
... LA SUITE DE L'ARTICLE DE LANCEMENT DU DEBAT, ICI : http://www.e-monsite.com/forget/rubrique-1109137.html
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| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Lun 14 Avr - 20:51 | |
| Ceux qui veulent «avoir le choix» Les locaux de Dignitas, en Suisse, où le suicide assisté n’est pas poursuivi. (photo Reuters) Depuis le décès de Chantal Sébire, d’autres cas se font connaître. Comme Clara Blanc, 31 ans, atteinte d'une maladie dégénérative et qui espère "trouver une issue".
Al’autre bout du téléphone, on entend : «Ça y est, ça commence…» On vient d’appeler à l’ADMD, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, à propos du cri d’alarme lancé hier par Clara Blanc, 31 ans, atteinte d’une maladie dégénérative et qui espère «trouver une issue».Depuis Chantal Sébire, atteinte d’une tumeur incurable, morte le 19 mars par absorption de barbituriques, après avoir clamé publiquement son droit à mourir, d’autres cas se font connaître. Une jurisprudence Sébire ? «Gouffre». L’association qui compte 44 000 adhérents (deux fois plus qu’il y a cinq ans) est de plus en plus sollicitée. Pas pour accompagner les personnes qui souhaitent choisir le moment de leur mort, mais pour les aider à rendre publique leur histoire particulière. «On nous demande une aide à la médiatisation : chez un éditeur, un journal. Nous répondons qu’il s’agit là d’une démarche personnelle», explique Philippe Lohéac, membre de l’ADMD. Clara Blanc vit près de Montpellier. Son beau visage fait la une du Midi Libre d’hier où elle explique qu’elle veut qu’on lui «laisse le libre arbitre de (sa) mort». «Elle avait déjà fait des démarches. Mais elles ont été relancées par l’histoire de Chantal Sébire», rapporte la journaliste qui a recueilli son témoignage. A 25 ans, explique-t-elle, Clara Blanc apprend qu’elle souffre d’une maladie génétique rare, le syndrome d’Ehlers Danlos, liée à une anomalie du tissu conjonctif. «Le professeur m’a dit : "Vous avez 25 ans, votre vie s’arrête là. Vous n’aurez pas d’enfant, Vous n’avez pas d’avenir"», raconte la jeune femme. Cette maladie touche ses articulations. Ce sont des douleurs chroniques soignées par des antalgiques. «Petit à petit on va vers la paralysie. A force de ne plus bouger, on perd des muscles. Là-dessus, il y a des atteintes cardiaques, ophtalmiques, les vaisseaux plus fragiles… Il paraît que dans cinq ans, je serai en fauteuil électrique.» Clara Blanc a dû interrompre ses études d’infirmière. Elle est tombée en dépression, «le gouffre». Et a connu«la galère financière». Elle confie au Midi Libre : «C’est très difficile de dépendre de la société quand on souffre de quelque chose qui ne se voit pas.» Clara Blanc n’est pas en condition physique pour travailler et vit avec l’allocation adulte handicapé, 620 euros par mois. Elle vit chez son compagnon. «A un moment, je pense que je serai alitée, complètement dépendante, je me chierai dessus, il faudra me donner la becquée, je ne pourrai pas lire, ni regarder la télé, tellement assommée par les antalgiques que je ne pourrai pas soutenir une conversation. Quel est le sens de tout ça ?», s’interroge-t-elle. «Ce n’est pas moi, d’être un légume.»Clara Blanc dit qu’elle ne sait quand, ni comment elle voudrait mourir. Pas maintenant, assurément. Mais elle ne sait pas «jusqu’où (elle) pourrai (t) aller, ce qu’elle pourrait (t) encaisser». Lettre. La jeune femme a pris des renseignements auprès de l’association Dignitas, en Suisse, où le suicide assisté n’est pas poursuivi. «Il me faudrait 6 000 euros pour un suicide assisté, un geste réfléchi qu’il faut justifier, expliquer. Je ne les ai pas, explique-t-elle. Mais je sais que, comme Chantal Sébire, je trouverai une issue. Cette peur de ne pas avoir le choix a arrêté de me hanter l’esprit.» Clara Blanc vient d’adresser une lettre à Nicolas Sarkozy et à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, dans laquelle est écrit : «Il y a, selon moi, une étape où la vie n’est plus la vie, mais une agonie irréversible» et déplore qu’en France il soit impossible de partir dans la dignité «de façon officielle et légale». Elle appelle à un référendum sur la question. | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Ven 18 Avr - 0:32 | |
| La fameuse lettre de Clara Blanc au Président : http://www.france-info.com/IMG/pdf/presse_eutha.pdf | |
| | | hirondelle Révolutionnaire
Nombre de messages : 2164 Age : 64 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Sam 19 Avr - 10:30 | |
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| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Ven 2 Mai - 23:49 | |
| La mission sur la fin de vie avance à petits pas
Euthanasie. L’évaluation de la loi Leonetti devrait aboutir à un statu quo.
Ce sont des moments rares, comme ce mercredi dans une petite salle de l’Assemblée nationale où se déroulent les auditions de la mission d’évaluation sur la loi dite Leonetti sur la fin de vie, créée au lendemain de la mort de Chantal Sébire.
