Crise manifestations
Édition du jeudi 19 mars 2009
La mobilisation s'offre un coup d'accélérateur dans le Midi Mise
à jour à 19 h 30. - L'appel à la grève nationale lancé par l'ensemble
des fédérations et confédérations syndicales du pays pour "l'emploi et
contre la vie chère", est bien suivi dans la région avec une
augmentation d'environ 20% du nombre de manifestants dans les rues
d'après nos observations. Les chiffres indiquent un état de la
mobilisation bien supérieur à celui du 29 janvier. Au total, une
trentaine de cortège étaient appelés dans la région à l’appel de
l’ensemble des organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC,
Unsa, FSU et Solidaires).
A Montpellier, Ils étaient, selon les syndicats, 45 à 50 0000 manifestants à défiler
cet après-midi dans les rues du centre-ville pour demander des hausses
de salaires et dénoncer la politique économique et
sociale du gouvernement. Ce chiffre est en hausse par rapport à, la
dernière grande manifestation sociale de février qui avait déjà
rassemblé dans la capitale régionale plus de 35 000 personnes. De leur
côté, les services de police se sont refusés à fournir toute estimation
quant au nombre de manifestants.
A Nîmes- Très forte mobilisation dans les rues à l'occasion de la journée
nationale de grèves et de manifestations. Près de 35 000 personnes,
selon l'intersyndicale organisatrice, ont défilé (20 000 selon les
renseignements généraux) des jardins de la fontaine aux boulevards,
faisant le tour de la ville. Ce qui représente un gain de 5 000
personnes par rapport à la dernière mobilisation, le 29 janvier.
A Narbonne,
les manifestants étaient environ 9.000 d'après notre correspondant sur
place, soit environ 1.000 personnes de plus qu'au cours de la
précédente mobilisation. Les persdnnels de Mamor Sud (Coursan),
entreprise en liquidation, étaient en tête du cortège.
A Béziers- La manifestation interprofessionnelle a rassemblé 5 000 personnes
selon, Patricia Barbazange, représentante de l'intersyndicale. Les
renseignements généraux avancent, eux, le nombre de 1700.
A Carcassonne- La manifestation a réuni 3.500 personnes selon la police et 10.000
selon les organisateurs. Le seul vol prévu aujourd'hui à l'aéroport ne
subira pas les affres de la grève. A direction de Bruxelles Charleroi,
l'avion de Ryanair décollera comme prévu à 17h20.
A Bagnols-sur-Cèze :500 selon les syndicats, 230 selon la police... Ce matin, les salariés
du public et du privé sont descendus encore plus nombreux que le 29
janvier dernier, battre le pavé dans les rues de Bagnols-sur-Cèze. Au
menu des revendications, les suppressions de postes, le pouvoir
d'achat, les retraites... Cet après-midi, cinq cars vont converger vers
Nîmes pour prendre part à la grande manifestation départementale.
A Mende,
ils étaient envion 2.500 selon nos observateurs. Le cortège
sensiblement égal à celui du 29 janvier était composé d'un nombre
important de lycéens.
A Alès -3000 selon la police, 8000 selon les organisateurs... Plus de 5000
manifestants ont défilé dans le centre-ville d'Alès à l'appel des
organisations syndicales. Beaucoup de salariés du privé ont exprimé
leur grogne face à la baisse de leur pouvoir d'achat sans oublier la
crainte que fait naître le chômage partiel de plus en plus fréquent
dans le bassin d'emploi alésien. Le cortège s'est arrêté devant la
sous-préfecture d'Alès. Des Cévenols partiront de la bourse du travail
en bus vers Nîmes pour la manifestation départementale à 15 heures.
En Aveyron,
la manifestation départementale qui avait à lieu à Rodez, a comporté un
plus grand nombre de manifestants selon nos correspondants sur place.
Nous estimons à près de 10.000, le nombre de personnes réunies pour
"l'emploi et les salaires". Une forte délégation du bassin industriel
était présente.
