La disparition de la classe moyenne, premier pas vers le tiers-monde ?
Une classe moyenne obsolète
Quel monde voulons-nous avoir ? Où commencent les infractions et selon quel ordre, établi ou parallèle ? Les combines à la Jérôme Kerviel, qui a plombé la Société Générale, ou mieux encore à la Bernard Madoff, ex-patron du Nasdaq USA, ne sont-elles pas à l’épargnant voire au petit porteur occidental ce qu’est l’activité du dealer français à grosse BMW de cité au petit Beur son voisin misant sur sa réussite scolaire ?
La crise fait rêver de réussite juteuse et rapide. Le rêve américain ou l’européen, eux, font et feront toujours autant fantasmer les ressortissants du Tiers Monde coincés au bas de l’échelle par le trou
béant des strates sociales moyennes dans leurs pays : il faut partir, à tout prix, pour monter ou survivre. Face à cela, l’Européen moyen aurait tort de se plaindre, mais des « moyens » il y en aura sans doute de moins en moins tant la centrifugeuse de la mondialisation s’emballe…
Jusqu’à l’accident récent et si brutal du système, le différentiel était considérable entre les revenus du travail et ceux du capital. Le marché rend le travailleur pauvre, à force de délocalisations et de mises en concurrence déséquilibrées, les petits salariés heureux détenteurs d’un emploi peinent à se loger et bientôt à se nourrir et les ménages moyens accourent chez le discounteur pendant que les fournisseurs de services de grand luxe sont débordés par les nababs de la veille.