Jean Leonetti écoute. Député UMP, il a beaucoup appris sur le sujet et préside avec beaucoup de finesse sa mission. Depuis près de quatre ans, il travaille avec quelques autres députés, dont le socialiste Gaëtan Gorce, sur la fin de vie. Il n’a plus peur d’émettre des doutes. Et là, il s’interroge à voix haute : «Certains évoquent un contrôle a priori d’actes d’euthanasie. D’autres, un contrôle a posteriori par le juge». Puis : «Dans l’histoire de Chantal Sébire, imaginons qu’il y ait eu une sorte de comité d’experts qui auraient eu à décider si la demande de madame Sébire était possible. Supposons que le comité ait refusé. Que se serait-il passé ? A nouveau, les médias et l’opinion auraient dit que la loi est en retard, et qu’il faut un nouvel aménagement.»Que faire ? Changer encore la loi ? «Créer un observatoire des fins de vie ? Serait-ce utile ? Possible?» «Réelle souffrance». Paradoxalement, le professeur Alain Grimfeld, nouveau président du Comité consultatif national d’éthique, paraît en décalage. Peu au fait de ces sujets, c’est la première fois qu’il s’exprime sur ces questions. «Les progrès médicaux imposent le développement d’une nouvelle solidarité. On ne peut pas tout résoudre en mettant un expert derrière chaque situation de fin de vie…» explique-t-il. Certes, mais l’euthanasie active ? Alain Grimfeld défend une position en retrait par rapport aux derniers avis du Comité, se montrant rétif à tout changement. «La loi actuelle offre toute liberté d’agir. Mais elle est mal connue. Là doivent porter nos efforts.» Puis : «Prendre une décision a priori d’euthanasie, ce ne serait pas simplement une erreur mais une faute, car les progrès médicaux évoluent si vite que l’on ne sait jamais ce qui peut survenir demain… Le point faible réside dans l’absence de culture citoyenne sur la fin de vie.» Vient le tour de Régis Aubry, président du Comité de suivi du développement des soins palliatifs. L’homme n’aime pas les grandes déclarations. «Avant de penser aux réponses, essayons de comprendre. D’abord, dit-il, toute demande d’euthanasie est légitime, elle traduit une réelle souffrance.» Et il donne des exemples. «Comment accompagner les personnes en état végétatif chronique ? Elles n’ont plus de conscience. Souvent, leurs proches se sont battus pour qu’on les réanime. Ensuite, ces mêmes proches vont demander l’arrêt. Que faire ? La loi nous permet d’arrêter l’alimentation et l’hydratation. Est-ce possible ?» Il répond : «Oui. D ans certaines situations, il n’est pas déraisonnable d’arrêter, mais pas n’importe comment.» Et il cite cette histoire qui a défrayé la chronique. L’histoire de ce jeune homme qui après trois tentatives de suicide s’est retrouvé dans un coma définitif. Au bout de plusieurs années, ses parents ont demandé l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation. «L’équipe médicale ne connaissait rien aux pratiques. Elle a tout arrêté, puis s’en est allée. Le jeune a été pris de convulsions, c’est devenu l’horreur pour les parents. Il y avait pourtant tous les moyens cliniques pour arrêter les convulsions. Arrêter les soins, cela ne veut pas dire ne pas accompagner.» Transgresser. Autre histoire. «Nous sommes confrontés de plus en plus à des maladies chroniques et dégénératives. La personne se voit diminuer. Impression terrible. Certaines nous disent : "Si je pouvais, je me suiciderais". S’agit -il de donner la mort ? Avec la sédation, on peut diminuer le niveau de vigilance, puis de conscience. Après ? Une fois, une femme voulait à tout prix mourir. En accord avec elle, nous l’avons mise dans un état proche du coma. Quatre jours après, on a diminué les doses. A son réveil, elle ne voulait plus mourir.» Il se tait : «Dans d’autres histoires, la demande de mort continue.» Silence : «Il faut accepter de ne pas tout savoir. Et parfois, transgresser. Cela ne me choque pas - mais cela doit être l’aboutissement d’une démarche - et cela ne me choquerait pas d’être ensuite convoqué par un juge.» «Le temps de l’agonie est devenu quelque chose d’insupportable dans notre société», dira Marie-Frédérique Bacqué, psychologue. «Il faut se préoccuper du mourant, mais aussi des survivants. La mort donnée est une mort violente pour les proches. Non pas sur le moment, mais après : il faut vivre avec.» | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Jeu 26 Juin - 1:43 | |
| Chantal Sébire: une enquête est ouverte pour «provocation au suicide»
Trois mois après le décès de cette femme qui demandait l'euthanasie, le parquet de Dijon a ouvert une enquête préliminaire pour déterminer les circonstances de sa mort.
Le parquet de Dijon a ouvert le 20 juin une enquête préliminaire pour «provocation au suicide», dans l'affaire du décès de Chantal Sébire, une mère de famille de 52 ans atteinte d’une tumeur incurable et qui demandait l’euthanasie. Elle avait été retrouvée morte à son domicile de Plombières (Côte-d’Or) le 19 mars, après avoir absorbé une «dose mortelle» de barbiturique, accréditant la thèse d’un suicide.
La première phase de l’enquête, «qui consistait à porter officiellement à la connaissance de la famille le résultat de l’autopsie et des analyses biologiques», est à ce jour terminée, a souligné le procureur de la République, Jean-Pierre Alacchi.
Fin mai, le magistrat avait expliqué qu’«à l’issue de cette première phase, il réexaminerait les éléments de l’enquête pour apprécier l’opportunité d’ouvrir une enquête préliminaire pour rechercher les conditions dans lesquelles Chantal Sébire a pu se procurer le produit qu’elle a utilisé pour mettre fin à ses jours». | |
| | | hirondelle Révolutionnaire
Nombre de messages : 2164 Age : 64 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Dim 29 Juin - 12:02 | |
| quand arretera t'on d'entendre parler de cette affaire ... | |
| | | TdL Admin
Nombre de messages : 2184 Date d'inscription : 11/06/2007
| | | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Lun 30 Juin - 0:48 | |
| ....................... En débattre, c'est sans doute le meilleur moyen pour que ça ne se reproduise plus, non ? Fermer les yeux une fois de plus ne fera que reporter le débat sur le prochain "cas" ! Je ne pense pas que ce soit la solution, le silence !! | |
| | | TdL Admin
Nombre de messages : 2184 Date d'inscription : 11/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Lun 30 Juin - 1:10 | |
| - Chien Guevara a écrit:
- Chantal Sébire: une enquête est ouverte pour «provocation au suicide»
Trois mois après le décès de cette femme qui demandait l'euthanasie, le parquet de Dijon a ouvert une enquête préliminaire pour déterminer les circonstances de sa mort.. N'obtenant pas le droit d'être euthanasiée à sa demande, cette femme s'est procuré des barbituriques qu'elle a absorbés en grande quantité, provoquant sa mort. Voilà ce qui s'appelle un suicide. C'est très clair, non ?
Je ne comprends pas pourquoi une enquête est diligentée afin de prouver ce suicide. ça ne la ramènera pas à la vie qu'elle abhorrait, vu son état !