A
Perpignan, ils étaient plus
de 21 000 cet après-midi à manifester. Soit un bon millier de plus que
le 29 janvier dernier. ( 13 000 selon la police, 30 000 selon les
syndicats.
A
Avignon, la
manifestation, autour des remparts, a réuni de 7.000 (police) à 30.000
(organisateurs) personnes, une mobilisation supérieure au 29 janvier
selon les organisateurs, tandis que la police soutient le contraire.
A
Marseille,
plusieurs dizaines de milliers de personnes, 320.000 selon les
syndicats, 30.000 selon la police, ont défilé. Une mobilisation plus
importante que lors de la dernière journée d'action nationale le 29
janvier, estimée alors à 24.000 par la police, et à 300.000 par les
organisateurs.
Comme à l'accoutumée dans la deuxième ville de France, les chiffres donnés par police et organisateurs font le grand écart.
Le
parcours du cortège, initialement prévu sur 5 km, a été allongé face à
l'affluence de manifestants, ont indiqué les syndicats. Plus de deux
heures et demi après le départ de la tête du cortège, des manifestants
attendaient encore de pouvoir partir.
Les salariés du secteur
portuaire marchaient en tête: réparation navale, agents du port. De
nombreux salariés du privé, notamment d'entreprises touchées ou
menacées par des plans sociaux ou du chômage partiel (ArcelorMittal,
Atmel, etc) étaient dans le cortège, de même qu'un gros contingent
Eurocopter. "Unité des salariés pour ne pas payer la crise. Des mesures
d'urgence pour l'emploi, les salaires, la protection sociale et les
services publics", exigeait la banderole de tête, tandis que quelques
pancartes individuelles disaient "Merci l'outremer !" en référence aux
grèves générales aux Antilles.
Les blocagesA la
SNCF languedocienne,
65% du trafic TER aurait été assuré, des autocars de
substitution assurant la relève pour la journée. 45% des TGV
languedociens devraient également circuler. C'est du côté des Corail
et Corail Téoz que les perturbations se feront sentir où seulement un
train sur quatre est prévu. Les trains à destination ou en provenance
de l'Espagne sont eux tous annulés.
Aux
Autoroutes du Sud de la France (ASF),
les agents ont levé les barrières des péages (notamment à Agde et
Saint-Jean-de-Védas), laissant passer les automobilistes gratuitement.
A Montpellier : Avec une rame toutes les 25 minutes,
les lignes 1 et 2 du tramway montpelliérain maintiennent un trafic régulier jusque 19 h. Les lignes de
bus TAM5, 8 12, 14, La Ronde et La Navette Agropolis ne circulent pas. Un bus
toutes les 30 minutes, c'est ce qui est prévu pour les lignes 6, 7 et
16. Quant aux passagers des lignes 11 et 15, ils n'attendront que 20
minutes. Un peu de patience sera demandé aux arrêts de la ligne 9, qui
passera toutes les 45 minutes. Le réseau de
bus suburbain circule presque normalement, les prévisions de circulations sont d'environ 80%.
Aéroport de Montpellier Méditerranée n'est pas épargné. L'ensemble des vols accuse un retard de 30 minutes à 1 heure. Les vols
Air France Montpellier/Paris
Orly ci-joints sont annulés : AF7545, AF7547, AF7551, AF7553. Idem pour
les retours au départ de Paris Orly : AF7542, AF7550, AF7552, AF7558.
Le vol Montpellier/Roissy de 20h40, AF7685, et le trajet inverse
AF7686, prévu à 18h15, sont également supprimés.
Aéroport de Carcassonne: le seul vol prévu aujourd'hui à l'aéroport ne subira pas les affres
de la grève. A direction de Bruxelles Charleroi, l'avion de Ryanair
décollera comme prévu à 17h20.
Pyrénées Orientales - Les Courriers Catalans rencontrent des perturbations principalement sur
les axes suivants : Côte Vermeille / Les Albères > Perpignan ; Le
Vallespir > Perpignan ; Opoul > Perpignan. Pour cette journée, la
direction prévoit néanmoins que 70% des services seront exécutés
normalement.