Le débat porte plutôt sur le droit de se faire euthanasié quand on est dans un état tel, que l'on a plus envie de vivre, que la vie est devenue un calvaire (voir le cas représentatif de Vincent Imbert par exemple). Chantal Sebire savait très bien que son cas était également désespéré.
Les animaux en fin de vie, on les aide à partir. Les humains, atteints, souhaitent la même chose, une aide pour le départ sans retour.
Or, les personnes sollicitées pour cet acte, charitable en soi, sont les personnes qui consacrent leur vie professionnelle, au maintien de la vie ...
J'avoue que je n'aimerais pas faire partie des décideurs ... Si j'étais le malade atteint, incurable, j'aimerais sans doute, cette aide ... Si j'étais le médecin désigné pour aider au départ définitif, je me demanderais : ai-je le droit de vie et de mort ?
Et la suite ... est-ce une porte ouverte aux excès ... Que ce débat est compliqué et douloureux ...........
TdL | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Lun 30 Juin - 1:31 | |
| Tdl a dit : "Le débat porte plutôt sur le droit de se faire euthanasié..."
Merci d'enfin lancer le débat !! Je vous en rappelle la base ... http://forget.e-monsite.com/rubrique,l-euthanasie,1109137.html
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| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Jeu 10 Juil - 0:34 | |
| Euthanasie : le Vatican s'élève contre une décision de justiceLa Cour d'appel de Milan a autorisé à interrompre l'alimentation d'une femme plongée dans le coma depuis 1992. L'Eglise s'élève contre cette décision qui justifie, selon elle, "de fait, un acte d'euthanasie". (c) ReutersAlors que la justice italienne a autorisé mercredi 9 juillet l'arrêt de l'alimentation d'une femme dans le coma depuis 16 ans, le Vatican a exprimé sa vive opposition, estimant que cette décision justifiait "de fait un acte d'euthanasie". Cet avis judiciaire doit "faire l'objet d'un appel devant une juridiction supérieure" qui aura la possibilité "de se prononcer avec plus de sérénité et moins d'émotivité", a affirmé à l'agence Ansa Mgr Rino Fisichella, président de l'Académie Pontificale pour la Vie. La Cour d'appel de Milan a autorisé mercredi le père d'Eluana Englaro à interrompre "l'hydratation et l'alimentation forcées" qui maintiennent en vie sa fille, plongée dans le coma depuis un accident survenu le 18 janvier 1992. L'alimentation est "obligatoire"La doctrine du Vatican dans des cas semblables est que l'alimentation des patients dans un "état végétatif" est "obligatoire". "L'administration de nourriture et d'eau, même par des voies artificielles, est en règle générale un moyen ordinaire et proportionné au maintien de la vie", avait notamment écrit en 2007 la Congrégation pour la Doctrine de la foi. La Congrégation faisait référence au cas de Terri Schiavo, une Américaine plongée dans le coma durant 15 ans et morte en mars 2005, deux semaines après avoir été privée d'alimentation artificielle à la demande de son mari, une requête acceptée par la justice américaine. La jeune femme "aurait préféré mourir"Eluana Englaro est hospitalisée dans un hôpital de Lecco (nord) dans un coma jugé irréversible par les médecins. Son père réclame depuis 1999 le droit de suspendre le traitement. La Cour d'appel a retenu qu'il était prouvé que "l'état végétatif permanent était irréversible" et que la jeune femme "aurait préféré mourir qu'être maintenue en vie de manière artificielle" si elle avait pu s'exprimer, considérant ainsi que la décision prise par la Cour était "inévitable". Le cas d'Eluana Englaro, née en 1972, rappelle celui de Piergiorgio Welby, un Italien atteint de dystrophie musculaire et qui réclamait le droit de mourir avant qu'un médecin ne le débranche de son respirateur artificiel en décembre 2006. Le cas de Piergiorgio Welby avait provoqué une immense émotion en Italie mais il avait également mis en lumière le vide juridique existant dans la péninsule pour refuser un traitement médical, un droit pourtant reconnu par la Constitution italienne. Un débat compliqué en ItalieUn juge a ainsi refusé en février 2007 d'ordonner le débranchement du respirateur d'un autre malade atteint de dystrophie musculaire comme Piergiorgio Welby. Giovanni Nuvoli, 53 ans, cloué au lit depuis des années dans un hôpital public, avait réclamé "comme pour Welby" au tribunal de Sassari (nord-ouest de la Sardaigne) la possibilité d'interrompre le traitement. Cette demande lui a été refusée, la justice indiquant qu'il était "impossible d'ordonner à un médecin, même indirectement, d'accomplir un acte que sa conscience lui interdit". Le débat en Italie est encore plus compliqué en raison de l'influence de l'Eglise catholique qui a refusé des obsèques religieuses à Piergiorgio Welby au motif que sa volonté de mourir "affirmée publiquement et de façon répétée (...) contrastait avec la doctrine de l'Eglise". | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Jeu 10 Juil - 23:53 | |
| Euthanasie: comment ça marche aux Pays-Bas, en Belgique et en Suisse Patrice Deré Jud AFP/Infographie/Archives ¦ Les législations sur l'euthanasie en Europe en mars 2008, alors que l'affaire Chantal Sébire relance le débat en France En Europe, seuls les Pays-Bas et la Belgique ont formellement légalisé l'euthanasie, sous de strictes conditions. La Suisse, pour sa part, interdit l'euthanasie active, mais autorise le suicide assisté. Quelles conséquences ont entraîné ces législations? 20minutes.fr fait le point. En Belgique Depuis l'entrée en vigueur en 2002 d'une loi autorisant sous conditions l'euthanasie, le nombre de décès déclarés de ce type a lentement augmenté dans le pays mais reste très marginal. Selon ce texte, le patient doit être majeur, «capable et conscient», formuler sa demande de façon «volontaire, réfléchie et répétée», et être libre de toute contrainte. Il doit en outre se trouver «dans une situation médicale sans issue et faire état d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable». Selon Jacqueline Herremans, présidente de l'Association belge pour le droit de mourir dans la dignité, 495 déclarations d'euthanasie ont été déposées en Belgique en 2007, soit moins de 0,5% du total des décès. En 2006, de telles déclarations avaient été faites pour 429 cas, après 393 cas en 2005, 349 en 2004, 235 en 2003 et 24 en 2002. En SuisseLe pays interdit l'euthanasie active, mais autorise l'assistance au suicide, c'est-à-dire la mise à disposition d'une potion létale au patient, sauf si le mobile en est égoïste. Mais selon la radio RSR, c'est l'euthanasie passive (renoncement aux traitements médicamenteux, l'interruption de l'alimentation ou de l'hydratation artificielle ou l'administration d'opiacées ou de sédatifs à haute dose) qui est très répandue en Suisse. Aux Pays-BasIls ont été les premiers, en Europe, à avoir légalisé l’euthanasie, avec une loi adoptée en 2001. Comme en Belgique, une substance létale peut être légalement administré par un médecin, en cas de maladie incurable ou de souffrance intolérable, à des patients l’ayant demandé en toute conscience. Près de 1.900 personnes ont été euthanasiées en 2006, soit 1,4 % des morts recensées, précise Libération.fr. Problème, selon le quotidien, dans 20 % des cas, l’euthanasie n’est pas déclarée, à cause d’un processus bureaucratique trop lourd. Le nombre d’euthanasies, par ailleurs, va en baissant. En revanche, les sédations palliatives ont augmenté de 11% entre 2001 et 2005. Ces soins, qui ne nécessitent pas d’autorisation spéciale, consistent à plonger le patient dans un profond sommeil et à ne plus l’alimenter, pour laisser la maladie l’emporter. Plus de 9 600 cas de sédation palliative ont ainsi été déclarés en 2005, soit 7 % de toutes les morts. | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Mer 20 Aoû - 1:37 | |
| Rémy Salvat, jeune handicapé, s'est suicidé
Un jeune homme, lourdement handicapé, s’est suicidé dimanche à Valmondois (Val-d’Oise) après avoir reçu une réponse négative de Nicolas Sarkozy à un courrier où il demandait une législation sur le "suicide assisté", un drame qui pose à nouveau la question de l’euthanasie.
Rémy Salvat, atteint d’une maladie mitochondriale (pathologie dégénérative rare) depuis l’âge de six ans, s’est donné la mort avec des médicaments.
"Ces derniers mois, il ne pouvait plus marcher, son bras lui faisait aussi de plus en plus mal", a expliqué sa mère, Régine Salvat.
En mai dernier, le jeune homme avait écrit au président de la République.
"Comme Vincent Humbert (tétraplégique de 22 ans que sa mère a aidé à mourir en 2003, ndlr), je demande à ce moment qu’on me permette de mourir pour me libérer de mes souffrances", avait écrit Rémy Salvat dans sa lettre. "Je sais qu’en France, il n’y a pas de loi qui permette aux équipes médicales de pratiquer l’euthanasie. Cela m’empêche de vivre en paix (…) Il faut que la loi change !", avait-il ajouté.
"Le problème est que vous, Monsieur Nicolas Sarkozy, vous ne voulez pas en entendre parler. Moi, Rémy Salvat, je vous demande de laisser de côté votre avis personnel et d’arrêter d’être sourd. Vous le pouvez si vous êtes le Président de tous les Français", concluait-il.
Le 6 août, le jeune homme a reçu une réponse du chef de l’Etat. "Pour des raisons philosophiques personnelles, je crois qu’il ne nous appartient pas, que nous n’avons pas le droit, d’interrompre volontairement la vie", a expliqué le président, ajoutant : "Mais je ne veux pas fuir mes responsabilités (…) Je voudrais que soit privilégié le dialogue au chevet du malade, entre lui-même, le médecin et la famille, en toute humanité afin que soit trouvée la solution la plus adaptée à chaque situation".
"Rémy attendait la réponse à sa lettre", a insisté sa mère au lendemain de son geste fatal. "Il suivait les affaires de droit au suicide assisté comme l’affaire Chantal Sébire", cette femme atteinte d’une tumeur incurable au visage qui a été retrouvée morte chez elle en mars.
"Il voulait que les lois changent, il voulait avoir le droit de partir", a-t-elle ajouté.
En 1999, Régine Salvat avait tenté de "mettre fin aux souffrances de Rémy". Elle avait échoué et été mise en examen pour tentative de meurtre. Un non-lieu avait été prononcé.
Rémy Salvat avait participé en octobre au tournage d’un documentaire pour France 2 qui n’a pas encore été diffusé.
Selon sa mère, il lui demandait, le moment venu, de l’aider à mourir.
"Il savait", explique-t-elle, "que pour une maman c’est quelque chose de très dur, qu’une maman est là pour donner la vie, pas pour la retirer".
Dans la nuit de samedi à dimanche, le jeune homme a avalé des médicaments. Ses parents l’ont retrouvé dans sa chambre en tenue d’Aïkido. "Il aimait ce sport, c’était une philosophie de vie", se souvient sa mère.
"Dans l’enregistrement sonore de quelques minutes qu’il a laissé, il nous demande de poursuivre son action pour qu’il y a un vrai débat public sur le droit à l’euthanasie et au suicide assisté, pour que d’autres ne vivent pas cela", a expliqué Régine Salvat. Il y déclare à l’adresse de Nicolas Sarkozy : "vous ne m’avez pas laissé le choix".
"Une autopsie a été demandée pour recherche des causes de la mort", a déclaré le parquet de Pontoise. Le père de Rémy, Jean-Pierre Salvat a indiqué que "la cérémonie religieuse est maintenue" précisant que les gendarmes étaient partis avec le corps de son fils.
Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), a salué la mémoire de Rémy Salvat et affirmé que "si nous avions une loi comme celles en vigueur en Hollande ou en Belgique, nous aurions 10.000 demandes d’aide par an". "Nous avons absolument besoin d’une loi de liberté qui respecte les droits de chacun", a t-il dit. | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Ven 10 Oct - 17:49 | |
| «On ne saurait poursuivre pour complicité au suicide»
Mission Leonetti. Lors des auditions, Badinter a insisté sur ce point du droit français.
Qui savait que l’aide au suicide est autorisée en France ? En tout cas, ce n’est ni un délit ni un crime, et cela ne peut pas être l’objet de poursuites. Alors que l’on n’en finit pas de débattre depuis des années sur la fin de vie, sur l’euthanasie active ou passive, on avait oublié cette donnée juridique de base. Oublié ou refoulé ? Ces derniers jours, en tout cas, ce fut comme un bouleversement, presqu’une révélation, lors des auditions de la mission Leonetti «sur l’évaluation de la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie».
Le point départ fut, il y a deux semaines, l’audition de l’ex-garde des Sceaux Robert Badinter, qui s’est montré d’une grande clarté. «Le droit à la vie est le premier des droits de tout être humain et je ne saurais m’en départir», a-t-il d’abord murmuré. Puis, entrant dans le vif de la problématique : «La liberté de se suicider ? Chacun est libre de disposer de son corps et de sa vie. Le suicide, depuis la Révolution française, n’est ni un crime ni un délit. On ne saurait poursuivre pour complicité au suicide. Il y a, certes, dans le droit pénal, un délit, instauré en 1988, celui de la provocation au suicide. Qu’est-ce que cela veut dire ? La provocation au suicide, je la comprends mal, sauf pour les mineurs ou les personnes fragiles, ou les malades mentaux.» En réponse à une question sur le cas suisse où des associations aident médicalement au suicide, l’ex-président du Conseil constitutionnel a réfléchi à voix haute : «L’être humain est fragile, l’angoisse de mort peut varier. Il y a une tentation de mort qui est inhérente à la condition humaine. Est-ce que l’existence d’un service médical qui permettrait d’aider les gens à se suicider serait une provocation, et donc susceptible de poursuites ? Je ne sais, j’ai peur que cela soit quand même une incitation.»
Bases. Les rares observateurs de la mission sont restés décontenancés. Mais les propos de Badinter avaient mis un peu de clarté, en rappelant les bases oubliées du droit pénal français. Mardi est venu Jean-Marie Huet, directeur des affaires criminelles et des grâces. L’homme est posé, pour ne pas dire prudent. D’abord, ce haut magistrat a rappelé une évidence : il y a peu d’histoires de fin de vie qui débouchent sur une action judiciaire. «Depuis 1995, nous avons recensé 28 affaires. Il y a donc peu d’intrusion du judiciaire dans des affaires de fin de vie. La quasi-totalité se termine par des peines de sursis. Ce sont des affaires variées, certaines relevant finalement d’assassinat, d’autres plus délicates à saisir. Les ouvertures d’information se font soit sous le qualificatif d’homicide volontaire, ou d’empoisonnement, voire de non-assistance à personne en danger, ou enfin de provocation au suicide comme dans le dossier en cours sur la mort de Chantal Sébire.»
Commence, alors, ce dialogue saisissant entre ce haut fonctionnaire et le président de la mission, Jean Leonetti. Ce dernier veut revenir sur les propos de Badinter, et donc sur le fait que le suicide n’étant ni un délit ni un crime, il ne peut y avoir ni complicité ni incitation. «Comment établir une distinction entre assistance au suicide et provocation au suicide ?» demande Jean Leonetti. Huet : «Dans certains cas, il y a une démarche active de l’entourage, de proches, ou d’associations, qui peuvent être qualifiés d’incitation au suicide.» «Mais, interroge Leonetti, dans le cas d’une personne qui a exprimé clairement son souhait ? Que dire d’un médecin ou d’un proche qui lui fournirait un produit létal ?» Le magistrat hésite, cherche ses mots. Au final, il est clair : «La mise à disposition de médicaments, réalisés de façon neutre, ne me semble pas pouvoir être considérée comme une provocation au suicide, et il serait difficile d’envisager des poursuites.»
«Etroite». Pourtant, ce fut le cas, comme avec Vincent Humbert (1) où le docteur Chaussoy a été poursuivi avant de bénéficier d’un non-lieu. «Dans cette affaire, remarque Leonetti, les magistrats ont mis en avant la situation exceptionnelle pour expliquer le non-lieu. Ils n’ont pas argumenté sur le fait que l’aide au suicide n’est pas poursuivable.» Réponse : «Peut-être les magistrats n’ont-ils pas trop voulu s’engager dans cette voie.» Ajoutant : «Comment s’assurer pleinement que la personne souhaite clairement se suicider ? Les interrogations sont souvent là.»
Le droit pénal français reste, pour autant, clair : l’aide au suicide, fut-elle médicale, n’est pas un délit. «En France, a même expliqué, hier matin, le doyen Bernard Beignier, la porte de l’assistance au suicide n’est pas fermée, mais elle est étroite. Je ne veux pas qu’elle devienne un portique.» Ce qu’a confirmé, après, la garde des Sceaux : «C’est exact, mais il n’y pas de droit au suicide. La frontière est parfois délicate entre aide au suicide et provocation.»
(1) Paraplégique après un accident, il réclamait de mourir. Mais ne pouvait se suicider. | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Mar 4 Nov - 2:05 | |
| Rassemblement au Trocadéro pour le droit de mourir dans la dignitéPlusieurs centaines de personnes ont participé au lancement de la première "Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité". (Reuters) Plusieurs centaines de personnes, venues de France et de l'étranger, ont participé dimanche 2 novembre à un "rassemblement militant" pour le lancement de la première "Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité", sur le parvis du Trocadéro à Paris, a constaté un journaliste de l'AFP. "Plus de 700 personnes" selon les organisateurs, 400 selon la préfecture de police, ont participé au rassemblement. Jour des morts"Nous avons choisi cette date du 2 novembre parce que c'est le jour des morts et que la mort n'appartient à personne, et pas spécialement à l'Eglise", a lancé Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) et conseiller régional d'Ile-de-France. L'Alliance pour les droits de la vie (ADV) avait dénoncé jeudi comme une "profanation" la décision de l'ADMD d'organiser dimanche, jour des morts, cette journée pour la légalisation de l'euthanasie. Ce rassemblement est venu conclure le 17e congrès mondial de la "Fédération mondiale des sociétés pour le droit de mourir" qui regroupe 44 associations de 24 pays et qui s'est tenu à Paris jeudi et vendredi. "Ultime liberté"
Les manifestants qui demandent que leur soit accordée "leur ultime liberté", arboraient une écharpe bleue et blanche au logo de l'ADMD. Parmi eux, le sénateur UMP Alain Fouché, ex-président du conseil général de la Vienne, a annoncé qu'il allait déposer devant le Sénat une proposition de loi sur l'aide à mourir. "L'opinon publique souhaite que les textes changent", a-t-il assuré. Plusieurs personnalités sont venues apporter leur soutien à la démarche des associations. "Chacun a le droit de juger du moment où il ne se supporte plus sur la terre", a déclaré l'écrivain Benoîte Groult. Jospin soeur et Stone sans Charden"Le moment de la mort est peut-être le moment de la vie le plus important car il sublime notre existence", a commenté Noëlle Châtelet, comédienne et écrivain, soeur de l'ancien premier ministre Lionel Jospin, et qui a raconté dans son livre "La Dernière Leçon" en 2004, l'apprentissage difficile de la mort auprès de sa mère. Le dessinateur humaniste Piem a souligné pour sa part que "parler de la mort, c'est parler de la vie" et que "la douleur est inutile pour l'achèvement de la vie". La chanteuse Stone (Stone et Charden) a exprimé sa solidarité aux participants. Quelque 34 manifestations - réunions publiques, distribution de tracts etc - devaient également se dérouler dimanche dans de nombreuses villes de province pour marquer cette journée mondiale selon l'ADMD qui revendique près de 46.000 membres. (Avec AFP) | |
| | | TdL Admin
Nombre de messages : 2184 Date d'inscription : 11/06/2007
| | | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Mar 18 Nov - 20:09 | |
| ITALIE La justice autorise l'euthanasie passive d'une femme dans le comaLa Cour de cassation italienne a rejeté un recours du parquet de la cour d'appel de Milan et ainsi autorisé l'arrêt de l'alimentation artificielle d'une femme plongée dans un coma végétatif depuis 26 ans. Un cas qui suscite une vive polémique dans le pays. La Cour de cassation italienne a levé le dernier obstacle juridique à l'arrêt de l'alimentation artificielle d'une femme dans le coma depuis 1992 (Reuters) L'agence italienne Ansa a annoncé, jeudi 13 novembre, que la Cour de cassation italienne a levé le dernier obstacle juridique à l'arrêt de l'alimentation artificielle d'une femme dans le coma depuis 1992, comme le réclamait son père. La plus haute juridiction a rejeté un recours du parquet de la cour d'appel de Milan (nord) contre une décision de justice autorisant l'arrêt d'alimentation d'Eluana Englaro, 37 ans, plongée dans un coma végétatif après un accident de la route. Le cas de la jeune femme est au centre d'une vive polémique en Italie car l'Eglise catholique, très puissante, assimile l'arrêt de l'alimentation artificielle à un meurtre. Elle a fait de ce cas un symbole de sa lutte contre l'euthanasie. Elle "aurait préféré mourir"Le père d'Eluana réclame depuis des années que sa fille cesse d'être maintenue en vie artificiellement, affirmant que telle aurait été sa volonté. Le 9 juillet, la cour d'appel de Milan (nord) avait retenu que "l'état végétatif permanent était irréversible" et que la jeune femme "aurait préféré mourir plutôt qu'être maintenue en vie de manière artificielle" si elle avait pu s'exprimer. Le parquet avait fait appel de cette décision devant la Cour de cassation. | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Ven 28 Nov - 1:07 | |
| Euthanasie: «Il n'existe qu'un droit à la mort individuel» DR ¦ Le député Jean Leonetti publie un recueil de témoignages sur la fin de vie intitulé «A la lumière du crépuscule», le 21 novembre 2008 On connaissait Jean Leonetti médecin, on le savait député UMP et auteur de la loi portant son nom sur les droits des patients en fin de vie. Voilà qu'on le découvre écrivain, puisqu'il a publié le 21 novembre un essai intitulé «A la lumière du crépuscule». Dans ce recueil de témoignages sur la fin de vie, il répète sa position contre l'euthanasie et déplore l'instrumentalisation des cas médiatisés. Parmi ceux-ci, il évoque le «paradoxe» de Chantal Sébire, dont il annonce qu'elle a refusé un traitement qui aurait pu la guérir. Jean Leonetti est revenu sur son ouvrage pour 20minutes.fr Qu'est-ce qui vous a motivé à écrire ce livre alors que vous dirigez la mission d'évaluation de votre loi sur la fin de vie?J'ai voulu écrire un texte qui soit une pédagogie de la complexité et de la diversité. Le grand public n'a eu connaissance que de cas particuliers médiatisés qui ont suscité de l'émotion, mais qui ont été présentés de façon simplifiée. J'ai voulu montrer que la réalité est plus diverse. Que chaque vie est individuelle, et chaque mort aussi. Vous dénoncez la médiatisation de cas particuliers, mais n'est-ce pas ce que vous faîtes dans votre ouvrage?Si j'avais fait un spot télévisé, on aurait pu me faire ce reproche. Là, il n'y a aucune image. Le vrai danger, c'est de vouloir tirer une conclusion générale d'une émotion particulière, en l'occurrence je ne fais que démontrer la diversité des émotions qui doit nourrir la réflexion. Par vos prises de positions marquées contre l'euthanasie, ne craignez-vous pas d'être accusé de subjectivité?Dans le cadre de la mission d'évaluation de la loi sur les droits des patients en fin de vie, nous avons travaillé sans tabous. Nous avons invité des députés de tous bords, et écouté les avis les plus divers. Nous nous sommes même rendus en Belgique ou en Hollande, qui ont adopté des législations radicales. J'en suis revenu conforté dans mon idée qu'il ne faut pas dépénaliser l'euthanasie, puisqu'aux Pays Bas, par exemple, la mise en place des soins palliatifs amène le pays à s'interroger sur sa pratique de l'euthanasie. Au sujet de Chantal Sébire, vous soulignez le «paradoxe de demander la mort à la médecine après avoir refusé par peur de la mort la chirurgie qui aurait pu la guérir», c'est un peu dur...Non, ce n'est pas dur, j'ai simplement voulu souligner le fait que, dans ce domaine, on peut vouloir une chose un jour et son contraire le lendemain. Dans les situations de fin de vie, il n'est pas rare que l'attitude change. C'est même souvent le cas dans les derniers instants. Je veux montrer que, quand l'idée n'est pas établie, on ne peut pas accéder à des demandes de mort. Vous évoquez le «droit à la vie», mais si la mort fait partie de la vie, n'existe-t-il pas un «droit à la mort»?Il existe deux types de droits en la matière. Le droit de liberté permet de mettre fin à ses jours. Il n'existe qu'un droit à la mort individuel. En revanche, le droit de créance, c'est à dire ce qu'on peut réclamer à la société, ne concerne que le droit à la vie. Il existe une jurisprudence européenne sur ce sujet avec l'affaire Pretty, une Britannique atteinte d'une maladie neurologique qui avait demandé que l'on autorise son mari à l'aider à se suicider, ne pouvant le faire elle-même. | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Jeu 11 Déc - 1:03 | |
| GRANDE-BRETAGNE Un suicide assisté sera bien diffusé à la télévision Malgré la polémique, le diffuseur britannique Sky a annoncé le maintien de la diffusion d'un documentaire sur le suicide assisté montrant une personne sur le point de se suicider. Craig Ewert dans le documentaire Right To Die, diffusé sur Sky Real Lives (Sky TV) La chaîne britannique Sky Real Lives a confirmé mercredi 10 décembre son intention de diffuser le soir même "Right To Die ?" (Droit de Mourir ?), un documentaire consacré au suicide assisté où figure notamment les images d'un homme se suicidant dans une clinique suisse. Craig Ewert, 59 ans, citoyen américain vivant en Grande-Bretagne, souffrait d'une maladie cérébrale dégénérative. Il est mort en 2006 dans une clinique de Zurich sous l'oeil des caméras du réalisateur oscarisé John Zaritsky. Le documentaire montre notamment Craig Ewert dire au revoir à sa femme avant de boire un liquide qui l'entraîne vers la mort en moins d'une demi-heure. "Voyeurisme macabre"Au Royaume-Uni, plusieurs associations "pro-life", opposées à l'euthanasie, ont dénoncé ce documentaire comme étant du "voyeurisme macabre", selon les termes employés par Peter Saunders, membre de l'organisation Care Not Killing (Des Soins, Pas la Mort). Selon la chaîne, le documentaire est un aperçu "informatif, éducatif et intelligent" sur la question du suicide assisté. Elle ajoute que la clinique Dignitas où a eu lieu le suicide a déjà aidé plus de 100 citoyens britanniques à mourir depuis sa création en 1998 par Ludwig Minelli, un avocat suisse. Les associations craignent que ce documentaire ne soit perçu comme une incitation au suicide. Sky Real Lives appartient au bouquet satellite BSkyB dont le principal actionnaire n'est autre que le sulfureux magnat australien Rupert Murdoch. | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: La mort d’Eluana au cœur du débat sur l’euthanasie Ven 13 Fév - 18:32 | |
| La mort d’Eluana au cœur du débat sur l’euthanasieItalie. Le Sénat voulait interdire l’arrêt de son alimentation forcée. Après des années de bataille judiciaire et de conflit politique qui se sont transformés au cours des derniers jours en une mini-crise institutionnelle, un simple communiqué a mis un terme hier soir au cas d’Eluana Englaro, la jeune Italienne plongée dans un coma végétatif depuis dix-sept ans. Dans la clinique d’Udine, où elle avait finalement été accueillie vendredi pour cesser d’être alimentée et hydratée, Eluana Englaro est décédée malgré les tentatives de Silvio Berlusconi de bloquer jusqu’au bout ce qu’il avait qualifié de «crime». L’annonce de la mort de la jeune femme, qui avait été victime d’un accident de la route en 1992, lorsqu’elle n’avait que 20 ans, a été annoncée dans la soirée au Sénat alors que les parlementaires avaient été convoqués en urgence par le chef du gouvernement pour adopter une texte empêchant de laisser mourir Eluana. «Que le Seigneur l’accueille et pardonne à ceux qui l’ont conduit là», a commenté le cardinal Lozano Barragan, président du Conseil pontifical pour la santé, qui affirmait récemment : «Interrompre l’alimentation et l’hydratation équivaut à un abominable assassinat.»Sous la pression du Vatican, l’affaire Eluana Englaro a profondément divisé la péninsule et a pris ces derniers jours un tour très violent après la décision de Berlusconi de défier le président de la République et la magistrature et de recourir à des procédures d’urgence pour, a-t-il soutenu, «ne pas avoir la responsabilité de sa mort». Et cela au moment où Giuseppe Englaro pensait être arrivé au bout de son calvaire et de celui de sa fille. Recours. Alors que les médecins ont, dès 1993, jugé qu’il n’y avait plus d’espoir, le père d’Eluana avait trouvé une clinique pour assister la jeune femme dans ses derniers instants et voulait croire que les innombrables recours en justice déposés par les opposants au «droit de mourir» étaient surmontés. Ce n’est qu’en novembre 2008, au terme de dix ans de procès, que la Cour de Cassation l’a autorisé à interrompre l’alimentation et l’hydratation artificielles d’Eluana. Giuseppe Englaro avait ensuite dû trouver une structure d’accueil adéquate. La région de Lombardie, présidée par l’ultracatholique Roberto Formigoni et où réside la famille Englaro, s’est opposée à toute solution. Au bout du compte, c’est une clinique d’Udine, dans le Frioul, qui a accepté d’accueillir vendredi Eluana. «Elle ne souffrira pas car Eluana est morte il y a dix-sept ans»,a précisé Amato De Monte, l’anesthésiste de la clinique. Le décès devait intervenir au bout d’une quinzaine de jours, selon les médecins. C’est pour s’opposer à ce qu’elle considère comme un «crime d’euthanasie» que la droite berlusconienne s’est lancée dans une course contre la montre. Vendredi, le patron de la droite a fait approuver en urgence en Conseil des ministres un décret-loi stipulant que «dans l’attente de l’approbation d’une législation complète en matière de fin de vie, l’alimentation et l’hydratation ne peuvent en aucun cas être suspendues par ceux qui assistent les personnes qui ne sont pas en mesure de décider pour elles-mêmes». Mais le chef de l’Etat, Giorgio Napolitano (ex-communiste), a refusé de contresigner la mesure. Berlusconi a alors tenté le passage en force en convoquant «sur le champ le Parlement pour faire adopter la loi en l’espace de deux ou trois jours». Enjeux. Alors que les sondages indiquaient que l’opinion était partagée, les enjeux de la polémique ont largement dépassé le cas de la jeune femme. «Berlusconi a pris le cas Englaro comme prétexte pour tenter un coup de force»,a estimé l’écrivain Umberto Eco. Hier, les dirigeants de la majorité ont annoncé qu’ils entendaient poursuivre l’examen du texte car, disent-ils, «Eluana n’est pas morte, elle a été tuée». | |
| | | hirondelle Révolutionnaire
Nombre de messages : 2164 Age : 64 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Dim 15 Fév - 12:08 | |
| ce que je ne comprend pas, est, comment peut on laisser une personnes dans un états végétatif pendant 17 ans. c'st affreux pour la famille | |
| | | pierrot Révolutionnaire
Nombre de messages : 2886 Age : 73 Date d'inscription : 30/11/2008
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Dim 15 Fév - 12:48 | |
| - hirondelle a écrit:
- ce que je ne comprend pas, est, comment peut on laisser une personnes dans un état végétatif pendant 17 ans. c'st affreux pour la famille
Trois raisons principales : 1- le serment d' Hippocrate qui est plutôt un serment hypocrite. L' acharnement thérapeutique qui est censé faire avancer la connaissance mais qui est souvent un moyen de montrer qu'on est plus fort que les autres ! Heureusement que quelques praticiens ont évolués. 2- la religion qui n'est bonne qu'à prétendre respecter la vie, dont les représentants n'ont jamais reculé devant des massacres mais qui jouent les vierges effarouchées quand il serait bon d' abréger des souffrances. 3- la loi qui ne le cède en rien à la religion et qui ne tolère pas d' être contredite.
Avec tout ça, les débats " pour ou contre l' euthanasie " et la souffrance des patients comme de leurs proches, c' est pas prêt d' être terminé.
Quand on pense que l' homme est l' origine de tout cela, ça n' augure rien de bon pour un espoir de changement...
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| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Dim 15 Fév - 19:57 | |
| Le réveil des vieux posts : Rama, les fonctionnaires, l'euthanaise, ... | |
| | | Chien Guevara Admin
Nombre de messages : 9406 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Euthanasie, suicide assisté : pour ou contre ? Lun 28 Sep - 23:42 | |
| Trois Français sur quatre favorables à l'euthanasie, même clandestine
Selon un sondage, les Français sont favorables à ce que des euthanasies soient pratiquées «même si elle ne sont pas autorisées par la loi, lorsque des personnes atteintes d’une maladie incurable en phase terminale le réclament». Trois Français sur quatre se déclarent favorables à des euthanasies clandestines lorsque des personnes en phase terminale le réclament. C'est le resultat d'un sondage réalisé par l’institut BVA pour l’association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), qui milite pour le droit à une assistance médicalisée pour mourir. Le sondage, publié ce jeudi, a été réalisée par téléphone les 18 et 19 septembre auprès d’un échantillon de 1005 personnes de 15 ans et plus, choisi selon la méthode des quotas. 74,7% des personnes interrogées (77,6% chez les hommes, 72% chez les femmes) se sont dites favorables à ce que des euthanasies soient pratiquées «même si elle ne sont pas autorisées par la loi, lorsque des personnes atteintes d’une maladie incurable en phase terminale le réclament».
Pas de clivage droit gauche
Les chiffres vont de 63,2% chez les 15-24 ans à 85,1% chez les 35-49 ans, et de 44,5% chez les catholiques pratiquants réguliers à 81,1% chez les sans religion. Les catholiques pratiquants occasionnels sont favorables à l’euthanasie clandestine à 75,5%, et les catholiques non pratiquants à 79,2%. Il n’y a pas de très nette différence entre les personnes se disant proches de la gauche (79,9% de favorables) et ceux proches de la droite (74,1%). «Depuis plus de 20 ans, de manière constante, près de 86% des Français se déclarent favorables à une loi de légalisation de l’euthanasie», rappelle l’ADMD. L’association note que «le gouvernement refuse d’en débattre et a même exclu, contre l’avis du Conseil d’Etat, la question de la fin de vie de la future révision des lois bioéthiques». «Faudra-t-il donc que des médecins et des associations comme l’ADMD bafouent la loi (…) pour que les pouvoirs publics prennent la mesure du drame que vivent des dizaines de milliers de Françaises et de Français chaque année?», demande l’ADMD, qui tient à Lyon samedi sa 29ème assemblée générale, en présence de plusieurs élus de la région.
La Grande-Bretagne fait un pas
Ce sondage est publié alors qu'en Grande-Bretagne la justice vient tout juste, ce mercredi, de clarifier la loi sur le suicide assisté, en annonçant que les personnes aidant un parent à se donner la mort ne seront probablement pas poursuivies à deux conditions: si ce geste est motivé par la compassion et si le souhait du malade ne fait aucun doute. Le suicide assisté y reste illégal, mais la nouvelle ligne de conduite stipule qu’il n’est pas dans l’intérêt public d’inculper quelqu’un dans le cas où le défunt avait émis un «souhait clair, définitif et informé de commettre un suicide», souffrait d’une maladie incurable ou en phase terminale et avait de sa propre initiative demandé à être aidé. La personne apportant son assistance doit être «entièrement motivée par la compassion», être un parent ou un ami intime et son concours doit se limiter à une «aide ou influence mineure». A contrario, des poursuites sont plus probables si le défunt était mineur, si sa capacité de jugement semblait diminuée, et s’il n’avait pas clairement exprimé son souhait de mettre fin à ses jours et pouvait avoir été soumis à des pressions. Aujourd'hui en Europe, seuls les Pays-Bas et la Belgique ont autorisé l'euthanasie, sous certaines conditions. | |
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